Pouvoir d’achat

Dans le cadre de la campagne de Force Ouvrière pour l’augmentation du pouvoir d’achat, le secrétaire général de la confédération, Jean-Claude MAILLY, adresse une lettre ouverte au Premier Ministre, François FILLON.————————-
Paris, le 5 octobre 2007

Monsieur le Premier Ministre,

L’augmentation du pouvoir d’achat des salaires, retraites et minima sociaux est une priorité sociale et économique fortement attendue tant dans le public que le privé.
Outre le fait qu’elle relève d’une question de dignité, elle constitue un des éléments clefs permettant à l’économie française, via la consommation, d’atteindre des taux de croissance économique plus élevés, sources de créations d’emplois et de recettes fiscales et sociales plus fortes.

Pour la confédération Force Ouvrière l’augmentation du pouvoir d’achat ne peut être renvoyée à l’obligation de travailler plus ou à une baisse des prix. Elle est rendue d’autant plus nécessaire que la proportion des dépenses dites contraintes dans les budgets des ménages ne cesse d’augmenter et que les prix des services et de nombre de produits de consommation courante se sont assez fortement accrus.

Elle suppose en particulier une négociation salariale dynamique dans le public comme dans le privé.

S’agissant du public, l’Etat est en position d’employeur. Il est donc impératif que s’ouvrent rapidement des négociations avec les fédérations syndicales concernées pour, outre le contentieux existant, que l’année 2007 ne soit pas une année blanche, sans augmentation du point d’indice.

Nous vous rappelons, en effet, que l’augmentation de 0,8% en février 2007 a été faite au titre de l’année 2006, ce que confirment les courriers ministériels en notre possession.

S’agissant du secteur privé, Force Ouvrière revendique en particulier :
– le maintien de la responsabilité des pouvoirs publics dans la fixation du Smic.
Concernant le niveau du Smic, nous tenons à souligner qu’en fixant dans le projet de loi sur l’immigration à 1,2 Smic le minimum nécessaire dans le cadre du regroupement familial, le gouvernement reconnaît implicitement que le niveau actuel du Smic est insuffisant.
– L’introduction dans le code du travail d’une obligation de négociation rapide (clause de rendez-vous automatique) dans les branches sur les minima salariaux après toute augmentation du Smic.
– Le conditionnement des aides sociales et fiscales aux entreprises à l’existence d’accords salariaux dans les entreprises et les branches.

La réponse à ces différentes revendications relève de la décision des pouvoirs publics.
Pour la confédération Force ouvrière, il ne saurait être question que le gouvernement attende la fin des travaux de la conférence emploi/pouvoir d’achat prévue pour avril 2008 pour éventuellement se positionner.

Les salariés attendent des réponses rapides et, s’agissant de Force Ouvrière, nous entendons mettre tout en œuvre pour qu’il en soit ainsi.

Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’expression de mes sincères salutations.

Jean-Claude MAILLY
_ Secrétaire Général

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