Assemblées d’ingénieurs

A l’initiative des syndicats nationaux d’ingénieurs Force Ouvrière, des Assemblées d’ingénieurs se montent dans chaque région de France, ouvertes à l’ensemble des ingénieurs du MEDDTL et du MAAPRAT, pour échanger sur le projet de fusion proposé par l’administration.
Retrouvez ici le calendrier et la note d’ambiance des deux premières réunions…

Les premières réactions à Nantes et Orléans:

Les premières assemblées d’ingénieurs se sont tenues en régions Pays de la Loire et en région Centre (ouverte à 3 départements dans ce premier rendez-vous). Voici une courte note d’ambiance…

Tout d’abord, une participation très forte (de l’ordre d’une petite centaine de personnes à Nantes et d’une quarantaine à Orléans), qui traduit une inquiétude majeure vis-à-vis des événements qui se préparent, et complètement partagée entre les IAE et les ITPE (les ITGCE et ITM étant très peu nombreux car peu présents dans ces régions), avec une représentation des camarades IIM du SNIIM-FO.

Cette inquiétude porte moins sur le principe même d’une fusion que sur la manière dont le projet actuel de l’administration prend forme, et sur l’absence de réflexion de l’administration sur les questions fondamentales que sont « pourquoi ? à quoi cela va servir ? » ou « dans quel intérêt » ou encore « sur quelle vision long terme ? ».

Les mots clés qui sont ressortis semblent faire consensus :

le besoin de sens
_ D’une part, la « marmite bout » déjà dans les services par manque de sens; il n’est pas possible d’adhérer à un projet de corps qui n’aurait pas de sens.
D’autre part les ingénieurs craignent la fragilisation de notre cohérence et notre réseau au profit d’une individualisation démesurée.
Le projet doit donc correspondre à la véritable création d’un « corps », c’est-à-dire répondre à un besoin clair et cohérent, selon une orientation définie sur le long terme.

la diversité
_ Préserver les spécificités et les compétences techniques devrait être un objectif majeur, qui n’est pas du tout incompatible avec l’objectif de cohérence et de sens, au contraire.

la formation
_ Les questions de formation doivent faire l’objet d’une étude approfondie préalable, et se construire en réponse aux besoins et au sens lorsqu’ils auront été identifiés.

les avantages
_ A l’unanimité, les ingénieurs considèrent que les divers éléments présentés par l’administration à ce stade ne présentent que des inconvénients et des risques. Ils ne pourront adhérer à un projet de fusion que si les évolutions proposées sont sont suffisamment positives, à la hauteur des enjeux envisagés et de l’exigence et l’engagement réclamés, quel que soit le point de vue.

De nombreux ingénieurs ont découvert en séance que la fusion ne pourrait en rien résoudre les freins à la mobilité connus aujourd’hui puisqu’ils sont détachés de la question du corps (cf. rapport du CGEDD et CGAAER notamment). Cela prouve en particulier le manque de communication de l’administration et l’opacité de ses arguments. C’était pourtant là l’un des seuls points positifs sur lequel ils comptaient encore…

A noter que les représentants régionaux des syndicats d’ingénieurs FO ont rencontré le directeur de la DREAL PdL à la suite de l’assemblée. Ses analyses convergent avec beaucoup de celles qui sont exposées dans le rapport CGEDD/CGAAER.

Peut-on imaginer qu’au niveau des directeurs, la « marmite bout » aussi ?

Retrouvez ici le calendrier des prochaines réunions

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