Les ITPE en ont assez !

Les ITPE mettent des mots sur un malaise qui se ressent partout, sous toutes les formes…Assez de réclamer la survie de ce ministère à une administration autiste qui n’en finit pas d’aller dans le mur en chantant des berceuses à ses propres agents ;

Assez d’user leur motivation et d’offrir des centaines de milliers d’heures à l’administration pour mettre en place des missions qui sont détruites sitôt après.

A titre d’exemple, nous citerons :

– la modernisation de l’ingénierie publique, qui, en 2000, devait faire de cette mission un outil efficace et moderne d’aménagement du territoire, détruite sept ans après,

– l’ingénierie d’excellence des DIR, qui devait développer une maîtrise d’oeuvre technique apte à répondre aux défis modernes du développement durable des transports, en cours de destruction à peine deux ans après ;

– l’ATESAT, qui devait être la mission de solidarité par excellence, et qui se trouve exangue de moyens, dénigrée par les préfectures, délaissée par l’administration centrale et les Dreals ;

– les missions issues du Grenelle, présentées comme primordiales pour le pays, et subissant le même sort que l’ATESAT : moyens ridicules, aucune visibilité, pas de formations …

– L’urbanisme, que ce soit pour les porter à connaissance, l’association des services de l’Etat ou pour l’instruction des permis de construire, réduit à sa portion la plus congrue, avec dégradation du niveau de service jusqu’à l’extinction ;

Assez d’accompagner une administration qui se perd de modernisations en réorganisations, en utilisant les agents comme des pions sans la moindre considération pour leurs métiers, leurs compétences ou leur simple dignité de fonctionnaire.

Nous citerons pour l’exemple :

– la loi mobilité, outil destructeur de la fonction publique républicaine, qui fait des fonctionnaires de simples mouchoirs jetables, sans souci de leur compétence ou de leur parcours professionnel et personnel , en leur racontant des mensonges sur les réelles possibilités de retrouver un poste dans la fonction publique lorsque le leur aura été supprimé ;

– le décret ARTT sur le forfait cadre, qui transforme les cadres du ministère en serfs corvéables à merci, chargés de mettre en oeuvre toujours plus de réformes mais jamais dans un sens favorable au service public, le plus souvent destructrices de leurs propres métiers et compétences, et de leurs motivations pour servir l’Etat ;

– l’arrêté sur la distribution des bonifications d’ancienneté, absolument inapplicable, car basé sur des entretiens inexistants ou mal menés et confiant cette distribution à l’arbitraire total du chef de service, créant par là même une inégalité de traitement des fonctionnaires d’un service à l’autre ;


– la charte de gestion DDI qui nie le fondement des règles de gestion des ITPE en donnant aux directeurs pouvoir entier sur la mobilité des ITPE, en interne comme en externe à la DDI ;

– la dernière circulaire mobilité qui octroie aux DREALS le pouvoir de refuser une mutation à un ITPE qui vient d’une autre région, même s’il a tous les avis favorables

Assez de voir ce ministère dilapider l’argent du contribuable en le distribuant à l’extérieur sans le moindre contrôle, ou pour servir la publicité d’un ministre ou d’un secrétaire d’état plutôt que de servir une juste rétribution à ses propres agents ainsi que des conditions décentes de travail, et de leur permettre d’oeuvrer ainsi pour le bien du public ;

Assez d’être baladés de réunions en réunions sans aucune avancée concrète sur leurs revendications statutaires et indemnitaires :

Nous citerons pour l’exemple :


– L’envoi à la DGAFP d’un projet de statut exactement semblable à celui de 2009, alors que le courrier du directeur de cabinet du 15 mars 2010, promettait un projet de statut plus ambitieux pour les ITPE ;

– L’affirmation par l’administration à la dernière CAP des ITPE qu’elle n’ouvrirait pas le dossier de la circulaire ISS « au motif que le projet de fusion rend l’ISS obsolète, la PFR devant la remplacer », alors que le courrier de la DRH du 16 mars 2010 promettait une « ouverture de la négociation » sur le sujet pour répondre aux réclamations des ITPE lors de l’invasion de la CAP de février 2010 ;

Devant tous ces dénis de dialogue social, de droit des agents, devant ce règne de l’arbitraire, les ITPE vont interpeller leur ministre solennellement le 29 juin 2010 à PARIS :
ils réclament un avenir pour le ministère, une position reconnue et confortée pour les ITPE !

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