Les questions qui fâchent…

hp<-] Pourquoi les ITPE devraient de nouveau se mobiliser ? Pourquoi une action durable ? Les ITPE sont-ils des pions ? Les ITPE sont-ils des grenouilles ? [1. Pourquoi les ITPE devraient de nouveau se mobiliser
_ 2. Pourquoi une action durable ?
_ 3. Les ITPE sont-ils des pions ?
_ 4. Les ITPE sont-ils des grenouilles ?

Les « Questions qui fâchent » peuvent aussi être téléchargées ci-contre à gauche.

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1. Pourquoi les ITPE devraient de nouveau se mobiliser ?

Après le 6 mars, on aurait pu penser, ou au moins espérer, ne pas avoir à mener de nouveau mouvement. Le PATE était à terre et notre ministre revenu sur terre, du moins dans son ministère. Mais 6 mois après, force est de constater que grâce à la RGPP, les préfets ont repris les leviers de la réorganisation, déconstruisant plus que n’organisant les services territoriaux, au détriment des DDEA, d’ailleurs abandonnées au milieu du gué par notre propre administration. Seules les DREAL semblent intéresser cette dernière ; et encore rien ne paraît-il vraiment assuré de ce côté-là non plus. Les effectifs continuent leur inexorable fonte en dépit de la priorité affichée (de façade ?) du développement durable.

Les territoires sont abandonnés. Les routes sont vilipendées. L’ingénierie publique est sacrifiée. Le RST est malmené. Les missions se troublent et se dissolvent là où elles étaient censées se « réorienter ». Les organigrammes se contractent comme autant de peaux de chagrin. Et notre administration est toujours l’arme au pied, laissant à ses agents stupéfaits, désabusés, angoissés et écœurés (en plus d’être ballottés et frappés d’ostracisme) le soin de sauver seuls ce qui peut l’être.

Quant à « notre » ministre, il a repris ses pérégrinations, ne réapparaissant en son ministère que pour lancer sa croisade contre les gobelets en plastique (et avec quel succès). On en viendrait à souhaiter l’invention d’un bonus-malus sur les fonctionnaires : au moins ceux du MEEDDAT (par définition plus écologiques…) auraient-ils une chance de trouver quelque valeur à ses yeux et mériteraient-ils qu’on aille batailler pour eux auprès des autres ministères.

Pire. Constatant que les ITPE sont focalisés sur les réorganisations, qu’ils se sont engagés avec volontarisme dans la reconstruction du MEEDDAT, qu’ils sont même les premiers, avec l’appui de leur syndicat, à défendre la cause du « nouveau » ministère, notre administration
en a visiblement déduit qu’ils ne s’intéressaient plus à leur sort propre et à celui de leur corps ; et qu’elle pouvait donc fouler au pied leurs acquis et passer outre leurs revendications catégorielles.

Encore une fois, nous lui apporterons la preuve qu’elle s’est trompée dans ses analyses…

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2. Pourquoi une action durable ?

Rien de plus naturel pour des agents du MEEDDAT, aurait-on envie de dire ! Mais ce serait un peu court, contrairement à notre mémoire… Or, instruits de l’expérience du 6 mars, il nous faut bien conclure qu’une seule journée de mobilisation ne suffira pas à faire bouger… durablement les choses. Il est donc clair que, si nous nous inscrivons pleinement dans le mot d’ordre de la FGF-FO pour le 23 octobre, dans le contexte particulier du MEEDDAT nous n’aboutirons sur nos revendications qu’en maintenant la pression et en gênant l’administration, dans son fonctionnement ou dans l’entretien de ses certitudes. Ce d’autant que, face au mépris de notre administration pour ses ingénieurs, il nous faut nous battre sur tous les fronts : celui de la sauvegarde de nos missions et de nos lieux d’exercice et celui de nos revendications catégorielles.

Soyons clairs : la mobilisation du 23 octobre doit être forte et démonstrative, à la hauteur des défis du moment et des incessantes attaques contre nos services, nos missions, nos métiers, nos compétences et notre gestion ! Elle doit être le point de départ réussi et donc massif de notre mouvement.

Mais nous ne nous laisserons pas abuser une fois de plus : ce serait une fois de trop ! Nous interpellerons, nos agirons, nous bloquerons jusqu’à ce que nous ayons non seulement toute l’attention de notre ministre et de son administration, mais aussi que nous ayons toutes les garanties voulues sur les réorganisations, l’avenir de nos missions, notre place dans le ministère dans toutes les missions qui nous incombent et aux trois niveaux de fonctions, les moyens dévolus aux repositionnements, la sauvegarde des emplois, le statut, la gestion et les rémunérations.

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3. Les ITPE sont-ils des pions ?

En consultant un petit manuel d’échecs, on apprend que les pions sont les pièces qui sont toujours en première ligne et que l’on peut théoriquement sacrifier sans trop d’états d’âme. Théoriquement, car si on va jusqu’à la partie stratégie, on découvre qu’ils ont pour effet d’interdire ou de permettre l’accès des cases aux autres pièces et vont donc exercer une influence considérable sur le jeu des figures. Détail important : après un long et dur cheminement, le pion peut être promu, qui fou, qui tour, qui cavalier, qui reine même. Arrivé là à force de ténacité, il démontre exactement les même capacités que les autres figures, tout en leur apportant un avantage décisif. Cela mérite d’être médité… En somme, seuls les mauvais stratèges considèrent les pions comme des pièces secondaires.

Or, au grand jeu de la réorganisation, il semble que les bons stratèges ne soient pas légion. Ils agitent donc les pions en tous sens, sans ordre, sans peur de les gâcher, sans plus d’égards pour les promus, préférant d’ailleurs éviter que ceux-ci ne se multiplient. Et qu’importe si au final… le roi est nu. Jeu de gribouille, où l’on ne joue que pour soi et où l’on évite soigneusement d’expliquer la tactique aux pions, des fois qu’ils en auraient une meilleure ; voire qu’ils auraient simplement l’envie de ne pas perdre le sens du jeu, ce qu’ils s’obstinent à appeler le service public de l’aménagement et du développement durables.

Alors, ainsi ignoré, déconsidéré et bringuebalé, il arrive que le pion soit déboussolé. Ne sachant rien des coups à venir, il est soulagé quand on lui donne une case où se poser. Tant pis si le fond de l’échiquier devient inaccessible. Tant pis si presque toutes les cases semblent bouchées ou sans intérêt. Tant pis même s’il est destiné, plus tard, à être mangé. Mais ça, il ne le voit pas toujours puisqu’il veut encore croire aux beaux discours.

Pourtant, il n’y a pas de fatalité. La solution se trouve encore dans notre petit manuel. On y lit : « tout seul, un pion ne vaut pas grand chose.
Lorsqu’ils sont solidaires cependant, les pions gagnent en souplesse et en force. » Au détour, on relève aussi que les pions… ne reculent jamais.

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4. Les ITPE sont-ils des grenouilles ?

Tout le monde connaît l’histoire de la grenouille qui refuse de rentrer dans la marmite d’eau chaude. Si on la plonge dans de l’eau tempérée que l’on chauffe sans se presser, elle se laisse alors cuisiner sans protester.

D’aucuns, convaincus de l’intérêt du procédé, tentent de l’appliquer au corps des ITPE. Par petites touches, parfois par un pernicieux usage de l’inertie, on cherche à saper ses fondements pour le ramener à la position qu’il n’aurait jamais dû quitter (sic) : celui d’un corps d’exécution, de préférence pas trop coûteux. Rappelons quelques faits qu’il convient d’appréhender dans leur globalité :
– Absence d’augmentation du taux pro/pro et du contingent d’ICTPE qui devraient entraîner une nette diminution des promotions dès cette année ;
– Absence d’actualisation des arrêtés ICTPE qui dans le contexte présent se traduira par la perte de l’emploi fonctionnel pour certains camarades ;
– Entorses répétées à la charte de gestion : multiplication des A sur A, promotion sur place (même si, individuellement, certains peuvent y trouver intérêt, c’est lourd de conséquences pour le positionnement du corps), publication de postes sur les listes A et A+, etc.
– Raréfaction des postes de deuxième et troisième niveaux ;
– Quotas selon l’origine ministérielle pour l’accès à certaines fonctions ;
– Volonté affichée de recrutements extra-statutaires massifs ;
– Absence de réouverture des dossiers indemnitaires et statutaires en dépit de tous les engagements pris depuis deux ans.

On peut être tenté de penser que le moment est mal choisi pour porter des revendications catégorielles. Or, ce n’est pas l’amélioration statutaire qui est en jeu ici mais bien de stopper la déconstruction rampante du corps. Il se trouve que cela passe aussi par le statutaire mais pas seulement, loin s’en faut ; surtout quand se prépare une refonte du statut de la fonction publique qui ne fera qu’accentuer le problème. Les ITPE pourraient alors se trouver bloqués pour très longtemps par un plafond de verre.

Mais il se trouve qu’ils n’ont que peu d’affinités avec les batraciens : ils ne se laisseront pas mijoter, quelle que soit la température initiale
du bain !

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