GT conditions et temps de travail : et si l’on parlait du télétravail?
A retenir de la réunion du 9 juillet 2019 présidée par le DRH :
- Un bilan 2018 présenté en primeur qui confirme les chiffres de 2017 : un taux de télétravailleurs en hausse mais encore trop peu de catégories C ont accès au télétravail, une majorité de modalité avec un jour fixé par semaine (c’est en effet ce que le plan télétravail préconisait), plus de 93 % du télétravail se fait à domicile (c’est d’ailleurs bien la définition du télétravail).
- Une expérimentation du télétravail des assistants concluante qui va conduire à la rédaction d’un guide qui permettra de lever les éventuels freins au télétravail de ces postes.
- Annonce de l’ouverture prochaine de Chorus pour l’accès extérieur permettant ainsi le télétravail pour les comptables.
- La modalité de télétravail mensualisé sera prochainement officiellement mise en place : ce sera ainsi plus de souplesse.
Prochaines échéances :
– 24 septembre : présentation des documents charte des temps et développement du télétravail finalisés
– 16 octobre : examen en CHSCT-M du projet de charte des temps et du plan d’actions pour le développement du télétravail
Les éléments portés par FO en ouverture (retrouvez notre plateforme de revendications ICI) :
Dès 2012, FO obtenait l’engagement du Secrétaire général de l’époque de s’engager dans une expérimentation. Il faudra malheureusement attendre fin 2016 pour que cela soit généralisé, le ministère « expérimentateur » ayant été rejoint puis doublé par les dispositifs « Fonction Publique ». Depuis lors, le télétravail se met progressivement en place…souvent le frein à main serré (les directeurs imposant des chartes locales restreignant les possibilités ouvertes par les textes nationaux, en termes de nombre de jours télé-travaillables par exemple). A ce sujet, le nombre de jours dans les 3 versants de la FP : sont de de 1 à 3 jours avec une majorité de cas à 2 jours (là où de nombreux services du ministère imposent au travers leur charte télétravail la possibilité d’une seule journée par semaine !). Toujours est-il que le volontarisme des OS aura permis que nos ministères ne soient pas derniers de la classe sur ce sujet avec 4,8 % de télétravailleurs (hors DDI et EP). Mais faut-il se réjouir d’une donnée aussi faible dans l’absolu ?
FO rappelle que le télétravail doit être un droit ouvert à tous (et à toutes les catégories….seulement 6 % de télétravailleurs de catégorie C!), à la demande de l’agent et sans quota par service. Le télétravail ne doit pas devenir un palliatif aux fermetures de sites et être la façade pour réduire le nombre de m². FO rappelle également la différence entre télétravail et travail sur site distant.
FO dénonce le passage du dogme des 12m² par agents au désormais dogme de l’espace de co-working. FO alerte sur les nouvelles formes de travail que voudrait prendre notre ministère, la DGAFP (Direction Générale des Administrations de la Fonction Publique) et la DIE (Direction de l’Immobilier de l’Etat) : espaces de co-working, travail flexible, télétravail « imposé »…
Ces organisations de plus en plus flexibles ont fait leurs preuves dans le privé… A tel point que certains en reviennent : source d’insécurité, ces modes d’organisation font reposer entièrement sur le salarié l’organisation de son temps et les conditions d’exercice de ces missions. Ainsi, augmentation des RPS, des TMS (par définition un espace commun ne peut être personnalisé…) et perte de productivité lié à un sentiment d’insécurité et surtout, plus aucun contrôle des garanties minimales ! La frontière entre vie privée et vie professionnelle que l’on souhaitait sécuriser devient désormais encore plus floue.
CCAS du 5 juillet 2019: rentrée des CLAS à l’Intérieur?
Retrouvez ICI la déclaration préalable de FO. Pas de réponses aux interrogations de nos représentants FO au CCAS.
A retenir des débats
Confirmation par le DRH de la création de Secrétariats généraux communs en préfecture dans le but de mutualiser les fonctions support entre DDI et préfecture.
Il y aura mutualisation des agents placés sous l’autorité directe des préfets et ces derniers seront transférés au ministère de l’intérieur dans le courant du 1 er semestre 2020 .
Une Mission sera constituée au sein des CT des DDI et un dialogue social mis en place avec les OS sur la fixation du périmètre, les modalités de transferts et les garanties associées.
Un préfigurateur est désigné début septembre par département. Le DRH est dans l’incapacité de donner des informations sur le devenir de l’action sociale ministérielle.
Au 5 juillet 2019, aucune définition et position sur l’action sociale n’est prise.
C’est à l’agenda et il n’y a rien de décidé à ce jour. C’est un point de vigilance de cette réforme.
Le DRH invite les OS à prendre part au « dialogue social ». FO compte y peser et pas simplement laisser compter les points entre ministères !
FO dénonce ce manque de visibilité pour les présidents de CLAS sur les conséquences liées à la mise en œuvre de cette réforme (FO a interpelé le SGG à ce sujet lors du CT des DDI du 9 juillet).
Un point spécifique concernant la mise en place du référencement de la mutuelle MGEN sera prévu au prochain CCAS Plénier .
Le projet d’arrêté remplaçant celui du 9 octobre 2014 est approuvé à l’unanimité et sera diffusé dans les services .
La note accompagnant cet arrêté sera rédigée dans le 2 ème semestre 2019.
Un kit du président de CLAS sera également diffusé aux intéressés ( projet de règlement -intérieur type, projet de cahier des charges tupe relatif aux missions du président de CLAS, modèle type de demande de temps de décharge d’activité, questionnaire type de recensement des besoins des agents pour l’organisation des actions collectives, bilan d’activité annuel type du CLAS ) .
Comité de suivi ANCT du 16 juillet 2019 : loi votée…beaucoup de questions à traiter dans le décret !
L’actualité
Après plus de huit mois de débats parlementaires, la proposition de loi portant création de l’Agence nationale de la cohésion des territoires a été adoptée en lecture définitive par l’Assemblée nationale le 9 juillet (consultable ICI). Une loi adoptée sans qu’il y ait eu accord entre sénateurs et députés, sur la question de la gouvernance de cette nouvelle agence et le rôle des élus locaux au sein de son conseil d’administration.
A retenir des débats avec le préfigurateur de l’ANCT sur le contenu du projet de décret constitutif de l’agence :
– Tutelle : le projet de décret tel que formulé prévoit une co-tutelle des ministères en charge de l’aménagement du territoire, des collectivités locales, de la politique de la ville, des communications et de l’économie et de l’intérieur. D’ici sa finalisation, il n’est pas exclu que la co-tutelle soit limitée à une seule tutelle.. assez facile à deviner
Plus problématique, alors que la grande vocation affichée pour l’ANCT est de (re)structurer une offre d’ingénierie au bénéfice des acteurs du territoire, le seul ministère non visé est celui qui est compétent de par ses attributions officielles en matière d’ingénierie : le MTES !
Dans le même registre, l’ANCT est chargée d’élaborer et de piloter des réflexions prospectives et stratégiques en matière de transition écologique…sans aucune place, ou au mieux un strapontin, pour le MTES dans sa gouvernance !
→ FO demande que les ministères en charge de l’ingénierie et du développement durable soient intégrés dans la liste des ministères assurant la co-tutelle.
→ Le préfigurateur concède que cette question mérite d’être ré-examinée.
– Positionnement de la partie du CGET n’intégrant pas l’agence…mais devant en assurer la tutelle : représentant de l’ordre de 15 agents, cette partie d’administration centrale est proposée d’être rattachée à la Direction Générale des Collectivités Locales
→ FO dénonce cette solution qui place toutes les conditions pour que l’ANCT, ses « partenaires » et l’ensemble de la thématique « ingénierie » fasse l’objet d’un basculement total au ministère de l’Intérieur.
→ FO pointe qu’aucune étude comparative n’a été livrée au débat pour déterminer quel rattachement était le plus pertinent. FO reste convaincue qu’un rattachement au SG du MTES/MCTRCT de part les missions et la vocation de l’agence est à promouvoir.
– Gouvernance territoriale : FO a obtenu successivement les engagements oraux de la ministre Gourault, du préfigurateur de l’ANCT et du Secrétaire Général du Gouvernement (CT des DDI du 9 juillet dernier) sur un point bien précis : ancrer la place des DDT(M) dans la gouvernance locale, en tant que déléguées adjointes auprès des préfets de département. Or, rien dans le projet de décret !
→ FO exige le respect de cet engagement, ce qui permettrait au Premier ministre lui-même de garder un tant soit peu de cohérence au vu des termes de la circulaire du 12 juin 2019 sur l’État territorial. Sauf à ce que l’objectif affiché d’ « accroître le soutien de l’État en matière d’ingénierie territoriale » en confirmant l’ « ancrage départemental des DDTM » ne constitue que de la poudre aux yeux pour justifier le sabordage d’une part conséquente du reste de leurs missions (urbanisme/fiscalité/aides à la pierre).
→ Le préfigurateur réitère son engagement à ce que cette question soit traitée dans le décret si possible, dans la circulaire d’accompagnement le cas échéant.
– Composition du CA : 35 voix délibératives…et seulement 2 pour les représentants du personnel ! Pour FO, la représentation du personnel au CA de l’ANCT (dont les compétences transcendent celles du fonctionnement interne de l’agence et donc de son CT) est clairement sous-dimensionnée pour permettre un éclairage des orientations stratégiques par l’ensemble de la chaîne d’ingénierie supposée être mobilisée (ADEME, ANAH, ANRU, Cerema, DDT).
→ FO demande l’augmentation du nombre de représentants du personnel pour intégrer une représentation issue du CTM (le cas échéant avec voix consultative uniquement).
→ Le préfigurateur s’engage à étudier cette proposition.
– Réserve citoyenne pour la cohésion des territoires : un moyen pour faire de l’ingénierie pas chère…puisque basée sur le volontariat et le bénévolat ! La création du Uber de l’ingénierie territoriale en version non rémunérée !
Même les fonctionnaires et agents publics peuvent le faire (y compris s’ils sont sans emploi…signe des temps!). Comment ? Sur quelle base ? Avec quel contrôle ?
→ FO dénonce ce type de contournement au recrutement statutaire pour satisfaire les besoins du service public, et exige un encadrement de ses conditions de mise en œuvre.
– Statut des personnels : un décret futur doit instituer un statut des personnels contractuels de droit public propre à l’ANCT. La preuve de la recherche du « zéro fonctionnaire » au sein de l’agence ? D’autant que la création d’un « quasi-statut » pour les personnels contractuels est annoncé dans le décret (vecteur pour sécuriser la situation des personnels contractuels ou pour généraliser le recrutement dans ce cadre?)
→ Le préfigurateur indique que ce n’est nullement son objectif…sauf que les hommes passent, les paroles s’envolent….et la loi de « transformation » de la Fonction Publique continue son cheminement parlementaire vers « le pire ».
Prochaines échéances
– Transmission du projet de décret constitutif « bleui » : 25 juillet
– Comité de suivi : le 5 septembre
– Consultation sur le projet de décret (instances internes aux composantes de l’ANCT, CTM, CA des organismes associés (ADEME, ANAH, ANRU, Cerema)) : septembre/octobre
– Micro-organigramme : septembre
– Publication visée du décret début novembre 2019 pour une mise en place au 1er Janvier 2020
– Signature des conventions avec les organismes associés : d’ici fin octobre (après consultation de leurs instances)
CSFPE du 16 juillet 2019 : réorganisation des services de Guyane, et l’ingénierie dans tout ça ?
Lors du CSFPE (Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’Etat) du 16 juillet 2019, le Projet de décret relatif à l’organisation et aux missions des services de l’État en Guyane et à l’intérim des préfets de région dans les régions d’outre-mer et à Mayotte.
De la place de l’ingénierie : DEAL, DAAF et Direction de la Mer sont regroupées, comme le laissaient entendre les informations diffusées localement depuis fin 2018 (organigramme prévisionnel en lien en fin d’article). Une plate forme d’ingénierie d’appui aux collectivités est créée, excellente nouvelle !! … dans une autre direction générale, de coordination des politiques publiques…
Moins bonne nouvelle ?!? A suivre.. pour qu’à la fin l’entité chargée d’ingénierie ne se constitue pas.. sans ingénieurs !
De cette réforme en général : Ce texte, prétextant des moyens et des besoins particuliers pour la Guyane, engage en réalité une nouvelle forme de REATE qui va rompre totalement le lien entre ministères et services déconcentrés. La mise en œuvre des DDI avait déjà fortement perturbé l’action des ministères en fragilisant le lien avec les services départementaux., cette nouvelle REATE Guyanaise pousse la logique bien plus loin.
Va-t-elle préfigurer la fin de toute cohérence nationale dans l’organisation des services de l’Etat ?
→ Pour FO, la Guyane est un département français et nous affirmons qu’à partir des services existants, une meilleure coordination interministérielle était possible. Cette large autonomie d’organisation laissée à la Guyane est un précédent dangereux qui pourrait se répercuter dans d’autres départements.
Sur l’organisation du dialogue social : Par ailleurs, au plan local, les CT des services n’ont eu que quelques maigres points d’information mais aucune négociation ni concertation ne s’est tenue. La création d’un CT unique est prévue, comprenant seulement 10 représentants du personnel pour l’ensemble des serices, qui entrainera de fait une diminution de la capacité des syndicats à représenter correctement les agents.
Et que dire des incertitudes pour les agents en termes d’affectation et de pré-positionnement ? Annonce de non-suppression de postes (sur l’ensemble des effectifs de la Guyane) qui sera indolore (sic) pour les agents mais des « redéploiements » des services supports vers les services métiers, totalement réorganisés de leur côté.. Chacun sa définition de la suppression de postes, tous ceux impactés apprécieront !
→ FO revendique le maintien de toutes les instances existantes en les réunissant si besoin de manière conjointe, a minima jusqu’aux prochaines élections professionnelles.
Anecdote du CSFPE : l’administration distribue à 11h14, après la lecture des amendements proposés par des organisations syndicales, une « fiche d’impact sur les ressources humaines » concernant la Guyane, datée du 9 juillet comportant notamment l’organigramme projet dans sa dernière version.
Make notre ministère GREAT again – Retour sur la journée du 27 juin
Le 27 juin, un comité technique ministériel était prévu. L’ensemble des organisations syndicales ont décidé de boycotter ce comité.
Mais la journée a tout de même été bien chargée… de messages passés à nos ministres.
Dans la continuité de la mise en place du conseil de défense de nos ministères, et des actions partout en France, une action organisée par les élus au CTM de quatre organisations syndicales a eu lieu à la Défense.
Malgré la chaleur, la journée a été festive et a permis de bien faire passer les messages… jusqu’à l’Assemblée Nationale !
Les agents ont pu déposer des bouteilles à la mer que le conseil de défense a affiché en guirlande afin de pouvoir les remettre aux ministres.
https://twitter.com/NotreAgain/status/1144214619654959105
L’ensemble des passants de l’esplanade de l’Arche a également été sensibilisé à la nécessaire défense de nos ministères par nos chants et nos banderoles humaines.
https://www.facebook.com/MTESMCTGreatAgain/videos/821249041580226/
Et vous qu’avez vous prévu ?
Retrouvez déjà votre cahier de vacances !
Bilan du schéma des effectifs et des recrutements ministériels : le bateau coule tranquillement…les fenêtres ouvertes !
De quoi parle-t-on?
Chaque année, FO réclame (courrier ICI) la présentation du bilan d’exécution du schéma des effectifs et des recrutements ministériels (SERM). Histoire de vérifier comment l’administration utilise les quelques marges de manœuvre lui restant après que soient rendus les arbitrages budgétaires globaux.
Rappelons au passage que le bloc ministériel MTES/MCTRCT est palme d’or des réductions d’effectifs depuis 10 ans dans le concert interministériel (plus de 1000 postes supprimés par an en moyenne, et cela empire depuis 2017) !
En cette année 2019, la DRH n’arrive pas à esquiver l’exercice de cette présentation, en prenant bien soin de présenter des tableaux bruts de toute analyse ou de comparaison pluriannuelle. C’est normal…elle aimerait bien laisser la poussière sous le tapis !
Elle en sera pour ses frais à l’occasion de la réunion organisée à ce sujet le 2 juillet 2019!
Et suite à la première remarque de FO: « Les établissements publics ne seraient-ils pas encore les grands oubliés? », le DRH s’engage à fournir un bilan comparable sur les EP (c’est juste 25 000 postes!). L’administration admet au passage que la multiplication des compartiments budgétaires à chaque création d’EP, implique multiplication des contrôles budgétaires, et donc multiplication des pertes d’effectifs dans l’exécution du SERM.
Bilan d’exécution du SERM 2018…replacé par FO dans un contexte pluriannuel
Pour ce qui est des recrutements par catégorie, on constate les effets du repyramidage massif engagé depuis plusieurs années, en diminuant drastiquement les recrutements en catégories B et C. Ce n’est pas pour autant que le nombre de catégorie A augmente globalement, mais avec cette tendance, destination armée mexicaine ?
Pour ce qui est des origines des recrutements par catégorie, on constate que le MTES est le plus mal traité de tous les ministères en matière de réductions d’effectifs…mais le plus ouvert aux mobilités interministérielles ! Elles sont mêmes majoritaires en catégorie A !!!
A la question posée par FO au DRH « Quel autre ministère est capable de présenter un tel bilan ? » « Aucun…mais c’est normal! »
Un sacré paradoxe et un sacré signal envoyé aux personnels des corps gérés par le MTES (ministériels ou interministériels comme les Attachés et les IPEF), et pas un cadeau pour les collègues d’autres ministères (IIM, IAE, TSIM,…) arrivant dans un bateau à la dérive, sans gouvernail !!
Quand la DRH est amenée à avouer en réunion consacrée à l’avenir des corps techniques qu’elle a abandonné l’objectif de réfléchir à la définition même des compétences techniques, on a tout compris !
Pour ce qui est de l’importance du recrutement de contractuels, là aussi c’est « normal » pour le DRH. L’administration n’arriverait pas à trouver les bonnes compétences dans certains secteurs particuliers. Ce serait à la marge, on pourrait presque y croire…à cette hauteur et en particulier en catégorie A, c’est soit une volonté (être en avance pour l’application de la précarisation issue du projet de loi Fonction Publique ?), soit une incapacité profonde à définir ses besoins!
FO a rappelé que les corps gérés par le ministère avaient su répondre aux besoins nouveau antérieurement, il suffit de s’en rappeler (ou vouloir s’en rappeler)!
La suppression définitive des recrutements d’OPA (c’est en tout cas comme ça que l’administration voit la chose) pour les remplacer par des contractuels ne fera qu’alourdir ce bilan de précarisation!
Perspectives 2019 : on continue en pire !
Pour ce qui est des prévisions d’exécution du SERM 2019, on a droit à plus saignant globalement en matière de réduction d’effectifs. Avec par exemple une baisse drastique et volontaire du recrutement des personnels d’exploitation (-33%) pour précipiter la privatisation ou le transfert des DIR aux collectivités.
L’opération « portes ouvertes » se poursuit et s’amplifie, désormais totalement assumée ! Le DRH a même signé une note qui rend les recrutements externes dans les faits prioritaires sur les mobilités internes des agents du MTES (qu’ils soient sur corps ministériel ou pas) . Et ce sans aucune mesure de réciprocité au bénéfice des agents du MTES vers d’autres ministères ! Le DRH a bien tenté de nier en séance…mais le résultat des dernières CAP parle de lui-même (cela tombe bien, on va les supprimer!).
Ouvrir les écoutilles lorsque le bateau coule, seule solution trouvée à la perte d’attractivité du ministère ?
Celle-ci ne serait-elle pas plutôt liée :
– à l’indigence des mesures catégorielles, quand des millions d’euro de masse salariale sont restitués en fin d’année?
– aux remontées insuffisantes de dossiers de promotions ou la suppression même de certains dispositifs de promotion ?
– à des promotions à gains nuls ou négatifs au sein des corps ou lors des promotions dans le corps de débouché ?
– à l’émergence de mauvaises pratiques entravant la mobilité des agents ?
– à la mise en place du pire RIFSEEP en interministériel pour la filière administrative ?
– …
Bilan : les recrutements sur les corps gérés par le MTES ne représentent plus globalement que 30% des recrutements en A (40 % toutes catégories confondues) prévus en 2019 !
Nos ministères ont historiquement été des lieux d’échanges interministériels, et cette richesse mérite d’être conservée! Mais les choix réalisés ces dernières années dans un contexte de sacrifice budgétaire accru pour le MTES emportent rupture des équilibres ! Le portage des politiques de nos ministères, en particulier dans leur dimension de transversalité, nécessite de conforter le liant que constituent les corps gérés par le MTES. Attaquer ce liant, c’est atomiser les fondations de nos ministères. Le constat est que la DRH fait aujourd’hui ce choix !
Aussi, y compris pour permettre de maintenir cette biodiversité positive dans des conditions valorisantes pour tous, FO exige :
– l’arrêt des baisses d’effectifs au sein des MTES/MCTRCT, ce qui permettra de ré-affirmer la valeur mobilité interne et poursuivre l’accueil interministériel.
– un plan de renforcement des recrutements sur les corps ministériels et inter-ministériels gérés par le MTES pour anticiper le renouvellement des générations et lutter contre le développement de recrutements précaires.
Cerema : CA du 3 juillet 2019
Un CA pour rien ?
Au programme :
- actualités ?
- retour sur la biennale
- une subvention pour la transformation de l’action publique
Retrouve le compte-rendu complet ainsi que la déclaration préalable de FO.
VNF : CTUP du 27 juin 2019
Retrouve le compte-rendu complet de ce CTUP du 27 juin, avec au programme :
- protection fonctionnelle
- décret commissionnement
- mise en place de RenoiRH
- modalités d’accueil des apprentis
- dons de jours de congés
- prime de restructuration
- convention VNF/CGCV
- convention VNF/FNASCEE
- bilan action sociale
CHSCT-M du 17 juin : le compte-rendu
Retrouve l’Express inFO relatant les points saillants issus du CHSCT-Ministériel du 17 juin 2019.
Avec au programme:
- Plan pluriannuel 2019-2021 relatif à la prévention des risques professionnels
- Suivi des accidents graves, mortels et des suicides imputables au service
- Fiche réflexe accompagnement des agents lors de la reprise du travail après une longue absence

VNF : CHSCT-C extraordinaire du 2 juillet 2019
Retrouve la déclaration préalable à ce CHSCT central extraordinaire au sujet de la création d’une direction ingénierie de maîtrise d’ouvrage rattachée au siège en remplacement des services grands travaux aujourd’hui rattachés à chaque direction territoriale.
Formation syndicale des représentants du SNITPECT-FO : dates 2019 !
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Un nouvel outil de gestion RH aux MTES-MCTRCT : RenoiRH
Adieu REHUCIT, bonjour RenoiRH !
RenoiRH est le nouveau système d’information des ressources humaines (SIRH) interministériel de gestion des personnels qui remplace le logiciel REHUCIT (qui visiblement n’en était pas une) à partir de juin 2019.
Ce logiciel interministériel est piloté par le Centre Interministériel de Services Informatiques relatifs aux Ressources Humaines (CISIRH). D’autres ministères utilisent déjà RenoiRH : les services du Premier Ministre, la Culture, le ministère des Affaires Sociales, l’Agriculture.
Mais RenoiRH va plus loin que REHUCIT : il permet et exige de rapprocher la gestion des personnels de la gestion de leur paye. Il doit ainsi remplacer à terme non seulement REHUCIT, mais aussi VisioM (gestion des fiches de postes) et l’application mobilité. D’autres applications pourraient à terme être « mangées » par RenoiRH comme les logiciels de gestion du temps de travail et les entretiens professionnels.
De ce fait, ce serait une sécurisation des actes de gestion et une simplification de la chaîne de traitement.
Mais attention ! La bascule risque de ne pas se faire sans mal. Nous te conseillons de bien vérifier le montant qui te sera versé au mois de juillet et de bien analyser ta fiche de paye, qui sera désormais disponible exclusivement en ligne.
Make notre ministère GREAT again !
Ce jeudi 20 juin, à l’occasion d’une réunion du conseil national de la transition écologique, les représentants en CTM des MTES-MCTRCT ont mis en place le conseil de défense des ministères MTES et MCTRCT.
Retrouve le communiqué de presse et la résolution adoptée.
Cette action marque le démarrage d’actions partout en France #MTESgreatagain @NotreAgain.
Restez connectés !
Pour suivre les différentes initiatives et vous en inspirer, c’est ICI.
Avenir des Directions Interdépartementales des Routes : rien n’est fixé, rien n’est décidé… sauf leur disparition !
Opération déminage, tel était visiblement l’objectif du Directeur Général des Infrastructures de Transport et de la Mer du MTES en recevant FORCE OUVRIERE ce 19 juin. Il faut dire que la grogne monte dans les DIR au vu des informations révélées sur les projets de l’administration destinés à faire payer les effets de la rigueur budgétaire par les agents directement, par les usagers indirectement en projetant de dégrader le niveau de service.
Opération pas d’enfumage, c’était bien l’objectif de la délégation FO !
Pendant que l’administration tente de faire diversion en indiquant que rien n’est décidé, que les informations révélées n’étaient pas validées…FO a replacé les éléments du problème dans l’ordre et au bon niveau :
l’administration a bien déjà décidé de réduire les droits du personnel des DIR en matière de rémunération des heures supplémentaires alors que la baisse des effectifs est la cause de leur flambée
le gouvernement et la majorité mettent en place tous les éléments pour permettre à court terme l’explosion des DIR et la vente à la découpe du réseau routier national
Démonstration !
Dans le cadre de l’examen de la loi mobilités à l’Assemblée nationale, un amendement a été adopté avec l’accord du gouvernement visant à « faire porter, par une délégation de service public, la création ou l’aménagement d’infrastructures à gabarit routier afin de faciliter, sécuriser ou fluidifier l’accès à une autoroute ou aux itinéraires qui la prolongent ». En résumé : donner aux sociétés d’autoroute la prise en charge des routes nationales, adossées au réseau autoroutier existant aux frais des usagers et au bénéfice des actionnaires. Le tout justifié parce qu’il manque de crédits pour l’aménagement des routes nationales.
Dans le cadre de ce même projet de loi, suppression de la possibilité pour les Préfets de département de décider de fixer la vitesse à 90 km/h sur le réseau national, alors que les présidents des conseils départementaux en auraient la possibilité sur le réseau départemental.
Jacqueline Gourault, ministre en charge du futur chantier de décentralisation annoncé par le Président de la République, a d’ores et déjà indiqué que la future loi permettra le transfert des routes nationales aux conseils départementaux volontaires (en prolongement des premiers effets de la création de la collectivité Alsace).
Bilan ?
La partie de réseau potentiellement « rentable » est destinée à être mise sous gestion privée
Ce qui reste sera rapidement transféré aux Conseils Départementaux sous pression de leur population pour corriger l’absurdité d’avoir des routes nationales limitées à 80 km/h, et dont le niveau de service sera rendu volontairement inférieur à celui du réseau départemental (déneigement, interventions sur accidents…)
OUI la ficelle est trop grosse, et NON les agents des DIR ne sont pas dupes quand au plan du gouvernement.
Un autre avenir est possible !
Il suffit de recruter les effectifs nécessaires et de donner les moyens aux DIR de continuer à faire ce qu’elles font depuis 2007 : assurer contre vents et marées un service public solidaire et efficient au bénéfice de la Nation !
Pour FO, l’heure est à la réaction et à la résistance !
Retrouve le communiqué ici.
La Tribune n°1259 : juin 2019
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