Bilan du grenelle : communiquer n’est pas réalité

Lors du conseil des ministres du 13 juillet, le gouvernement a communiqué sur « la mise en œuvre du grenelle de l’environnement ».
Ce qui est incontestable, c’est que depuis son origine en 2007, la communication constitue l’essentiel du processus « grenelle ».
Au-delà du bilan quantitatif du cadre réglementaire se construisant laborieusement suite aux deux lois « grenelle 1 et 2 », la question centrale du financement des politiques publiques en matière de protection de l’environnement qu’il instaure demeure sans réponse : à quoi bon deux lois et 197 mesures réglementaires si celles-ci sont inapplicables faute de moyens publics (Etat et collectivités territoriales) et d’effectifs (supprimés par la RGPP, notamment au sein même du ministère chargé de l’écologie) ?

L’évaluation sociale des mesures issues du processus grenelle (environnement et mer) n’a toujours pas eu lieu : FORCE OUVRIERE la revendique depuis 2007, le gouvernement s’y était engagé, mais rien n’a été fait. Cette démarche n’a jamais été un grenelle du développement durable et, pour FO, il est hors de question que le « pilier environnemental » se paye ou se développe au détriment du « pilier social ».
FO reste opposée aux concepts « économie verte », « croissance verte », « métiers verts », etc. Cet affichage infondé du « verdissement » de certains emplois est à la fois un leurre, mais aussi un risque d’exclure « les autres » – il y aurait les « bons », emplois verts, et le reste, les mauvais emplois traditionnels – tout en dégradant les conditions de travail de tous ! Par ailleurs, chacun a pu constater que l’utilisation de tels termes pouvait servir à instaurer des principes de « décroissance », synonyme de destructions massives d’emplois.
Qu’il existe depuis longtemps des métiers des secteurs publics et privés particulièrement portés sur la protection de l’environnement est évident. Mais ils rencontrent les mêmes contraintes et difficultés que tous les autres. Pour FO, le véritable enjeu est d’identifier les potentiels nouveaux métiers dans des secteurs nouveaux (liés à l’émergence de politiques publiques récentes par exemple) ou existants (bâtiment, énergie, agriculture, industries, etc). Le tout sans dégrader ni détruire les métiers traditionnels.
Dans ce cadre, le gouvernement doit s’appuyer sur les branches professionnelles pour un diagnostic et pour identifier des actions réalistes favorisant l’emploi, les salaires, les formations et les conditions de travail. Il doit aussi mettre fin à la RGPP et effectuer les recrutements publics indispensables à une mise en œuvre effective des politiques publiques.

A défaut, ce grenelle communiquerait « en vert et contre tous » dans un « bilan vert » vide.

Paris, le 19 juillet 2011
Contact : Pascal PAVAGEAU, Secrétaire confédéral

Quelle stratégie ministérielle ?

L’administration a enfin lancé la mise en chantier du projet ministériel annoncé par la ministre le 6 mai dernier. La mise en place d’une feuille de route ministérielle s’avère nécessaire pour apporter des réponses face à la perte de sens vécue par les agents et l’absence de lisibilité de l’action du ministère largement dénoncée par Force Ouvrière… sous réserve que ce projet ministériel ne se limite pas à un nouvel exercice de communication, qu’il ait de l’ambition, et surtout les moyens de son ambition.Le 11 juillet s’est tenu, sous le pilotage du CGDD, la première phase des travaux préparatoires, à l’occasion d’un séminaire associant les différentes parties prenantes des différents domaine d’action du ministère : organisations non gouvernementales, fédérations d’entreprises, les grandes entreprises, les collectivités, les agences d’urbanisme, ainsi que des représentants du ministère (administrations centrales, services déconcentrés…) et les organisations syndicales. L’objectif du séminaire était d’aboutir à la définition de chantiers prioritaires issus du Grenelle de l’Environnement, du Grenelle de la Mer et de la Stratégie Nationale du Développement Durable (SNDD 2010-2013) sensés alimenter le projet ministériel.

Force Ouvrière a donc décidé de participer à cette première réunion organisée par le CGDD, pour porter ses revendications vis à vis de la stratégie ministérielle.

Le « travail », très dirigé, a consisté à passer en revue les défis de la SNDD 2010-2013 (consommation et production durables, gouvernance, changement climatique et énergie, préservation de la biodiversité ou encore inclusion démographique et sociale…), sélectionner obligatoirement pour chacun 2 choix stratégiques prioritaires et 6 leviers d’actions correspondants, que le défi concerne directement le MEDDTL (et amène à « sacrifier » des choix stratégiques essentiels) ou ne le concerne que très indirectement, amenant à choisir des thématiques n’intéressant pas son champ d’action. Les 9 défis de la SNDD ne résument d’ailleurs pas l’action du ministère. Outre le caractère pour le moins surprenant de la méthode imposée, ces discussions se sont tenues sans tenir compte de la situation actuelle du ministère, de ses services et agents, qui n’étaient pas encore à l’ordre du jour en l’état actuel de démarrage de la démarche (!). Si ce n’est à l’occasion d’une photographie rapide du ministère, présentée le matin en préambule des groupes de travail, au cours desquels les services ont été présentés sous l’angle purement comptable des effectifs en place, sans que les missions correspondantes ne soient explicitées aux parties prenantes.

Force Ouvrière s’est rapidement exprimé en séance pour dénoncer la méthode de travail employée, ne laissant aucune place à la discussion véritable sur le ministère, ses agents, ses services et les moyens dont il doit disposer pour mener à bien ses missions, aujourd’hui et dans la durée.
Abordé de cette manière très réductrice, le débat avec les parties prenantes (qui pour la plupart connaissaient mal ou de manière très partielle les missions du MEDDTL) est d’ailleurs resté très superficiel.
Les réflexions ont par ailleurs été menées de manière très tronçonnée, par défi de la stratégie nationale de développement durable, sans que les nécessaires transversalités soient évoquées.
Force Ouvrière a rappelé qu’il fallait mettre en avant le rôle des services -de tous les services – non seulement dans la déclinaison thématique des différents axes constitutifs du développement durable, mais aussi dans la construction de la transversalité qui fonde le mode de réflexion sur le développement durable.

Force Ouvrière suivra attentivement ce dossier, dont les travaux préparatoires se poursuivront jusqu’en septembre, avant engagement des phases de concertation (octobre-novembre) et la présentation finale du projet ministériel prévue le 14 décembre 2011. Force Ouvrière participera activement aux réunions prévues pour défendre les positions qui sont les siennes, en faveur de la défense des missions, des agents et des services.

Comité Technique Paritaire Ministériel du 12 juillet 2011

Le CTPM convoqué hier devait examiner plusieurs points (le troisième ayant été retiré de l’ordre du jour suite à la mobilisation des personnels, le quatrième ayant par ailleurs rajouté en dernière minute) :

1. Projet d’ordonnance portant diverses mesures de simplification et d’har-monisation des dispositions de police administrative et de police judiciaire du code de l’environnement ,

2. Projet de décret et projet d’arrêté modifiant le décret et l’arrêté du 9 juillet 2008 portant organisation de l’administration centrale du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire (MEEDDAT),

3. Projet de décret relatif à la fusion des catégories B corps techniques (TSE/Contrôleurs) (pour mémoire)

4. Projet d’arrêté portant création, organisation et fonctionnement d’un service à compétence nationale dénommé « École Nationale de la Sécurité et de l’Administration de la Mer » (que finalement nous ne verrons pas).

Télécharger le CR et les documents ci-contre à gauche

Déclaration Force Ouvrière au Conseil supérieur de la Fonction publique de l’Etat du 12 juillet 2011

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, Camarades, Il vous est présenté aujourd’hui un projet de loi concernant les voies d’eau et les services de navigation. Notre organisation, bien avant ce projet et nonobstant le « Grenelle de l’Environnement », s’est toujours déclarée favorable à un report du transport de marchandises vers la voie d’eau ...


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Message envoyé aux MIGT et aux DREAL sur les ISS

Diffusion MIGT / DREAL / DEAL
Copie pour information DRH

Mesdames et messieurs les Coordinateurs,
Mesdames et messieurs les Directeurs,

Dans le cadre des harmonisations des indemnités spécifiques de service (ISS), les circulaires ministérielles prévoient des réunions de concertation par les harmonisateurs avec les représentants des corps (selon des réunions par macro-grade).

Au niveau du corps des ingénieurs des TPE, le SNITPECT-FO est le seul représentant à la CAP. Il convient donc de nous solliciter (au niveau national à l’adresse snitpect@snitpect.fr) pour que l’on vous désigne nos représentants pour ces réunions.

Par ailleurs, je vous informe que le montant des ISS pour les ITPE doit être augmenté cette année (+2 points pour les ITPE et +1 point pour les ID(C)TPE) ; la moyenne d’harmonisation doit également augmenter. Dans l’attente de la modification du décret ISS, la DRH nous a informé qu’elle donnerait instruction aux services de rajouter le montant correspondant à ces augmentations à l’issue de l’exercice d’harmonisation.

Je vous rappelle enfin que par circulaire de la DRH de septembre 2010, les ITPE passant au 7ème échelon ou les IDTPE passant au 5ème échelon ou les ingénieurs promus divisionnaires ou ingénieurs en chef dont les conditions générales de travail n’ont pas connu de changement (ce qui est le cas lors des changements d’échelon, au passage au principalat, sur l’emploi fonctionnel d’ingénieur en chef, et parfois le cas lors de promotion classique à divisionnaire), ne peuvent être pénalisés sur leur coefficient individuel au seul motif de ce passage. Je vous joins pour information cette circulaire trop méconnue.

A votre disposition pour tout échange sur ce sujet ou sur celui de l’organisation et les missions des services (notamment dans le cadre du projet ministériel). A ce propos, nous vous transmettrons prochainement un dossier sur l’ingénierie routière.

Bien cordialement

Thierry Latger
Secrétaire Général du SNITPECT-FO

La circulaire de la DRH est disponible ici

Campagne mondiale sur les services publics de qualité

La confédération syndicale internationale en lien avec l’OIT a lancé une campagne mondiale sur les services publics de qualité. La FEETS FO a décidé de s’y associer sous la forme d’une campagne d’affichage afin de sensibiliser les salariés sur l’importance du service public et sur les conséquences déjà visibles de la mise en oeuvre de la révi ...


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Conseil supérieur de la Fonction publique de l’Etat du 14 juin 2011

Les textes a l’ordre du jour :
1. Projet de décret portant statut particulier du corps des administrateurs civils.
2. Projet de décret modifiant le décret n° 2008-836 du 22 août 2008 fixant l’échelonnement indiciaire des corps et des emplois communs aux administrations de l’Etat et de ses établissements publics ou afférent à plusieurs corps de fonctionnaires de l’Etat et de ses établissements publics.
3. Projet de décret portant statut particulier du corps de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS).
4. Projet de décret modifiant le décret N° 64-260 du 14 mars 1964 portant statut des sous-préfets.
5. Projet de décret portant dispositions statutaires relatives au corps des techniciens supérieurs d’études et de fabrications du ministère de la Défense et modifiant le décret N° 89-750 du 18 octobre 1989 portant statut particulier du corps des ingénieurs d’études et de fabrications du ministère de la défense.
6. Projet de loi relatif à la déontologie et à la prévention des conflits d’intérêts dans la vie publique.

Télécharger le compte-rendu de la FGF-FO ci-contre à gauche

Suite au boycott du CTP des DDI du 28 juin 2011…

Conformément à l’engagement arraché au prix d’un boycott unitaire du CTP des DDI du 28 juin 2011 (le compte-rendu est disponible ici), le Secrétaire Général du Gouvernement a convié les organisations syndicales à une réunion d’échange sur les missions et les moyens des DDI par courrier en date du 1er juillet.

Programmée le 19 juillet prochain, celle-ci augure d’un été studieux sur un sujet considéré comme crucial par FORCE OUVRIERE.
En effet, sans inflexion rapide sur la question des moyens et la remise en place d’une gouvernance entre différents niveaux basée sur l’efficience des missions et non les luttes de pouvoirs, la collectivité publique au sens large ne pourra que constater la disparition au niveau départemental d’un vecteur indispensable à la mise en oeuvre effective des politiques publiques au plus près des territoires et des citoyens, laissant les acteurs locaux orphelins et confrontés (au mieux) à un Etat replié sur des postures exclusivement régaliennes et de contrôle. Ce même Etat ne pouvant ensuite que constater que ses politiques ne sont pas mises en oeuvre….et le regretter amèrement a postériori comme en matière de prévention des risques (sanitaires, naturels et technologiques) et de gestion des crises, pour ne prendre que cet exemple.

Et l’urgence est bien là tant les dégâts, peut-être irrémédiables, entrainés par la destructrice RGPP sont dors et déjà palpables pour les agents, les services et leurs bénéficiaires. Pour s’en convaincre, il suffit désormais de se référer, au delà du livre noir de la RGPP établi par FO dès 2010, à bon nombre de témoignages édifiants d’acteurs de la société, du monde économique, de décideurs locaux, voire de membres de la haute fonction publique. (Cf document « Livre noir de la RGPP: la loi du silence enfin brisée »)

Aussi, tout au long de cet été, vos représentants FORCE OUVRIERE resteront bel et bien sur la brèche (celle ouverte en fond de cale des DDI) afin de porter au plus haut niveau les intérêts des agents et du service public républicain aujourd’hui mis à mal et au combien déstabilisés par la RGPP!

FUSION: les syndicats appellent ensemble à la mobilisation de tous les ingénieurs

Communiqué intersyndical 05/07/11

COMMUNIQUE COMMUN CFDT-CGC-CGT-FO-FSU-SOLIDAIRES

Le 23 juin 2011, les organisations syndicales ont opposé un refus ferme et unanime au projet de fusion proposé par l’administration.

Après le fiasco de la réunion du 27 janvier, l’administration s’est refusée à répondre aux trois questions fondamentales posées : une fusion, dans quel but ? Quelle ambition à long terme? Quelles revalorisations statutaires et indemnitaires ?

Face à un raisonnement de purs comptables, uniquement préoccupés par leurs postes vacants et par la politique gouvernementale prioritaire de la RGPP, les syndicats n’ont pu que déplorer une mascarade de concertation.

L’administration a en effet présenté le rapport des conseils généraux (CGEDD et CGAAER) sur l’avenir des 4 corps, mais elle a refusé d’indiquer quelles conclusions ont été tirées de ce rapport paru en avril, et quelles propositions ont été retenues. Elle a renvoyé en septembre la présentation de décisions prises dans des groupes de travail dont elle refuse de communiquer la composition, le calendrier et les consignes de travail…

Elle refuse également de modifier son calendrier effréné.

Au final, l’administration ne motive toujours pas sa décision de fusionner les quatre corps, elle n’apporte par ailleurs aucun élément de proposition pour une juste reconnaissance des compétences et du positionnement des ingénieurs .

De surcroît, nous avons bien noté que sur un futur corps de 10600 ingénieurs, l’administration affiche déjà la possibilité de supprimer près de 2000 emplois ! Soit l’équivalent de plus de deux corps (ITGCE et ITM) qui disparaissent !

Comment accepter de telles méthodes ?

La reconnaissance de leurs qualifications, la réponse aux enjeux du service public, et aux besoins du pays, exigent de construire d’autres réponses !

Les organisations syndicales engagent tous les ingénieurs de l’Etat :

à se mobiliser dans les départements et dans les régions, dans les administrations centrales et les services spécialisés
à saisir les directeurs, les préfets et les élus pour les informer de ce projet inacceptable
à apostropher les DRH au travers d’actions locales de protestations (utilisation du droit d’évocation, boycott de salsa, etc.)
à se préparer à des actions d’envergure pour s’opposer avec force à ce projet porté par la RGPP et destructeur pour les corps techniques

Réunion le 30 juin 2011 au cabinet sur l’avenir du RST

Suite aux annonces de la Ministre sur l’avenir du RST et des CETE en particulier, une première réunion s’est tenue au cabinet le 30 juin 2011.Pour le SNITPECT-FO, toute décision doit s’appuyer sur un diagnostic et une stratégie préalables. Notre syndicat a donc réalisé un dossier complet sur les CETE et le RST qui a été remis dans la semaine à l’ensemble des directrices et directeurs du RST.

Tribune CETE

Compte rendu de la réunion

En préambule, FO rappelle que le « dossier CETE » réalisé par le SNITPECT-FO (ci-dessus) a été adressé deux jours avant la réunion au directeur de cabinet ainsi qu’aux directeurs de CETE, de STC, au CGDD, au SG et au CGEDD, résumant son analyse de la problématique et des solutions à mettre en oeuvre.

La pétition intersyndicale (FO-CGT-CFDT) signée par 80 % des agents du CERTU est remise au directeur de cabinet adjoint. Le directeur adjoint de cabinet s’étonne d’une pétition alors que la concertation n’a pas commencé. Le SNITPECT-FO précise que le CERTU est inquiet sur les modalités de son incorporation au périmètre d’études.

Le calendrier pose question. Il faut impérativement du temps supplémentaire au delà du 30 septembre compte tenu des sujets à traiter. Mais FO souhaite que le choix du statut soit fait avant les élections du 20 octobre (ce qui laisse encore plus de trois mois de discussion), pour d’une part que les agents sachent dans quelle structure ils vont évoluer avant de voter (ce qui est la moindre des choses), d’autre part pour que les réflexions sur les missions, périmètres et leurs problématiques puissent se poursuivre après le choix du statut, qui peut changer un certain nombre de réponses ou demander des adaptations sérieuses.

En traitant le statut après les élections, cela laissera les agents dans le flou encore jusqu’en novembre, et ne laissera aucun temps de réflexion pour adapter les solutions à mettre en oeuvre au futur statut. Le SNITPECT-FO demande donc de pouvoir disposer de suffisamment de temps après le choix du statut, pour les adaptations nécessaires.

Par exemple, l’administration a occulté le fait que la forme « établissement public » (EP) limitera de fait l’intervention pour les collectivités à moins de 15 % de l’activité. Or, si le futur organisme est un EP, il devra faire entrer de l’argent pour équilibrer ses comptes car l’Etat n’aura de cesse de baisser ses subventions (hypothèse, certes, mais qui dira qu’elle n’est pas crédible ?).

Ainsi, il sera poussé à franchir la barre jurisprudentielle des 15 %, ce qui de facto supprimera la qualité « in house » de l’ingénierie pour l’Etat. Conséquence ? L’Etat ne pourra pas faire travailler les CETE sans les mettre en concurrence avec le secteur privé … situation assez cocasse pour un organisme censé être un prolongement des services techniques de l’Etat. Imaginez : « monsieur le directeur d’EP-CETE, désolé, mais vous avez perdu la consultation sur les études de définition des risques technologiques nationaux. Le bureau choisi sera XX, filiale bien connue de XX leader de l’industrie XX en France. Dommage … »

FO a bien identifié ce risque ubuesque, c’est ce qui nous pousse à militer pour une forme de « service à compétence nationale » (SCN).

Cette position est bien le fruit d’une réflexion pour garantir l’avenir des CETE, et non seulement une position dogmatique pour le maintien de des services de l’Etat.

La discussion s’engage sur les missions, le directeur adjoint de cabinet présente une version fortement axée sur la recherche. Pour l’administration, il semble que le futur organisme ne soit pensé que comme un outil à vérifier que la recherche prend bien en compte les problèmes de terrain, ce qui ne lui laisse comme perspective qu’un peu de recherche appliquée et beaucoup d’observation. L’administration ne cite ni l’expertise ni l’ingénierie.

Il dit clairement que pour le ministère, les CETE ne sont pas un enjeu particulier. (« si les CETE disparaissent, qui pleurera ? Sont ils seulement légitimes ? »). Pour lui, c’est donc aux organisations syndicales (OS) et aux agents de faire des propositions pour avancer, l’administration ne cherchera pas à aboutir à tout prix. Si la discussion échoue, il en rejettera clairement la responsabilité sur les OS.

Le SNITPECT- FO développe l’intérêt d’un organisme multifonctions, précise que l’ingénierie publique est indispensable, que les collectivités doivent pouvoir en bénéficier et surtout rappelle qu’il faut préserver ses implantations territoriales.

Le SNITPECT-FO rappelle à l’administration que le secteur privé est soucieux de l’intervention des CETE sur les chantiers, que ces interventions évitent le dumping d’entreprises de moindre qualité et que la bonne santé du BTP à l’export est en grande partie due à la présence du RST en général et des CETE et STC en particulier. Il prend exemple sur le CERTU pour indiquer que les relations avec les collectivités sont possibles, y compris en terme de financement de l’activité.

Le SNITPECT-FO insiste sur l’intérêt de l’exemple fourni par le CERTU, SCN ayant développé une vraie interface productive avec les collectivités.

Le directeur adjoint de cabinet précise que l’administration a fait le choix d’un organisme CETE national, et donc abandonné l’idée de transférer les CETE dans les DREAL.

L’administration annonce que le rapport CERTU est en cours de diffusion (!) et que celui sur les STC sera rendu public courant juillet.

Les OS réclament de reprendre clairement le planning, ce qui est fait par l’administration. Une réunion aura lieu le 18 juillet pour continuer la discussion sur les missions.

Pour FO, cette discussion semble en grande partie stérile, car le niveau reste très vague (on parle de missions très générales : formation, recherche, expertise, ingénierie, observatoire, animation …) mais sans définir précisément le niveau réel d’activité et surtout les domaines impactés, ce qui laissera les participants tous repartir avec l’idée qu’ils ont été entendus, mais laissera l’administration faire in fine ce qu’elle veut.

Le SNITPECT-FO a clairement posé les problèmes, il attend de l’administration des prises de position claires sur la recherche, son financement, sur l’ingénierie, sur l’intervention pour les collectivités, sur la place des domaines (traditionnels et nouveaux) et surtout du travail de fond – et avec les agents sur le terrain, pas avec les seuls représentants nationaux d’OS – pour répondre aux problèmes posés.

Le SNITPECT-FO sera à la prochaine réunion et continuera à défendre l’outil, les missions, les domaines et les agents.

Les documents remis par l’administration sont au contraire loin de l’analyse et de la stratégie attendue.

Tableau de comparaison des statuts
Note de positionnement
Calendrier administration
CR FEETS-FO

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