Plutôt qu’un cauchemar insoutenable, les ingénieurs des TPE espèrent un avenir durable !

Lors de la CAP du 7 février 2008, les élus du SNITPECT ont dénoncé dans une déclaration préliminaire l’absence de projet du MEDAD, les attaques incessantes contre ses missions et ses services, en particulier de la part du ministère de l’Intérieur et du corps préfectoral, l’entreprise de dépeçage menée à son encontre dans le cadre de la RGPP, et les propos infamants contre ses personnels dont les derniers en date sont ceux de Jacques Attali. Cette situation est rendue d’autant plus intolérable par l’inertie du ministre. Monsieur le Président,

Le chef de l’Etat a engagé la France dans une réforme sans précédent, notamment celle du service public, dans un objectif annoncé « d’amélioration de la qualité du service rendu aux citoyens, aux entreprises, aux professionnels et aux associations » et en arguant une amélioration des statuts et de la rémunération des agents.

Il a chargé le ministre Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat et N°2 du gouvernement, du plus grand ministère, « outil de service public unique au monde », de la mise en œuvre des politiques publiques de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables du territoire, en appuyant son organisation sur les conclusions du Grenelle de l’environnement.

9 mois après sa création, le MEDAD demeure encore sans lettre de mission de la part du premier Ministre et n’a fait l’objet d’aucune proposition d’un projet ambitieux par le ministre du MEDAD. Tout juste a-t-on vu quelques réponses timides face aux attaques destructrices de la révision générale des politiques publiques (RGPP).

Le service public de l’écologie et de l’aménagement et du développement durables du territoire, les agents des ministères de l’ex-Equipement, de l’ex-Environnement, de l’ex-Industrie et de l’Agriculture l’assurent quotidiennement depuis des décennies, en s’appuyant sur une capacité d’ingénierie de recherche, d’analyse, de conception, d’expertise, de conseil dans tous les domaines de l’aménagement du territoire. Or, à l’issue de la première phase de la RGPP (décisions du 12/12/07) et désormais sous l’impulsion du ministère de l’Intérieur, ce service public risque de disparaître.

Les « hauts fonctionnaires » en charge de la RGPP, ceux du ministère de l’Intérieur et les préfets ont inscrit le MEDAD dans un programme de réorganisation effréné, tant au niveau de l’administration centrale que des services déconcentrés aux niveaux régional et départemental, dans le seul but de réduire à néant le ministère et de se débarrasser de ses agents, comme d’une maladie honteuse.

Faute d’un CTPM du MEDAD, que le ministre se refuse à instaurer, alors qu’il en a la possibilité, les agents du ministère, dont les ingénieurs des TPE qui représentent la plus grande partie de l’encadrement technique de ce ministère et qui ont toujours œuvré pour la mise en œuvre des réformes, sont inquiets, désemparés, abattus, révoltés et désormais écœurés face aux destructions qui sont annoncées en vue du prochain comité de modernisation des politiques publiques du mois de mars 2008.

Le « Grenelle de l’environnement » n’aura été qu’une vaste opération de communication et un écran de fumée masquant la fin du service public de l’aménagement et du développement durables du territoire.
Comment l’Etat peut-il mentir ainsi, aux élus, aux citoyens, aux entreprises et aux associations, et le ministre à ses agents ?
Alors que le MEDAD dispose d’une capacité de recherche, avec son réseau scientifique et technique, d’analyse, de conception, de conseil, d’aide à la décision et de mise en œuvre dans l’ensemble des domaines de compétences de l’écologie, de l’aménagement et du développement durables du territoire, le ministre livre le sort de son ministère et de ses services dans les arènes de la RGPP au corps préfectoral, porteur, lui d’un projet répondant à des enjeux idéologiques et corporatistes. Ce projet de la RGPP et du ministère de l’intérieur viendra briser un outil technique, juridique et administratif efficient et au coût raisonné, pour lequel les agents sont prêts à relever le défit, encore une fois, si le ministre acceptait de les entendre sur la nécessité de construire un projet ambitieux pour son ministère, ses services, ses compétences et ses agents.

Le président de la République et le premier ministre ont déjà identifié quatre domaines prioritaires que la France souhaite voir pris en compte dans le cadre de la présidence française de l’Union Européenne qui se déroulera au second semestre 2008. Deux des sujets concernent le MEDAD : l’énergie, et l’environnement. Les agents du MEDAD s’interrogent sur le discours que la France va pouvoir tenir et l’exemple qu’elle va montrer à ses partenaires dans un contexte de tension interne grandissant, avec en toile de fond, une politique de démantèlement des services publics en charge de ces dossiers. Comment atteindre l’objectif de créer une Europe du développement durable et de l’innovation, alors que la France du développement durable et de l’innovation est plus que jamais menacée à travers le risque de disparition des services déconcentrés en charge de ces questions ainsi que du RST ?

Quelle sera la crédibilité du ministre qui aura sacrifié le MEDAD, lorsqu’il sera en charge d’élaborer avec ses homologues tchèques et suédois un programme d’actions dans les domaines de la lutte contre le changement climatique, la qualité de l’air, la défense de la biodiversité, la gestion des déchets et la promotion d’un développement durable ? Quelles seront ses capacités d’expertise ? Quels seront les moyens de mise en oeuvre de cette politique au niveau national ? Allons nous, encore, être le pays qui propose mais reste incapable de mettre en oeuvre ?

Les ingénieurs TPE, IIM et IAE que nos syndicats représentent à une majorité écrasante, mais plus largement tous les agents du MEDAD, dénoncent l’exercice actuel qui consiste à :
– Dépecer les futures directions départementales de l’Equipement et de l’Agriculture, services déconcentrés de l’Etat, de leurs missions de mise en œuvre, de conseil, et d’assistance auprès des citoyens, des collectivités, des entreprises, des associations, des politiques publiques de l’écologie, de l’aménagement et du développement durables du territoire, pour mieux les intégrer rapidement dans les préfectures, les privant ainsi de toute capacité d’analyse technique impartiale et indépendante du préfet. Ces services déconcentrés participent à l’équilibre des territoires, à l’émergence de projets pour les plus petites collectivités, à l’écoute et à l’accompagnement au plus proche des citoyens ;
– Confier à un opérateur la procédure du permis de conduire alors qu’il s’agit d’une responsabilité politique prioritaire d’éducation et de sécurité routière ;
– Confier l’instruction et la délivrance du permis de construire aux architectes qui vont se retrouver « juge et partie » dans l’acte de construire, avec un risque élevé d’augmentation des contentieux, engorgeant ainsi les tribunaux déjà surchargés et dégradant le climat social avec des conflits de voisinage inutiles ;
– Transformer les directions inter départementales des routes en agence routière, entraînant avec elles la DGR, le SETRA, le CETU et ce qui restera des LRPC alors qu’elles ont en charge les routes d’intérêt national et qu’elles participent à l’équilibre des territoires ;
– Transférer la compétence « logement » dans un autre département ministériel alors que celle-ci participe à l’aménagement et au développement équilibrés du territoire, à la lutte contre les émissions à effet de serre et au delà de l’aspect de cohésion sociale ;
– Transférer à VNF ou aux Ports Autonomes les agents du MEDAD en charge de l’exploitation, de l’entretien du développement et de la gestion hydraulique de la voie d’eau et de la gestion du domaine public fluvial alors qu’une des politiques d’aménagement et de développement durables des territoires repose sur la multi modalité des transports (route, fer, eau et air) ;
– Réduire l’action de l’Etat dans le domaine de la prévention des risques naturels et technologiques, en intégrant les subdivisions départementales des DRIRE dans les directions de la sécurité civile des préfectures de département les privant ainsi de toutes possibilités de conseil et d’aide aux acteurs locaux ;
– Abandonner le réseau scientifique et technique à des acteurs externes alors que l’Etat et les collectivités ont besoin d’une part, pour l’observation et la compréhension des territoires, la conception, la mise en oeuvre et l’évaluation de leurs politiques publiques d’une force d’ingénierie à tous les niveaux du territoire national et d’autre part d’un outil performant pour accompagner les entreprises dans la recherche et la compétitivité ;
– Faire gérer l’ensemble des crédits de l’Etat (fonctionnement, investissement) au niveau territorial par les préfets de région et transférer la gestion de tous les agents de l’Etat en région et en département au sein du seul ministère de l’intérieur, remettant alors en question les fondements de l’organisation des services de l’Etat de la République !

Nous dénonçons la folie des irresponsables en charge de la RGPP qui agissent, par pure appétence du pouvoir, à supprimer les services de proximité aux fins de parvenir à un Etat régalien, en région comme en département, au détriment d’un Etat solidaire, partenaire, acteur, concepteur, régulateur, conseil pour la mise en œuvre des politiques publiques de l’écologie, de l’aménagement et du développement durables du territoire.

Le SNITPECT-FO, l’ensemble des syndicats nationaux FO et leur Fédération de l’Equipement, de l’Environnement, des Transports et des Services Force Ouvrière (FEETS-FO) mettront toutes les actions en œuvre, en intersyndical avec la Fédération CGT de l’Equipement et de l’Environnement, pour que le ministre porte un projet ambitieux pour le MEDAD et qu’il fasse cesser cet accablant lynchage du service public de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables du territoire. Nous sommes des agents qui ont leur probité, le sens de l’action et du service public et non des animaux que l’on mène aux abattoirs !

Enfin, face à l’injure, par voie de presse en date du 25 janvier 2008, lâche et mensongère de Monsieur Attali qui ose annoncer « on m’a dit sous le sceau du secret qu’il y a 50 000 fonctionnaires au ministère de l’Equipement qui ne font rien », le SNITPECT-FO demande au ministre qu’il intervienne publiquement pour dénoncer ces propos calomnieux et démontre à ses agents qu’il est capable de porter un projet ambitieux pour son ministère faute de quoi les agents sauront en tirer les conséquences.

Monsieur le Président, mesdames et messieurs les membres de la parité administrative, je vous remercie pour votre écoute ; la présente CAP est pour nous un lieu de dialogue des plus adaptés pour vous alerter solennellement sur la mise en danger de mort du MEDAD et de ses agents. Nous n’assisterons pas à la destruction du service public républicain de l’Etat et à la suppression des services et de nos compétences sans réagir.

Aussi, vous comprendrez que vous nous demandons de remettre dès aujourd’hui cet appel au ministre.

Nous vous remercions Monsieur le Président.

CAP mutations 2008/5 du 7 février 2008

Les résultats et le compte-rendu des élus à la CAP sont en ligne.

A télécharger ci-contre à gauche :
– les mutations susceptibles d’intervenir à l’issue de la CAP pour les ITPE
– les mutations susceptibles d’intervenir à l’issue de la CAP pour les IDTPE et ICTPE
– les promotions à ICTPE1G susceptibles d’intervenir suite à cette même CAP
– le compte-rendu des élus à la CAP, En direct de la CAP

Tribune n°1211 – Janvier 2008

Bientôt dans vos boîtes aux lettres…Au sommaire :
– RGPP : Décryptage d’un blizkrieg (ci-contre à gauche en pdf et en ligne ici)
– SNITPECT : Orientations 2008 (ci-contre à gauche en pdf)
– Le Grenelle, et après ? (ci-contre à gauche en pdf)
– Le SNITPECT, mode d’emploi : les unités fonctionnelles (ci-contre à gauche en pdf et en ligne ici)

Et les rubriques habituelles :
– Le SNITPECT t’a informé
– Le SNITPECT y était
– Les brèves
– Ils nous ont quittés
– Nos sections en action

Le lecteur trouvera ci-contre à gauche :
– le fichier intégral de la Tribune
– les principaux articles et rubriques

Révision générale des politiques publiques

La révision générale des politiques publiques (RGPP), lancée dès juin, est considérée par le Président de la République, qui en est le seul arbitre, comme une pièce maîtresse de sa politique de rupture. Elle est aussi censée lui permettre de ramener la France dans les critères de Maastricht. Le principe est de « passer au crible les dépenses de l’État à partir d’un questionnement simple » : « Que faisons-nous ? Quels sont les besoins et les attentes collectives ? Faut-il continuer à faire de la sorte ? Qui doit le faire ? Qui doit payer ? Comment faire mieux et moins cher ? Quel doit être le scénario de transformation ? ». Dans les faits, comme on le verra, cela se traduit encore plus simplement par : Que peut-on supprimer ? Que peut-on externaliser ou privatiser ? Que peut-on réduire ou fusionner ?Prolongement et amplification des audits Copé, la méthode consiste à faire auditer un par un les ministères et les politiques publiques par des équipes conjointes d’inspecteurs généraux et de conseillers privés. En pratique, les fonctionnaires de Bercy ont, à côté des grandes entreprises de conseil, un rôle prépondérant. De l’aveu même de hauts fonctionnaires des autres ministères, ceux-ci doivent passer leur temps à justifier de l’intérêt de leurs missions, les sbires du grand argentier se proposant « de supprimer tout ce qu’ils ne comprennent pas » ! Seul le ministère de l’Intérieur semble en mesure de leur disputer leur influence, fort de l’écoute et de l’appui du secrétaire général de l’Elysée, véritable maître d’œuvre de l’opération. Deux fois par mois, il co-préside avec son alter ego de Matignon un comité de suivi auquel les ministres ne sont conviés que pour étudier les sujets de leur ressort.

Les réformes sont ensuite arrêtées par un conseil de la modernisation des politiques publiques qui réunit les ministres autour du président de la République. Une première étape a ainsi été franchie avec la réunion du conseil le 12 décembre. Les conclusions ont été regroupées dans un document disponible sur le site de la RGPP. Le constat est clair : les mesures déjà annoncées à ce stade constituent une offensive générale contre l’organisation de la fonction publique. Si on y ajoute un calendrier à marche forcée, l’impression domine qu’on est en présence d’une guerre éclair visant à abattre l’ennemi avant qu’il n’ait eu le temps de s’organiser.
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La philosophie : l’entreprise Etat

Le texte
– L’Etat partage avec les entreprises des exigences d’efficacité et de qualité de la gestion. Il doit apprendre de leur expérience, notamment dans la modernisation de la GRH et des procédures internes.

Commentaire
– « Recentrer les administrations sur leur cœur de métier, contrôle interne comptable, tel qu’il est organisé par les directions financières des grandes entreprises, performance, gains de productivité » : au fil du document, les termes qui font référence au monde de l’entreprise ne manquent pas. Ce n’est pourtant pas le SNITPECT qui contestera l’exigence d’efficacité ou le besoin de modernisation de la GRH, nous militons depuis trop longtemps dans le vide pour une vraie GPEECC. Mais il ne s’agit pas ici que de cela. Mises bout à bout, ces références montrent en fait que le projet n’est pas seulement de s’inspirer de telle ou telle méthode du privé mais bien de calquer l’organisation de l’Etat sur celle d’une entreprise, voire de transformer de fait les services en autant d’entreprises : on y reviendra plus loin avec les agences de service public.
– Ce qui choque ce n’est pas le souci de réforme ou de modernisation mais bien la philosophie, pour ne pas dire l’idéologie, qui sous-tend la démarche. Elle est d’ailleurs soulignée dès l’abord puisqu’il s’agit bien d’aller vers « un Etat allégé » et géré, partout où c’est possible, avec les mécanismes du marché. « Recentrage sur le cœur de métier, gain de productivité » : ce sont, après tout, les même termes qui sont utilisés dans le privé pour justifier les plans sociaux et leurs cortèges de licenciements. A vrai dire, ce qui choque plus encore, c’est qu’à aucun moment il ne soit rappelé les valeurs et les principes qui fondent la fonction publique.
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Les mouches s’attrapent-elles avec du vinaigre ?

Le texte
– Cette démarche permet aussi de mieux valoriser le travail des fonctionnaires, en adaptant la nature de leurs tâches à l’évolution des besoins des citoyens et en payant mieux des fonctionnaires moins nombreux.
– L’ensemble de ces transformations nécessitera une forte implication de tous les agents publics, et singulièrement des cadres.

Commentaire
– Le gouvernement (l’Elysée…) aurait compris que pour imposer ses réformes, il lui faudrait s’appuyer sur les fonctionnaires ; du moins le feint-il, car il est plutôt à craindre qu’il ne s’agisse que d’une manœuvre pour désarmer leur hostilité. L’argument massue qu’il répète à l’envi est que la réforme permettra de mieux payer les agents. Nous partageons au moins le constat sous-jacent que les fonctionnaires sont insuffisamment payés et que leur pouvoir d’achat s’érode inexorablement. On ne peut donc que s’étonner que le gouvernement refuse toute augmentation du point d’indice. Surtout, nul n’est dupe du marché « emplois contre augmentations » : au final, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne permettra que quelques dizaines d’euros d’augmentation mensuelle par agent. Si on imagine que cela puisse aboutir à des résultats tangibles, c’est bien que l’on envisage des mesures plus drastiques.
– De même, il faudrait se féliciter de l’affirmation que rien ne se fera contre les agents en particulier les cadres. Sauf que, là non plus, les actes ne sont pas en accord avec les discours. Comment ne pas constater le mépris avec lequel sont traités depuis des mois ces derniers et leurs organisations syndicales ? Pourtant, en tous cas pour les ITPE, des mesures concrètes et peu coûteuses suffiraient pour démontrer une réelle considération : ouverture de la négociation globale sur le dossier de l’ISS, aboutissement du statut à 3 grades, pyramidage du corps (avec un taux pro/pro à 12%), note d’orientation sur le positionnement du corps… Autant de revendications sur lesquelles aucune avancée n’a été obtenue en 2007.
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Une administration centrale en peau de chagrin

Le texte
– Le Président de la République a décidé que le nombre de structures d’administration centrale sera divisé par deux. Elles seront réduites et concentrées sur leur rôle : concevoir les politiques publiques et contrôler leur bonne exécution.
– Pour le MEDAD, nouvel organigramme, centré sur les enjeux fondamentaux, qui permet le passage de 35 directions d’administration centrale à 5 grandes directions métier et un secrétariat général.
– La création du MEDAD constitue un big bang administratif et doit donc s’accompagner d’une organisation administrative qui permette de répondre aux priorités définies lors du Grenelle de l’Environnement aux niveaux central et local.

Commentaire
– Passons sur l’oukase présidentiel. Par contre, on ne peut que s’étonner de la méthode. Encore une fois, on décide arbitrairement de réduire les structures, quand ce ne sont pas les effectifs, sans analyse préalable des besoins, des priorités et des missions. Comme toujours, on fait du Meccano avant de se poser les questions de fond.
– On peut pourtant trouver pertinente l’idée de ramener les administrations centrales sur leur rôle premier de conception et de contrôle des politiques. Le SNITPECT n’a pas dit autre chose dans ses écrits (voir en particulier le rapport approuvé au congrès 2007 « pour une refondation des services techniques déconcentrés ») quand il pointait la tendance de l’administration centrale a toujours grossir au détriment des services déconcentrés. Encore faut-il ne pas systématiser à outrance. Dans le domaine d’activité des ITPE, l’aménagement du territoire et le développement durable, il peut être utile de garder des compétences opérationnelles au niveau national, ne serait-ce que pour assurer l’équilibre entre les territoires.
– Admettons-le, avec la création du MEDAD, conserver en l’état l’empilement des administrations centrales n’aurait eu aucun sens car cela n’aurait pas permis de donner de la lisibilité et une vraie capacité de pilotage. Mais, là aussi, force est de constater que la construction de l’édifice s’est faite sans définition préalable de la stratégie ministérielle. Et ne parlons même pas de concertation !…
– Au final, le SNITPECT ne peut que regretter une fois de plus que la gestion des moyens soit dissociée de la définition de la stratégie avec le maintien d’un secrétariat général, qui n’est en fait peu ou prou que l’ex-DGPA/DGA, et d’un commissariat général (l’ex-SG, qui pour le coup n’est pas même évoqué dans la RGPP). On croit deviner que l’invention de ce dernier vise à doter le MEDAD du rôle et de la capacité d’évaluer les politiques publiques à l’aune du développement durable. Si en plus, cela recèle l’intention d’assurer enfin un vrai pilotage transversal des directions de programme, peut-être pourra-t-on considérer qu’il y a là une avancée, encore insuffisante mais intéressante. La meilleure preuve en serait que la totalité du RST élargi (ex-Equipement et ex-Environnement) et l’ingénierie publique lui soient rattachés.
– Pour autant, le SNITPECT continue à dénoncer avec force la mascarade, à seule fin de communication, qui consiste à réduire l’horizon stratégique du MEDAD aux conclusions du Grenelle. Non seulement ces dernières ne constituent qu’un inventaire à la Prévert sans réelle portée opérationnelle pour notre ministère, pour la plupart en tous cas, mais de surcroît, elles laissent des pans entiers de son activité sans stratégie.
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(suite…)

(Article disponible dans son intégralité au format pdf ci-contre à gauche)

Révision générale des politiques publiques

Mort aux statuts !

Le texte
– Le préfet disposera de plus de moyens pour permettre une mobilité fonctionnelle des agents, qui pourront ainsi rester au sein de la même résidence administrative, tout en connaissant une évolution de leur carrière, et pour mieux répartir les effectifs entre les services placés sous leur autorité.
– Dynamiser les parcours professionnels et créer, pour chaque fonctionnaire, un droit effectif à la mobilité : impossibilité pour l’administration de s’opposer au départ d’un agent vers un autre emploi (sous réserve d’un préavis), suppression des entraves liées au statut du fonctionnaire pour exercer des missions de niveau comparable, mise en place de primes encourageant la mobilité ou accompagnant la réorganisation des services, création d’une indemnité de départ volontaire.
– Les fonctionnaires seront mieux accompagnés dans le déroulement de leur parcours professionnel. Ils seront rémunérés à la performance et intéressés aux gains de productivité.
– Simplification des mises à disposition des fonctionnaires et possibilité de mises à disposition de salariés du privé dans l’administration.
– Substitution progressive d’un entretien d’évaluation à la notation, extension aux cadres de la rémunération en fonction des résultats, accroissement des échanges public-privé.

Commentaire
– Ces nouvelles modalités sont la porte ouverte à une gestion déconcentrée, autrement dit à la fin de la gestion nationale. Le document se garde bien de préciser à ce stade si toutes les catégories de personnel sont concernées mais, faute de précision, on peut le craindre. Or, c’est bel et bien la construction des carrières, principe de base sur lequel s’est construit avec succès le corps des ITPE, qui serait dès lors remis en cause. Après le risque de l’enfermement dans des filières du fait de la LOLF, on ajoute aujourd’hui le risque de l’enfermement géographique. Car à l’échelle de notre corps, c’est bien toute la mécanique de mobilité qui risque de se trouver grippée, les agents étant implicitement incités à rester sur leur bassin d’emploi. Au final, appliquée indistinctement, la mesure pourrait bien aller, en tous cas pour les ITPE, à l’encontre de l’effet recherché !…
– On ne peut de même que s’inquiéter de la liberté laissée aux préfets de « mieux répartir les effectifs ». Jusqu’où ira-t-elle : jusqu’à transformer le droit à la mobilité en un devoir (ou une très amicale pression…) ?
– Concernant ce droit, il faut prendre gare aux illusions. Pense-t-on vraiment que tout le monde pourra partir où il veut quand il veut ? Faudrait-il pour cela avoir un point de chute ! Or, à supposer que les chefs de service aient vraiment l’obligation d’accepter la mutation d’un de leurs agents, aucune contrainte n’est a priori prévue pour les services d’accueils, surtout quand il s’agira d’agences.
– La possibilité ouverte d’exercer des missions de niveau comparable dans n’importe quel corps est évidemment une façon de miner les statuts. Dommage qu’on n’en profite pas pour supprimer les contraintes à la promotion et à l’accès à tous les niveaux de fonctions ! De toute façon, toutes ces questions risquent rapidement de devenir secondaires, entre la multiplication des agences et la possibilité de recruter des salariés du privé, y compris par simple mise à disposition. Au final, on pourrait aboutir à une fonction publique non seulement de métiers (« l’organisation de la fonction publique par métiers, et non plus par corps, c’est la grande rupture dont notre Etat a besoin » a affirmé le chef de l’Etat lors de ses vœux aux fonctionnaires) mais même à une fonction publique de mission… Le contrat à objet déterminé appliqué à la sphère publique !
– Faut-il rappeler qu’il y a un an, le précédent gouvernement avait fait voté en catimini la possibilité pour les fonctionnaires radiés de bénéficier des allocations de chômage ? On commence peut-être à mieux percevoir l’utilité de la mesure…
– Passons sur la prime de mobilité : cette simple évocation suffira à faire grincer les dents de ceux qui ont connu le précédent de la dernière décentralisation. Mais avec l’indemnité de départ, les masques tombent. C’est si vrai que le MEDAD qui travaille actuellement sur le devenir de l’IP concurrentielle dans le cadre de la RGPP, envisagerait la mise en place d’une telle prime pour ceux de ses agents qui accepteraient de quitter la fonction publique pour créer leur propre bureau d’étude !!! La loi de dégagement des cadres n’est plus très loin.
– Ce n’est pas le SNITPECT qui protestera contre le remplacement de la notation par l’évaluation : cela fait bien longtemps que les ITPE ne tiennent plus comptent de leur note pour ne s’intéresser qu’aux appréciations. C’est une évolution salutaire que notre syndicat défend de longue date. On aurait pu tenir le même propos pour la rémunération au mérite si précisément notre longue pratique de cette mesure ne nous avait permis d’en connaître tous les méfaits. Mais le but affiché ici va encore plus loin : il n’est plus seulement question de rémunération au mérite mais à la performance !!! Or, si les mots ont un sens, cela constitue un glissement sémantique grave, a fortiori dans le cadre de la fonction publique, puisque c’est substituer des critères quantitatifs aux objectifs qualitatifs.
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Sus au paritarisme !

Le texte
– Un ministre pourra modifier l’architecture de ses services, sans être obligé de prendre un décret. Les consultations formelles seront supprimées lorsqu’une vraie consultation – à l’image du Grenelle de l’environnement par exemple – aura déjà eu lieu, ce qui permettra d’accélérer la prise de textes.
– Allégement des règles relatives à l’organisation des ministères, tant dans les consultations préalables que dans l’organisation (structure en sous directions, choix du nombre et de la nature des emplois d’encadrement et des personnes pouvant les pourvoir).
– Limitation des consultations préalables à l’édiction d’un texte.

Commentaire
– Avec de telles conceptions, on comprend mieux le peu d’empressement à mettre en place des CTP unifiés au MEDAD. Ce qui est annoncé n’est autre que la fin du paritarisme. Pourquoi, il est vrai, vouloir s’encombrer de ces contrariantes discussions avec les représentants du personnel ? Mais avec l’idée de la « vraie consultation », on atteint le summum de l’hypocrisie et du cynisme. Car cela signifie quoi ? Suffira-t-il dorénavant de réunir l’association des contribuables mécontents, celle des usagers de l’administration et le MEDEF, pour justifier de toute décision par dessus la tête des personnels ?!!
– Il n’y aura plus de consultations, donc plus de dialogue social ; et plus de contraintes, en particulier environnementales : quelle cohérence avec les conclusions du Grenelle…
– On annonce de même la fin des CAP puisqu’un ministre pourra décider seul non seulement le nombre et la nature des postes d’encadrement mais encore, sans autre forme de procès de qui les occupera. L’arbitraire n’est plus loin.
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Mais encore…

Le texte
– Un budget devenu pluriannuel pour les années 2009 à 2011
– Réforme de l’immobilier de l’Etat
– Réforme de l’organisation des achats de l’Etat
– Réforme de la paye et des pensions des agents publics
– Mise en place de dispositifs de stabilisation automatique de l’assurance maladie reposant sur une meilleure maîtrise des dépenses
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Le pire est à venir !

Le texte
– A la fin du premier semestre 2008, le gouvernement aura déterminé les grandes réformes structurelles. Chaque ministre disposera de sa feuille de route, avec les moyens qui lui seront alloués pour la mettre en œuvre au cours des trois prochaines années.
– Les schémas d’organisation seront arrêtés à l’issue de travaux interministériels qui débuteront avant la fin 2007. Une équipe projet interministérielle, rassemblée autour du Secrétaire général du gouvernement, du ministère de l’Intérieur, du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, sera chargée de préparer le nouveau mode de fonctionnement de l’État déconcentré. Ces travaux devront proposer une déconcentration de la gestion des ressources humaines, sur une base plus interministérielle, autour de «bassins d’emplois publics locaux».
– Les travaux de la RGPP se poursuivent jusqu’au prochain Conseil de modernisation des politiques publiques d’avril 2008. Ils porteront notamment sur le permis de construire, la mission d’ingénierie concurrentielle, la politique de l’eau et le pilotage des opérateurs.
– Les mesures proposées à cet effet continueront de faire l’objet d’un dialogue intense avec les syndicats de fonctionnaires, dans le cadre des conférences en cours.

Commentaire
– Si on comprend bien, la première phase de la RGPP aurait donc fait l’objet d’un dialogue intense ?!! De qui se moque-t-on ! D’ailleurs, il suffit de se reporter au paragraphe sur le paritarisme pour comprendre le sens profond de la concertation qui anime cette démarche.
– Le prochain conseil de modernisation se tiendra donc en avril (toute coïncidence avec le fait que les élections municipales seront passées étant fortuite). Tout devrait aller très vite. On peut craindre que les annonces faites en décembre, qui en restent pour l’essentiel aux principes, seront alors détaillées et que d’autres viendront encore s’ajouter, peut-être plus radicales encore. Autant dire que ce laps de temps ne permettra ni étude approfondie, ni concertation sérieuse. A l’évidence, on cherche à ensevelir les organisations syndicales sous un fatras de réunions pendant que les vraies décisions se prendront ailleurs.
– Or ce qui est en jeu, ce sont les fondements même de la fonction publique, son organisation, ses moyens et, in fine, le statut de fonctionnaire. Si on y ajoute la partialité évidente de certains auditeurs, on ne peut que redouter les résultats. Comment ne pas s’étonner par exemple que les conseils privés chargés des audits recommandent d’externaliser les services informatiques des CETE, alors qu’ils possèdent des divisions spécialisées dans le domaine. Et sans doute faut-il tout autant s’inquiéter que le pilotage de la réforme des services déconcentrés soit dévolu à l’Intérieur et au Budget.
– Ce qui est annoncé, c’est que le MEDAD sera encore concerné au premier chef par la deuxième étape. Considérant les thèmes restant à traiter (remise en cause de l’IP, politique de l’eau, permis de construire) et les précisions à apporter sur la première vague, le pire est certainement à venir ! Il y a danger : tout va aller très vite et très fort ! C’est notre avenir et celle du service public qui se joue dans les prochains mois : il faut que la mobilisation soit à la mesure du défi !
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(Retour au début de l’article)

Oui, il faut un service public durable pour l’aménagement du territoire !

Les décisions hâtives de la RGPP

Le chef de l’Etat a engagé en juin 2007, la révision générale des politiques publiques (RGPP).

Cette nouvelle série d’audits de l’ensemble des ministères, annoncée comme un état des lieux de l’ensemble des missions de l’Etat, devait avoir comme objectif la simplification de l’ensemble des lois et règlements mis en place par l’Etat afin d’améliorer le service public de proximité sur l’ensemble des territoires.

Cet objectif initial, que nous ne récusons pas compte tenu de l’évolution des compétences des collectivités territoriales et de la complexification de la réglementation, a été détourné et restreint à la seule réduction des effectifs de la fonction publique.

Le MEDAD est probablement le ministère le plus impacté par la RGPP, alors que le chef de l’Etat avait annoncé un grand ministère unique au monde pour préserver l’environnement et mettre en œuvre les orientations issues du Grenelle.

Des pans entiers d’activités, de missions et de services vont disparaître au détriment de la qualité et de la proximité du service public de l’aménagement durable des territoires.
En effet, parmi les premières conclusions annoncées par le comité de modernisation des politiques publiques, du 12 décembre 2008, on trouve notamment :
– la généralisation des fusions des DDE et DDAF en DDEA ;
– première étape de la réduction du nombre de services déconcentrés de l’Etat proches des citoyens en ne conservant que les compétences régaliennes au sein des préfectures ;
– la création d’agences pour des missions que l’Etat peut externaliser, les routes nationales , et les permis de conduire par exemple ; et demain peut-être toutes les missions de services déconcentrés comme le préconise le rapport Attali.

La réalité qui se dessine, c’est la fin du service public de l’aménagement durable des territoires, proche des citoyens, des professionnels, des entreprises et des collectivités territoriales, oeuvrant pour la mise en œuvre des politiques publiques.

Le vrai visage de la RGPP c’est la suppression pure et simple des DDEA, des services chargés de prévision des crues, des services en charge de l’urbanisme planificateur, de ceux en charge de la police de l’eau et de la protection des milieux aquatiques, bref c’est la réduction , d’ici 2012, des effectifs du MEDAD à 10 000 agents, alors qu’il en emploie près de 75 000 actuellement, mais c’est aussi la disparition des subdivisions des DRIRE et d’autres services départementaux de proximité.
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Un service public pour tous, pour un aménagement durable des territoires de qualité

Depuis longtemps, les ministères de l’ex-Equipement, ex-Ecologie, ex-Industrie, et de l’Agriculture avec leurs agents agissent pour l’aménagement et le développement durables des territoires au plus proche des citoyens, des professionnels, des entreprises et des collectivités territoriales.

Les politiques publiques à mettre en œuvre à l’issue du Grenelle de l’environnement sont transversales et concernent donc tous les départements ministériels. Par ailleurs, la stratégie du MEDAD ne saurait se limiter aux seules orientations du Grenelle.

La création du MEDAD et la fusion des DDE et DDAF s’inscrivent pleinement dans cette intégration et cet assemblage des politiques de l’aménagement durable des territoires portées par plusieurs ministères.

Les décisions qui vont être prises à l’issue de la RGPP, en mars 2008, vont à l’encontre de ce qui a été annoncé aux citoyens à l’issue du Grenelle de l’environnement.

Les ingénieurs des TPE revendiquent un service public de l’aménagement durable des territoires notamment :
– maintenir des services déconcentrés de proximité pour porter et décliner les politiques publiques initiées et conçues par l’Etat et aider les collectivités territoriales, les professionnels et les citoyens dans leur application et leur mise en œuvre, indépendant du préfet qui doit garder son rôle d’arbitrage impartial ;
– permettre ainsi une véritable analyse technique, un conseil de proximité aux collectivités, aux citoyens, aux professionnels et aux entreprises ;
– maintenir une capacité d’ingénierie pour observer les territoires, analyser les politiques existantes, concevoir, élaborer, créer, évaluer, porter et mettre en œuvre les politiques publiques ;
– maintenir un réseau scientifique et technique de qualité pour contribuer à la recherche, innover, collaborer, accompagner et aider à la définition des politiques publiques en lien avec les entreprises et les professionnels, participant ainsi à la compétitivité et à l’excellence de l’ingénierie française ;
– ouvrir le réseau scientifique et technique aux collectivités territoriales, en tant que bien commun à la sphère publique, afin de leur permettre de bénéficier des compétences scientifiques et techniques existantes dont elles ont besoin et qu’elles réclament ;
– conforter les directions inter-départementales des routes, créées en 2007, pour offrir aux citoyens un service public routier de qualité et gratuit, pour l’équilibre des territoires ;
– conserver le service public de la voie d’eau et permettre, suite au Grenelle de l’environnement, une véritable multi-modalité des systèmes de transports ;
– conserver le permis de conduire au titre de la politique, prioritaire de l’Etat, d’éducation et de sécurité routière ;
– conserver l’instruction du permis de construire, comme politique de l’aménagement durable au titre de l’équilibre des territoires ;
– maintenir la compétence « Logement » au MEDAD car elle participe à la politique de l’aménagement durable des territoires plus large que la seule politique de cohésion sociale ;
– préserver le groupe de subdivisions des DRIRE à l’échelon départemental en tant que porteur et conseil dans le domaine de la politique des risques industriels;
– créer des directions régionales de l’écologie, de l’aménagement et du développement durables des territoires rassemblant, au niveau régional, l’ensemble des services ayant des missions et agissant pour le service public de l’aménagement du territoire, porteuses des politiques publiques et en charge de la stratégie.

Les ingénieurs des TPE réclament, de leur ministre, une implication à la hauteur de la mission qui lui a été confiée, un projet ambitieux et des missions claires pour son grand ministère de l’Ecologie et du Développement Durables des Territoires.
_ Ils réclament de leur ministre, qu’il porte au plus niveau de l’Etat, l’engagement des agents toutes catégories confondues, dans le service public de l’aménagement et du développement durables des territoires et que ceux-ci cessent d’être dévalorisés comme des charges pour la Nation.
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Oui, un service public durable de l’aménagement durable des territoires est possible !

Docu-fiction

Mais nous pourrions y être plus vite que prévu, et dans de telles conditions, si nous ne nous opposons pas avec force contre cet avenir détestable que le gouvernement et le potentiel ministre du MEDAD veulent nous imposer.

Il est encore temps de changer le cours des évènements.

Parce que tous les personnels ressentent en ce début 2008 qu’un tel scénario catastrophe se construit actuellement, le SNITPECT, le SNIIM, le SNIAE et les autres syndicats nationaux Force Ouvrière avec la Fédération de l’Equipement, de l’Environnement, des Transports et des Services appellent à la mobilisation pour que le MEDAD ne soit pas ce « Ministère Entièrement Dénaturé Avant Destruction » que l’on nous prépare.

Tous ensemble, mobilisons nous pour le MEDAD, pour ses services, pour les personnels, pour le service public de l’aménagement et du développement durables du territoire.

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(Vers le début de l’article)

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Et si nous envisagions un autre avenir…

Docu-fiction

Services spécialisés : tout doit disparaître !

Le réseau routier national, géré par le service public, n’est plus qu’un souvenir : les DIR et la DGR seront transformées en agence « Routes de France » durant l’année 2009. Il est déjà précisé par le gouvernement qu’il doit s’agir d’une étape intermédiaire, d’une durée de 10 ans maximum : cette agence doit permettre de trouver, grâce à de nouvelles taxes sur les transports routiers, un équilibre budgétaire en vue de la privatisation de l’entretien et de l’exploitation des routes nationales concernées ainsi que de la gestion du domaine public routier correspondant. Il n’existe, à ce stade, aucune garantie pour l’avenir des 14000 agents de l’Etat qui devront être en position de détachement en 2009 au sein de cette nouvelle agence.

Concernant la réflexion interministérielle sur le transfert des parcs routiers aux départements, le MEDAD vient de perdre tous les arbitrages interministériels faute d’avoir voulu produire et porter un projet suffisamment argumenté et défendu politiquement au sein du gouvernement.

La question du statut des OPA sera tranchée par le ministère de l’Intérieur au moment où plusieurs départements font savoir qu’ils ne sont pas repreneurs des ouvriers d’Etat dans le cadre de ce futur transfert…

L’opérateur spécifique en charge de l’examen du permis de conduire, relevant de l’éducation et de la sécurité routière – politique prioritaire de l’Etat, ne sera finalement pas un opérateur public, malgré l’engagement du ministre du MEDAD le 18 décembre 2007 : il aura bien un statut privé. Les inspecteurs et délégués pourront y être « repris », sous certaines conditions, ou bien pourront être licenciés par l’Etat en recevant un « pécule » comme ce fut le cas en 2005 en DRIRE pour les agents en charge du contrôle technique des poids lourds.

Les services de navigation et les 4500 agents de l’Etat qui y sont affectés seront transférés sous le statut de droit privé de l’EPIC VNF au 01/01/09. Ils ne réaliseront plus aucune mission pour le compte de l’Etat. VNF vient d’annoncer une suppression d’effectifs de 20% en trois ans et le remplacement de tout l’encadrement (A et A+) par des agents contractuels en 2009 et 2010 afin que « les services acquièrent enfin une véritable culture d’entreprise ».

Le domaine maritime, qui a déjà subi des transferts de missions dans le cadre de la décentralisation ainsi que la suppression au 01/01/08 de tous les services maritimes spécialisés (SMBC, SMNLR …), n’a pas été épargné : l’intégration des missions restantes dans les DDE ou services de navigation conduit à une perte totale de la technicité du fait de l’intégration des DDEA dans les préfectures et du transfert des SN sous statut privé. Les services des affaires maritimes seront également intégrés dans les préfectures en 2009. Par ailleurs, la délivrance des permis de plaisance vient de connaître une réforme visant à confier aux bateaux-écoles la délivrance de l’épreuve pratique ainsi que celle de l’épreuve théorique à l’instar des permis de conduire.

Il est difficile de comprendre quelque chose à ce qui se passe dans le domaine de l’Aviation Civile. La DGAC a subi réorganisation sur réorganisation et n’a pas conservé son périmètre de missions. Son organisation territoriale sera réduite en 2009 dans les domaines de la certification (Direction du contrôle de la sécurité), du régalien et des fonctions supports nécessaires (Direction de l’Aviation Civile).

Le service technique de l’Aviation Civile survit mais n’a de technique que le nom. Le Service national d’ingénierie aéroportuaire, dont la création a acté la suppression de deux SSBA sur trois, n’a pas été mis en œuvre complètement. Le gouvernement s’est opposé à la mise en œuvre place des DDEIA à compétence interdépartementale en aviation civile, du fait de l’intégration des DDEA dans les préfectures. Les subdivisions intervenant sur les bases aériennes militaires des DDE vont être supprimées, ces missions étant reprises par le ministère de la Défense dans le cadre d’une réorganisation des bases militaires.

Les implantations territoriales de Météo France ont été supprimées au second semestre 2008, au mépris des enjeux de sécurité civile.

Les plateformes RH ( réunion des CIFP avec les cellules GUEPARH) demeurent, mais sous l’autorité du préfet de région du siège, selon une mission interministérielle locale. Le réseau formation du MEDAD n’existe plus. Aucune ouverture inter fonctions publiques n’a été tentée, là encore malgré les fortes demandes des élus, du CNFPT, des Centres de Gestion et de l’INET. Le plan national de formation de l’ex Equipement, n’a jamais été remplacé par une stratégie pour la formation au sein du MEDAD. L’Institut de Formation à l’Environnement est transformé en agence de formation pour le développement durable.
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L’Etat a cédé son plus bel outil : le RST

Le Réseau Scientifique et Technique de l’Etat vit lui aussi ses dernières heures. Le MEDAD et le gouvernement se sont refusés à lancer les réflexions pour que le RST de l’Etat s’ouvre pleinement aux collectivités territoriales, pourtant fortement demandeuses. Contraintes et forcées, elles se tournent vers des sociétés privées, mises en œuvre dans la précipitation, en sachant très bien que les abus de position dominante en savoir-faire techniques déjà rencontrés et dénoncés sur l’alimentation en eau potable, l’assainissement et les déchets par exemple, vont se généraliser à tous leurs nouveaux domaines de compétences. L’offre technique publique de référence et l’ingénierie d’innovation disparaissent en France… en attendant une « bonne catastrophe »…

Les CETE, ont été partiellement démantelés : la partie routière s’est vue rattachée aux DIR, en partance pour le secteur privé, tout comme le SETRA intégré à l’agence Routes de France ; un laboratoire régional des ponts et chaussées sur deux ferme au 01/01/09 ; les CRIRC sont en préfecture de région ; le domaine informatique sera entièrement externalisé en 2009 , aux sociétés ayant conduit les audits Copé et ceux de la RGPP !…; et le regroupement de ce qui reste en CETE est prévu au sein d’un service à compétence nationale (SCN CETE).

Le pilotage « par la commande » ne fonctionne plus… il n’y a plus de commandes ! ni de la part des préfectures ou des DREDAD, ni de la part de Voies Navigables de France , qui ne peut plus travailler avec le RST de l’Etat hors champ concurrentiel faute d’avoir reconduit le protocole VNF-RST fin 2005, ni de la part des collectivités, les CETE ne pouvant plus répondre à des appels d’offres.

Ainsi, le projet de loi présenté par un sénateur en fin 2007 a été porté par le gouvernement dans le cadre de la RGPP en mars 2008 : ce qui restera du RST sera transféré en bloc à la FPT au 01/01/2010.

Privé de compétences scientifiques et techniques, de services opérationnels et de liens avec le niveau départemental, le ministère est incapable de suivre la mise en oeuvre et les effets des mesures annoncées dans la vaste opération de communication du « Grenelle de l’environnement ».
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Une réorganisation aberrante des administrations centrales

La réorganisation de l’administration centrale a été menée au pas de charge durant le premier semestre 2008. Elle a été menée en dépit du bon sens, il a fallu réorganiser en deux fois, notamment après l’arbitrage du gouvernement retirant le Logement des compétences du MEDAD en mars 2008 et dans le mépris le plus total des personnels. Les conséquences des mobilités imposées aux agents (Ségur vers La Défense notamment) n’ont pas été évaluées ni compensées.

Par ailleurs, les suites du Grenelle de l’Environnement, le transfert des services déconcentrés en préfecture et le remaniement ministériel du premier semestre 2008 conduisent à devoir revoir à nouveau l’organisation centrale du MEDAD : il est annoncé une nouvelle organisation et de nouvelles mobilités fonctionnelles et géographiques pour les agents d’ici juillet 2009.
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Les premières victimes : les agents du MEDAD

Dés 2009, il n’y aura pas de recrutement au MEDAD dans les corps des personnels d’exploitation et des contrôleurs, ni dans celui des dessinateurs. Le ministre a annoncé qu’il était hors de question de créer une école pour le corps des contrôleurs.

L’ENTE d’Aix fermera en juillet 2009 et sera regroupée avec l’ENTE de Valenciennes , plus récente et défendue par le ministre compte tenu de son emplacement : souci d’économie et de taille critique puisque le recrutement externe de TSE et de SAE diminue régulièrement depuis 2005 et devrait être encore divisé par deux d’ici 2010 par rapport à 2008. Mais, le maintien de l’ENTE de Valenciennes, comme des autres écoles du MEDAD et d’autres ministères, reste fortement compromis par la refonte statutaire et la suppression des statuts particuliers, le comité de modernisation des politiques publiques a décidé que les recrutements ne seront plus statutaires.
_ Le ministre du MEDAD vient de l’annoncer : il n’y aura pas de recrutement d’Attachés, ni d’ITPE à l’ENTPE, ni de recrutement interne à IPC en 2009, tant il existe déjà des cadres « à recaser » au sein du MEDAD du fait des fusions, des transferts et des suppressions de services. Par ailleurs, dans le cas de transferts ou de créations d’établissements publics ou d’agences, les Attachés et les ITPE détachés sur des emplois fonctionnels de troisième niveau de fonctions ne peuvent conserver leurs détachements dans leur emploi, le double détachement étant statutairement impossible. Aucune compensation n’est mise en place.

Pour parvenir à la mise en œuvre de ces réorganisations, le premier ministre et le ministre de la fonction publique, ont passé outre la signature du ministre de feu le MEDAD, pour prendre les arrêtés individuels de mobilité d’office « dans l’intérêt du service ». Aucun recours n’est prévu, il n’y a plus d’instance paritaire.

Le ministre du MEDAD, ministre de tutelle de l’ENTPE et de l’ENPC, vient d’annoncer la mise en place d’un audit, suite de la RGPP, pour étudier la faisabilité du transfert de l’ENTPE à l’ENPC, qui va se renforcer en 2010 autour d’un pôle regroupant (SETRA / INRETS / CSTB / LCPC) suite à une décision unilatérale et non concertée du ministre de l’Equipement en avril 2005. Les laboratoires de l’ENTPE seront soit fermés, pour l’essentiel, soit repris dans ceux de l’ENPC.

Enfin, durant 2008, les décisions du gouvernement ayant des impacts dévastateurs, directs ou indirects, sur la gestion des agents du MEDAD se sont enchaînées :
– aucune mesure de revalorisation salariale en 2008, comme en 2007 ;
– individualisation à outrance des traitements et indemnités et généralisation du salaire au mérite pour toute la catégorie A ;
– suppression du bureau des pensions de Draguignan ;
– enveloppe des mesures catégorielles 2008 au MEDAD en baisse de 25 % par rapport à celle de 2007 (et réduction annoncée d’autant chaque année par rapport à la précédente durant le budget tri annuel 2009/2011) ;
– régionalisation de la gestion (niveau des DREDAD) ou transfert de celle-ci aux préfets ;
– refonte statutaire et suppression des statuts particuliers, premier pas vers l’abolition d’une fonction publique de carrière et la mise en place d’une fonction publique d’emploi à l’anglo-saxonne, avec notamment des recrutements laissés au libre arbitre de l’employeur plutôt qu’au bénéfice de concours…
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(Vers la fin de l’article…)

Docu-fiction

Le ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (MEDAD) est anéanti avant même d’avoir réellement existé…
Depuis sa création, en mai 2007, le MEDAD est resté sans lettre de mission de la part du Premier ministre. Pourtant annoncé comme unique au monde, ce ministère d’Etat, n°2 du gouvernement, doté d’un périmètre inédit censé permettre de réaliser les plus grandes ambitions pour l’aménagement et le développement durables des territoires, n’est aujourd’hui que constat d’échecs.

Ce ministère, resté virtuel, est tout au plus un concept sans contenu ni projet, ni missions.

La réalité, c’est la réduction de plus de 1800 emplois en 2008 et l’annonce de la suppression de plusieurs dizaines de milliers, dès 2009, par le transfert de missions ou les suppressions de services. L’objectif fixé, à l’issue de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et de la remise du rapport de la commission pour la libération de la croissance française, est de réduire, d’ici 2012, les effectifs au MEDAD à 10 000 agents, alors qu’il en emploie près de 75 000 actuellement. Par absence d’intérêt pour son ministère et par défaut d’un projet ambitieux, construit autrement que par les simples contre propositions à l’audit RGPP, le ministre du MEDAD va permettre la réduction massive du nombre de ces agents. A l’issue de la RGPP, le gouvernement met en place la prime au départ de la fonction publique et l’indemnité de mobilité, pour repositionner de manière forcée dans les autres ministères, les agents qui sont restés au MEDAD mais qui n’ont plus de mission.
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Un MEDAD fantomatique livré à lui-même

Le ministre est resté totalement absent, extérieur et désintéressé de son ministère, de sa construction, de ses agents. L’organisation du MEDAD, au niveau national est la résultante de : enjeux de pouvoirs, conflits de personnes, combats corporatistes, volonté des secrétariats d’Etat de fonctionner comme des ministères de plein exercice, ceci au détriment des agents, des missions et des services.

Cette situation nationale a gangrené les services déconcentrés, des conflits ont détruit toute relation de confiance et de travail en commun, entre services mais aussi entre agents.

Le refus d’instaurer un CTPM du MEDAD et la co-existence du secrétariat général, en charge des moyens et le commissariat au développement durable, en charge de la stratégie, ont rendu impossible le pilotage du ministère. Faute de ministre, faute de pilote, faute d’arbitre, le MEDAD est plus segmenté et plus divisé que ne l’étaient les trois ministères de l’Equipement, de l’Ecologie et de l’Industrie auparavant.

Manquant d’un projet ambitieux et d’une stratégie claire, le sort du MEDAD a été scellé par le second comité de modernisation des politiques publiques (RGPP) : en effet, les orientations annoncées par le chef de l’Etat le 12 décembre 2007 lors du « 1er conseil de destruction des services publics » ont été aggravées et accentuées en mars 2008.

Bien que ces orientations sonnaient comme la chronique d’une mise à mort ministérielle annoncée et bien que le ministre se soit voulu rassurant lors de son intervention devant les organisations syndicales le 18 décembre 2007, aucun projet ministériel n’a été construit pour le MEDAD au premier trimestre 2008.

Le MEDAD a donc été dépassé et dépecé par d’autres ministères, à tous les niveaux et dans toutes ses attributions.
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Le MEDAD n’a plus de structure territoriale

Au niveau départemental, la généralisation de la fusion DDE/DDAF a été confirmée en mars 2008, mais de façon déviée de sa finalité première, qui était de fonder un service déconcentré interministériel technique puissant, unique interlocuteur du Préfet et des élus, puisque les DDEA vont être intégrées au sein des préfectures : il n’existera donc plus aucun service déconcentré ministériel au niveau des départements d’ici janvier 2010.

L’autorité hiérarchique des préfets de régions sur ceux de départements, annoncée en décembre 2007, a conduit ces derniers à demander, en compensation, l’intégration de tous les services de l’Etat sous leur autorité, ce que le gouvernement a accepté en mars 2008, rendu possible car le MEDAD et le MAP n’ont proposé aucun projet commun.

Ainsi, les préfets gèrent directement les agents de l’Etat au niveau du département. Ils président les CAP, les CTP et autres commissions et mutent d’office des agents, s’ils jugent que le poste concerné ne peut souffrir de vacance ou bien est plus prioritaire. D’ailleurs, dans les 8 DDEA créées en 2007, des mutations d’office, changements importants de fonctions et fortes mobilités géographiques, ont déjà été opérées au second semestre 2008. Dans les autres départements, les préfets ont en charge de préparer les mobilités forcées à venir, sans aucune compensation, l’Etat n’a pas la capacité financière à honorer l’indemnité de mobilité, pour les agents face aux changements géographiques qui leurs seront imposés.

Les quelques unités territoriales qui subsistent sont désormais sous l’autorité hiérarchique et fonctionnelle des sous-préfets.

Les services déconcentrés étant intégrés dans les préfectures , le chantier de refonte statutaire, afin « d’homogénéiser les statuts des agents » issus de ministères différents va pouvoir être engagé. Comme cela a été annoncé en mars 2008, les statuts particuliers des corps seront abrogés d’ici janvier 2010 pour laisser la place à des « cadres d’emplois ».
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Les services régionaux n’ont pas été épargnés

Au niveau régional, la DREDAD, résultant de la fusion DRE+DIREN+DRIRE, n’a pas le contenu annoncé par le ministre le 18 décembre 2007.
Le comité de modernisation des politiques publiques a pris la décision de faire correspondre une direction régionale à chaque ministère.
Durant l’année 2008, les missions prévues pour la DREDAD ont été réduites comme peau de chagrin :
La partie des ex-DRIRE, ne relevant pas des compétences du MEDAD, est intégrée au sein des directions régionales du développement industriel et économique (DRIE), nouveaux services régionaux du MINEFE.
Les missions des subdivisions territoriales des DRIRE sont intégrées aux directions des risques des préfectures, à l’instar des DDEA intégrées aux directions de l’aménagement du territoire.

En cette fin d’année 2008, un audit est en cours de réalisation dans le cadre des suites de la RGPP : les missions de l’inspection des installations classées au sein de la DRIE pourraient être confiée au privé sur le modèle du contrôle des appareils à pressions ou bien confiée à une autorité administrative indépendante sur le modèle de l’autorité de sûreté nucléaire.

Le MEDAD n’a plus les compétences Urbanisme, Aménagement, Logement. Elles sont désormais, soit totalement décentralisées, soit confiées au ministère de la Ville et du Logement qui a obtenu la création de « directions régionales de la cohésion sociale ».

Le respect des règles d’urbanisme devient une compétence pleine des architectes au même titre que le respect des règles de construction. La délivrance des permis de construire leur a été confiée, ceci a été rendu possible par leur habilitation issue de leur qualification de DPLG.

Les DREDAD, nouvellement configurées, voient des pans entiers de missions et de services qui leur sont retirés : le domaine de l’eau est largement décentralisé, prévention des risques, police des eaux, ou transféré aux préfets de département, c’est le cas des agents et missions de l’Office National de l’eau et des Milieux Aquatiques, ou tout simplement supprimé : les laboratoires d’hydrométrie des DIREN seront tous fermés au 01/01/09.
Une agence de la biodiversité et de la protection des espèces naturelles sera créée en 2009, comme certains responsables du MEDAD l’annonçaient déjà lors de l’opération de communication du « Grenelle de l’Environnement » en octobre 2007.

Lors de l’audit du MEDAD, au premier trimestre 2008, dans le cadre de la RGPP, celui-ci a été dans l’incapacité de construire un projet ou de défendre l’ ingénierie publique, y compris celle de solidarité : cette mission considérée comme externalisable car l’offre d’ingénierie privée existe, l’Etat n’a plus le droit, y compris pour son propre compte ou pour assister les collectivités, de présenter une offre d’ingénierie.

C’est donc la fin d’un Etat concepteur, acteur, opérateur, solidaire, prestataire, partenaire et stratège : la DREDAD se retrouve réduite à une simple expression de « régulateur » et de « distributeur de crédits ». Et, déjà, le ministère de l’Intérieur annonce l’intégration de la DREDAD au sein de la préfecture de région, les missions purement régaliennes et administratives de la DREDAD rappelant étrangement celles des préfectures, intégration qui sera largement facilitée par la refonte des régimes statutaires et la suppression des statuts particuliers.

Ainsi, la présence territoriale de l’Etat ne relève plus que du seul ministère de l’Intérieur et du corps préfectoral…
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(Lire la suite… )

Là où passent les propositions Attali…

La commission Attali dite de libération de la croissance a remis son rapport au président de la République. Le président reçoit ainsi l’énième rapport sur le sujet ; celui-ci n’apporte pas grand-chose de nouveau, son seul mérite est de compiler toutes les plus mauvaises propositions de réforme exprimées ces dernières années. Idéologique, imprégné du discours décliniste le plus caricatural, coûteux, anti-social, parfois démagogique et déconnecté de la réalité, ce rapport est un véritable danger pour la croissance, la protection sociale collective et la pérennité du modèle républicain. Il s’agit d’une tentative de déréglementation massive des politiques publiques que le gouvernement serait bien avisé d’oublier dans un placard.

Quelques exemples : alors que les partenaires sociaux sont parvenus à un compromis pour réformer le marché du travail, la Commission Attali reprend à son compte l’intégralité du programme du MEDEF : liberté pour les entreprises de déroger à la durée légale du travail, facilitation des licenciements, allongement de la durée d’activité, réforme de la représentativité dans le sens souhaité par les libéraux… Sur les retraites, on retiendra la très judicieuse proposition de développement des fonds de pension à la française en pleine tempête boursière.
Sur la grande distribution, les propositions de réforme semblent avoir un temps de retard, plusieurs mesures ont déjà été engagées par ce gouvernement comme par le précédent. En proposant la liberté totale d’installation pour les hypermarchés, ce rapport ne pouvait mieux satisfaire toutes les exigences du lobby de la grande distribution.
Le rapport adopte un point de vue totalement idéologique en proposant d’étendre la concurrence dans tous les domaines : professions réglementées, éducation, services publics, infrastructures. Sous ce rouleau compresseur du tout concurrence, c’est le modèle républicain qui serait mis à mal si ces propositions devaient être retenues.

La remise en cause du principe de précaution remet surtout en cause le travail mené à l’automne dernier par le grenelle de l’environnement. Le rapport passe d’ailleurs très rapidement sur l’exigence du développement durable, en tant que facteur de croissance et gisement d’emplois nouveaux.

La notation des enseignants est un exemple typique de la mesure démagogique et inutile. Il en est de même pour la notation des agents de service public par les usagers. Tout aussi inepte, la construction de villes nouvelles, quand on sait le bilan désastreux de l’expérience identique lancée dans les années 70.

Il faut encore souligner la contradiction manifeste entre la volonté de soutenir l’investissement dans l’éducation, la recherche et l’innovation, qui demande de dégager des moyens budgétaires conséquents alors que le rapport propose la réduction des dépenses publiques, à moins de vendre l’école au privé.

La proposition de TVA sociale et de transfert des cotisations sociales vers la CSG et la TVA est une nouvelle tentative d’étatisation de la sécurité sociale, sans assurer la pérennité de son financement. Ce ne sont pas de nouvelles franchises sur les remboursements médicaux, injustes socialement et source de culpabilisation des malades qui apporteront une solution.

En revanche, pas de plan de relance à l’horizon. Ce sont donc les salariés qui doivent en prendre l’initiative, en revendiquant des hausses de salaires et l’augmentation de leur pouvoir d’achat, pour soutenir la consommation, la croissance et l’emploi.

Communiqué FO du mercredi 23 janvier 2008
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Le rapport Attila : Par où son cheval passe… (bis)

Le rapport Attila est donc sorti. Chaque proposition, ou presque, est une vraie bombe et il y en a 316…

A coté, la RGPP fait presque figure de simple canif !

Suppression des Départements (mesure 260), des agences à la place des services publics (248 et aussi 256 et 148), regrouper les services de l’Etat au niveau des régions, plus de services départementaux de l’Etat (voir pages 192 et suivantes), instaurer une LOLF pour la FPT (265), limitation du nombre de ministères (240), abandon du principe de précaution, représentativité des OS revue, droit du travail, suppression de professions réglementées, externalisation à outrance, assurance maladie, formation (et écoles),…

Tout est passé à la moulinette avec des arguments simplistes et démagogiques.

Notre analyse des finalités de la RGPP prend ici tout son sens et ce rapport a au moins l’avantage d’être sans équivoque sur le modèle de référence…

Révision générale des politiques publiques

Les nouveaux rois des régions

Le texte
– Le niveau de droit commun du pilotage local des politiques publiques de l’Etat sera le niveau régional, avec passage de plus de 30 directions régionales et délégations à moins de 10 et d’une plus grande déconcentration à ce niveau.
– Création de directions régionales du développement durable (DRDD ?), garantissant la cohérence des politiques du ministère au niveau territorial, qui reprendront les missions du ministère actuellement assumées par les DRE, les DIREN et les DRIRE.
– Le Président de la République a souhaité, par ailleurs, que les préfets disposent de plus de marge de manœuvre dans la gestion de l’Etat au niveau local, de plus de moyens pour permettre une mobilité fonctionnelle des agents et pour mieux répartir les effectifs entre les services placés sous leur autorité.

Commentaire
– L’idée de concentrer au niveau régional les fonctions de pilotages et de programmation rejoint les propositions du rapport précité. Le SNITPECT y défendait cependant la séparation des services, gage d’une pluralité des approches, quitte à en revoir les périmètres.
– Le parti pris retenu par la RGPP, s’il n’est pas explicité dans le document, est de faire correspondre les services régionaux avec le périmètre des ministères. C’est un pis aller qui nous paraît pourtant plus satisfaisant que la poursuite, envisagée un temps, des fusions DRIRE/DIREN, à côté de DRE maintenue à l’identique. Deux incertitudes demeurent cependant qu’il semble essentiel de lever au plus tôt.
– Sur le rattachement en tout ou partie des DRIRE aux futures DRDD, le document n’est pas cohérent. Pour être conforme aux orientations approuvées lors du congrès, il nous paraît que seule la partie des DRIRE relevant du développement durable devrait en faire partie. Qui plus est, en cas de rattachement complet, le corps des mines exigerait que le MINEFE assure non seulement une co-tutelle (dès lors bien naturelle) sur les DRDD mais aussi leur « co-gestion » ! Autant dire, dans une stratégie du fort au faible dont l’Equipement a déjà pu constater les effets dans le cadre des DDEA, que cela s’apparente à une tentative d’OPA hostile !
– La deuxième incertitude concerne le devenir des missions relevant du ministère du Logement et de la Ville. Dans la logique RGPP, elles devraient dépendre d’une direction régionale spécifique. Or, on conçoit difficilement, au demeurant dans un pays devenu majoritairement urbain, qu’on dissocie la politique de la Ville de l’aménagement du territoire… De la même façon, créer une césure artificielle entre la politique de l’habitat et celle du logement serait d’autant plus absurde que là réside un des enjeux majeurs du Grenelle. Le MEDAD défend la même position mais il n’est pas sûr qu’il soit entendu.
– La volonté de renvoyer la gestion des moyens et des effectifs au niveau local risque fort de donner tous pouvoirs aux préfets et de soumettre l’ensemble des politiques ministérielles aux diktats du seul corps préfectoral. On peut d’ailleurs craindre pour la dimension technique de l’Etat : les préfets sont rarement connus pour leur passion de ces basses œuvres qui ont, de surcroît, l’irritante tendance à empêcher les prises de décision sereines (sic). Sans même parler des disparités entre les territoires que cela risque d’engendrer. Mais il est vrai qu’il n’y a sans doute pas là de quoi perturber un gouvernement qui considère que la meilleure façon de gérer l’aménagement du territoire est de mettre les régions en concurrence.
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Des services départementaux à l’encan

Le texte
– Le niveau départemental, niveau de mise en œuvre, ne sera plus organisé en fonction des périmètres des ministères, mais selon l’organisation la plus opérationnelle, en fonction des bénéficiaires de chaque politique publique, de la mise en œuvre des politiques publiques, avec le souci d’avoir une organisation de l’Etat plus lisible et plus simple pour les citoyens et les collectivités locales.
– Les préfets de département seront placés sous l’autorité des préfets de région. Les missions exercées à ce niveau seront réorganisées en cinq ou six grandes missions.
– Ainsi, l’expérimentation de la fusion des DDE et des DDAF qui a été conduite et évaluée positivement notamment au regard de sa compatibilité avec un futur schéma d’organisation générale, sera-t-elle généralisée en deux vagues, au 1er janvier 2009 et au 1er janvier 2010. Objectif : donner plus de cohérence à la politique d’aménagement du territoire, garantir que l’aménagement et le développement des territoires soient cohérents et respectueux de l’environnement.

Commentaire
– Là aussi, le principe général d’organisation est conforme aux orientations du rapport « pour une refondation des services techniques déconcentrés ». On peut de même partager les objectifs des futures DDEA. Toutefois, notre revendication dépassait la fusion arbitraire des DDE et DDAF, telle qu’expérimentée dans 8 départements. Pour le SNITEPCT, il est essentiel de commencer par définir un champ d’activité et des missions cohérents. Cela suppose de concevoir un projet stratégique qui dépasse d’ailleurs le périmètre de ces deux services.
– Mais affirmer qu’on mène cette réforme sur la base d’une évaluation positive, c’est ériger soit le mensonge, soit la dissimulation en mode de gestion. Car d’évaluation, il n’y jamais eu ; ou alors si confidentielle (mais alors, pourquoi ?) qu’elle n’a jamais été communiquée… Or, en dépit de l’aveuglement de notre administration, le constat fait par les organisations syndicales, en fonction des retours du terrain, était lui sans appel (voir le Flash « fusion : danger ! » de juillet 2007).
– Surtout, le danger majeur reste celui de l’intégration dans les préfectures. Il n’est en effet pas écarté, loin s’en faut ; le corps préfectoral, soutenu par l’Intérieur, continue son travail de sape en vue de la deuxième étape. Cela représente un risque de disparition pure et simple de l’Etat opérateur et de l’Etat garant, voire même des missions techniques au sein de cette fonction publique.
– Division par deux du nombre d’administrations centrales, DRDD, OPA des corps des mines et des IGREF, DDEA en préfectures : tout cumulé, quelle place reste-t-il pour les ITPE, quel positionnement dans la hiérarchie de ces services, quel déroulement de carrière ? On peut très sérieusement se poser la question ! Aussi est-il essentiel d’obtenir des engagements sur le positionnement du corps. Il est, entre autres, impératif et urgent que la note d’orientation du corps soit remise en chantier !
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Le MEDAD en voie de délitement

Le texte
– Mettre en place une évaluation robuste et une véritable programmation économique et financière des projets d’investissement publics ; amélioration de la programmation et des procédures de choix des grands programmes d’investissement.
– Amélioration de l’efficacité de la sécurité routière : recentrage sur les risques les plus élevés (réseau secondaire, lutte contre l’alcool au volant).
– Modernisation de l’organisation de l’examen du permis de conduire, confiée à un opérateur spécifique, afin de réduire les coûts et d’améliorer le taux de réussite.

Commentaire
– On l’a déjà perçu avec l’échelon départemental : la mise en place du MEDAD est l’occasion de parachever le travail de dépeçage déjà engagé ces dernières années à l’Equipement. Certains ne parlent d’ailleurs plus que de fusionner les « restes des DDE » avec les DDAF (elles-même mises à mal, il est vrai)!
– Le dossier de la sécurité routière est à cet égard symptomatique : dans la RGPP, cette politique relève du seul ministère de l’Intérieur ! Tout n’est donc plus qu’affaire de répression, il n’y a désormais plus de problèmes d’infrastructures.
– L’examen du permis de conduire serait externalisé. C’est évidemment grave en soi et appelle une nécessaire solidarité avec nos collègues inspecteurs ; mais surtout c’est la préfiguration de ce qui pourrait advenir de nombre de missions, y compris les plus régaliennes. Il n’est que de regarder les sujets à l’ordre du jour de la deuxième phase et la volonté de multiplier les agences de service public pour s’en convaincre (voir plus loin).
– Si la volonté d’évaluer les projets d’infrastructures n’est pas contestable, a fortiori s’il s’agit de prendre en compte leur impact en terme de développement durable, cela ne doit pas cacher un désengagement et une externalisation/privatisation (par le biais des PPP par exemple). D’ailleurs, la formulation laisse craindre que la programmation des infrastructures ne soit désormais soumise qu’ à la seule logique financière.
– Au bout du compte, on peut se poser la question : que restera-t-il du MEDAD ???
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Un État de 10 000 fonctionnaires ?

Le texte
– Les administrations de gestion s’apparentent fortement à des entreprises de production des services, qui doivent faire face à une charge donnée dans les meilleures conditions de qualité et d’efficience. Il est possible d’offrir, au sein de l’État, une plus grande souplesse de gestion, en matière budgétaire, comme de GRH.
– La mise en place d’agences de service public, sur le modèle suédois, sans personnalité morale, mais disposant d’une autonomie et d’une souplesse de gestion accrue et d’une gouvernance assurant la responsabilité de leurs dirigeants, permettra de répondre aux besoins des administrations chargées de la mise en œuvre des politiques, tout en permettant à l’Etat de contrôler les objectifs et les résultats des politiques qu’il finance et dont il est responsable. Des expérimentations de ce nouveau mode de gestion publique seront mises en œuvre.
– L’Etat doit aussi développer l’externalisation de certaines fonctions, qui exigent des compétences techniques particulières : cette démarche, entreprise avec succès par le ministère de la défense, sera conduite sur la gestion du parc automobile.
– Les établissements publics de tous les ministères ne seront pas à l’écart de cette évolution. Il est nécessaire, en effet, de remédier à leur trop grand nombre, qui conduit à la fois à une perte de contrôle sur les politiques publiques et sur l’évolution des effectifs. Les opérateurs qui interviennent sur le même champ pourront être fusionnés.

Commentaire
– Que l’administration soit ramenée au rang d’entreprise de production, cela laisse pantois ! Quelle conception du service public !
– En quelques propositions habilement présentées, ce qui apparaît, c’est la volonté de totalement bouleverser notre modèle de service public. La référence est explicite : il s’agit de s’inspirer du modèle suédois. Dans celui-ci, l’Etat ne compte plus que 4200 fonctionnaires, le reste des agents publics (1,3 millions tout de même) étant soit en collectivités, soit sous contrat dans des agences. A cette aune, combien de fonctionnaires d’Etat resterait-il en France : 10 000 ? Et au MEDAD : 300 ?
– Ces agences de service public sont en fait des quasi-entreprises à qui l’Etat assigne un objet, des objectifs annuels et un budget, et qui a ensuite une totale liberté pour gérer la méthode et les moyens. Ce système permet des ajustements faciles des effectifs et la suppression discrète de missions.
– Or, le danger est encore plus grand au MEDAD qu’ailleurs : dans la logique telle qu’elle est présentée, les fonctions techniques ont toutes les chances d’être les premières visées. C’est évidemment le cas pour les DIR, mais cela le sera tout autant pour le RST, l’IP, les permis de construire (s’ils ne sont pas d’autorité totalement transférés aux collectivités), voire la gestion des risques. Autant de thèmes qui seront d’ailleurs étudiés dans le cadre de la RGPP d’ici avril… Dans la logique du système suédois, cela va même plus loin : pourquoi par exemple conserver des administrations pour le paiement des aides et subventions. Quand on regarde la fusion ANPE/ASSEDIC ou la réforme des services des payes et des pensions, on comprend aisément qu’il n’y a pas de limite à l’exercice.
– C’est tout aussi vrai pour les établissements publics qui n’échapperont pas à l’effort de « rationalisation ». Nous ne contestons pas le principe du renforcement du contrôle politique sur ces organismes puisque nous n’avons eu de cesse de rappeler aux ministres successifs leurs responsabilités en la matière (voir en particulier l’audit Copé sur VNF). Mais encore une fois, on cherche à habiller de vertu une mesure dont l’objet premier est, à l’évidence, de réduire les effectifs. Il faut y prendre garde car dans un tel contexte, nul n’est à l’abris des conséquences de la RGPP, que ce soit par exemple VNF, l’ENTPE, les agences de l’eau, etc.
– Il convient donc d’être extrêmement vigilants sur le prétexte de la souplesse, certes séduisant mais fallacieux, pour faire passer l’externalisation. In fine, cela risque fort de se traduire par une mise en coupe réglée de tous les services et par la fin du statut de fonctionnaire. Il ne faut pas davantage se laisser abuser par l’habillage de l’expérimentation : les exemples récents ont tous démontrés que cette dernière n’est que le prélude à une généralisation systématique (confer les DDEA, les DRIREN, la régionalisation de l’ISS, la mise en place des R-BOP, etc).
– Dans un tel cadre, où un nombre de missions croissant (du moins celles qui subsisteront) serait confié à des agences, quel sens auront encore les notions de corps, de grade et d’adéquation grade/emploi ? Même si ces agences ne sont pas généralisées, il y a donc urgence à consolider les avancées statutaires que nous réclamons depuis nombre d’années, en particulier le 3ème grade. Sinon, qu’adviendra-t-il dans ces agences de l’accès au 3ème niveau de fonctions pour les ITPE puisque rien ne garantit que les emplois fonctionnels y seront reconnus. On peut d’ailleurs tout autant s’inquiéter du devenir du principalat. Dès lors, c’est tout l’édifice statutaire et de gestion du corps qui risque de s’écrouler.
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(Début… )

(Suite et fin de l’article… )

CSST du 8 janvier 2008

15h -19h : 4 heures d’incantations autour de la table. Tout le monde s’est accordé pour dire que le RST est important, à titre personnel pour les membres de l’administration, et à titre institutionnel pour les organisations syndicales.

Mais voilà, au delà de ces bonnes intentions, nous nous sommes trouvés en face de « Has been » de l’ancien ministère de l’Equipement, à une exception près, qui ne pouvaient donc porter aucun discours d’avenir.

Le CCST aurait pu être un lieu de concertation efficace si les préfigurateurs des nouvelles DAC avaient été présents pour débattre d’un vrai projet pouvant, en face des auditeurs RGPP, porter une véritable ambition pour un ministère largement redimensionné.

Grâce à l’intervention insistante de Force Ouvrière, et à notre démonstration implacable de l’importance de l’enjeu, nous avons péniblement obtenu que soit transmise la demande d’un nouveau CSST avec la présence effective des préfigurateurs mais sans garantie de surmonter l’obstacle de les persuader de dégager le temps nécessaire pour construire une vraie stratégie.

Nous avons donc 2 mois et demi devant nous pour obtenir, par une mobilisation efficace de l’ensemble du personnel, ce véritable projet d’avenir capable de résister, comme pour les futurs services du MEDAD, au couperet de la RGPP.

Déclaration préliminaire de la FEETS FO à télécharger ci-contre à gauche.

Organisation des DAC du MEDAD

Suite à la réunion du 16 janvier 2008 (voir la lettre du secrétaire général n°240), les préfigurateurs des DAC du MEDAD ont reçu leurs lettres de mission. A télécharger ci-contre à gauche. | Sigle (*) | Libellé | Préfigurateur | | CGDD | Commissariat général au développement durable | Michèle PAPPALARDO | | DGAC | Direction générale de l’aviation civile | Pa ...


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Lettre du secrétaire général n°240

Une réunion de concertation sur l’évolution du ministère s’est tenue le 16 janvier 2008. Il en ressort entre autres choses, que la volonté manifeste de défendre et préserver les services et les missions du MEDAD semble s’arrêter aux frontières du ministère… et encore…Télécharger ci-contre à gauche la lettre du secrétaire général n°240.

Combattre ou mourir

Le 24 janvier la mobilisation massive est impérative, indispensable et vitale pour la préservation du service public de l’aménagement durable des territoires et du service public en général et par voie de conséquence pour nos métiers d’ingénieurs et ceux de nos collaborateurs techniciens, dessinateurs, comptables, secrétaires, agents de travaux. FO par l’i ...


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