CIMAP du 2 avril 2013 : l’analyse des décisions prises !
Lors du CIMAP du 2 avril 2013, 30 décisions ont été prises, impactant l’usager directement, ou indirectement et parfois le salarié de façon spécifique. Bien entendu, les fonctionnaires et les agents publics sont les premiers concernés par ces réformes structurelles, notamment avec des réductions de moyens de fonctionnement, des suppressions de postes et des mobilités géographiques et/ou fonctionnelles imposées.
Télécharge ci-dessous le communiqué de FO ainsi que l’annexe analysant les différentes décisions. Tu peux également également télécharger l’annexe relative aux programmes d’évaluation.
Dialogue de gestion 2013 : perspectives sur les missions et les moyens
Éléments présentés lors de la réunion du 18 février 2013Télécharge ci-dessous une synthèse des éléments présentés :
![]()
Pour en savoir plus, tu trouveras ci-dessous les présentations faites par chaque administration centrale (SPES – DGITM – DGALN – DGEC – DGPR – CGD et DRH) sur les objectifs en terme de mission et moyens.
Le tableau de répartition des effectifs cibles par région est également en ligne.
Décentralisation à la carte : inégalités au menu
Bien que tronçonné en plusieurs lois et textes, l’acte III de décentralisation présenté en conseil des ministres du 10 avril a pour objectif unique d’instaurer une « République des territoires ».
Nombreux désengagements de l’Etat ; nouveaux transferts de missions vers des collectivités différentes ; répartition des compétences publiques entre collectivités différentes d’une région àl’autre ; consécration de la région comme chef de file stratégique créatrice de politiques et droits régionaux ; renforcement du mitage territorial et renforcement de l’urbain par la création des métropoles aux compétences spécifiques ; organisation de la suppression progressive du département et de l’échelon communal ; etc… pour FORCE OUVRIERE cette « décentralisation à la carte » va entraîner un accroissement des inégalités et une différenciation du droit et de la déclinaison des lois et des politiques publiques nationales d’une région à l’autre.
Associée à la « Modernisation de l’action publique » qui prend la suite de la RGPP et à la « Réforme de l’administration territoriale de l’Etat », cette décentralisation conduit à l’éloignement des services publics des usagers, à la désertification de la puissance publique en particulier en zones rurales, à une balkanisation de l’action publique, à des suppressions d’effectifs publics du fait des mutualisations-fusions, et à des mobilités forcées pour plus de 400 000 agents (Etat et territoriaux)
sur 10 ans.
FORCE OUVRIERE dénonce cette logique d’une « République des territoires » autour de droits locaux, régionaux et métropolitains.
FORCE OUVRIERE marque son opposition à un projet qui remet en cause l’indivisibilité, la cohérence, la lisibilité, l’unicité et, du coup, l’égalité républicaine, c’est-à-dire l’égalité de droit.
Flash CEREMA n°8
CEREMA : comités de suivi du 5 et du 11 avril 2013
Le rebondissement dans la stratégie gouvernementale annoncé à l’ouverture de la sixième réunion du Comité de suivi sur le CEREMA a amené FO à suspendre sa participation en cours, vendredi dernier 5 avril, et à faire re-convoquer ce comité de suivi jeudi prochain 11 avril.
L’amendement proposé au projet de loi « transports » pour créer le CEREMA a été adopté par l’Assemblée Nationale dans la nuit du 11 au 12 avril.
Télécharge ci-dessous le communiqué de FO sur la réunion du 5 avril :
![]()
et le compte rendu de la réunion du 11 avril :
![]()
En direct du CT des DDI
Cela faisait plusieurs semaines que FORCE OUVRIERE alertait sur l’imminence du lancement de la deuxième phase de démolition de l’État territorial.
Que nenni répondait Matignon en diffusant des messages rassurants, notamment aux directeurs, et qualifiant d’analyses fantaisistes les propos
d’une organisation syndicale « empêcheuse de réformer en rond ».
Sauf que lors du Comité Interministériel à la Modernisation de l’Action Publique (CIMAP) du 2 avril, véritable clone de l’ex-Comité de Modernisation
des Politiques Publiques qui sévissait sous l’ère RGPP, les masques sont tombés !
Avec au programme une dramaturgie en 70 actes renvoyant à tout autant de décisions cumulées issues des 2 premiers CIMAP.
Auxquelles s’ajoutent bien entendu les 300 mesures RGPP non terminées et les plans de modernisation et de simplification en cours d’élaboration par
chaque ministère.
Pour en savoir plus, télécharge ci-dessous le communiqué de FO :
Un territoire et des services accessibles pour tous en 2015, ou les conséquences de la fin de l’ingénierie
Seuls les adhérents peuvent voir l'intégralité de ce contenu !
Si vous êtes un adhérent, connectez-vous pour voir ce contenu.
Si vous êtes Ingénieur des travaux publics et que vous n'êtes pas inscrit sur ce site, inscrivez-vous.
FO rencontre la DEB au sujet des Agences de l’Eau
Arrêté listant les postes éligibles à l’indemnité temporaire de mobilité (ITM)
Seuls les adhérents peuvent voir l'intégralité de ce contenu !
Si vous êtes un adhérent, connectez-vous pour voir ce contenu.
Si vous êtes Ingénieur des travaux publics et que vous n'êtes pas inscrit sur ce site, inscrivez-vous.
ADS – ATESAT : plan antisocial Duflot !
Seuls les adhérents peuvent voir l'intégralité de ce contenu !
Si vous êtes un adhérent, connectez-vous pour voir ce contenu.
Si vous êtes Ingénieur des travaux publics et que vous n'êtes pas inscrit sur ce site, inscrivez-vous.
Nouveauté : Les paies de tous les ITPE en poste au Metl/Medde vont être gérées par la DRH
Seuls les adhérents peuvent voir l'intégralité de ce contenu !
Si vous êtes un adhérent, connectez-vous pour voir ce contenu.
Si vous êtes Ingénieur des travaux publics et que vous n'êtes pas inscrit sur ce site, inscrivez-vous.
Intervention du SNITPECT-FO sur les Assises de l’ingénieur
Vincent Mazauric, secrétaire général du METL/MEDDE, présidait le CTM.
_ Le compte rendu complet du CTM est aussi en ligne ici.
Intervention de Laurent Janvier, secrétaire général du SNITPECT-FO :
Le premier forum régional s’est tenu la semaine dernière, les cinq autres suivent.
Nous nous félicitons de l’ouverture de ces espaces de réflexion et des échos globalement positifs issus du premier forum organisé à Vaulx En Velin. Tout en constatant l’existence de pistes de progrès dans l’organisation.
Ces Assises représentent un événement historique dans l’histoire des corps d’ingénieurs de vos ministères.
Nous nous tournons désormais, avec une grande attente, vers la conclusion nationale de ces Assises. Nous serons particulièrement vigilants à ce qu’elle reflète l’ensemble des problématiques qui touchent aujourd’hui les ingénieurs, et nous attendons une expression forte de nos trois ministres sur leur avenir. Les Assises devront aussi ouvrir sur un plan d’actions, avec a minima la mise en route des chantiers suivants : compétences et parcours professionnels / statut / stratégie de gestion / formation initiale et continue.
A moins de trois mois de l’échéance prévue nous sommes désormais en attente d’éléments concrets autour de cette journée de conclusion nationale : la date précise et les conditions de son organisation ne sont toujours pas connues.
Nous vous avons aussi alerté par courrier sur la faible mobilisation des chefs de services, globalement peu impliqués dans ces Assises et qui parfois ne relaient même pas l’information. Vous pourriez ainsi demander à vos directeurs généraux combien l’ont fait auprès de leurs ingénieurs. Ce qui n’a pas empêché de faire le plein dans les inscriptions quasiment partout. Nous souhaitons que les chefs de service soient présents lors de la journée de conclusion.
Au-delà, nous demandons que des représentants des principaux employeurs externes (autres ministères, collectivités territoriales, établissements publics) soient associés à la préparation des conclusions des Assises. L’objectif est double : prendre en compte leurs besoins en tant que relais de la mise en œuvre de vos politiques, et leur offrir une meilleure compréhension de vos stratégies de gestion.
Je note que la participation de ces employeurs externes aux forums régionaux est déjà insuffisante (lors du premier forum, seul était invité un ancien chef de service du Conseil Général du Rhône).
Nous aimerions, de même, savoir si la Fonction Publique sera associée à cette préparation. Dans son courrier du 19 février, la Ministre Marylise Lebranchu nous a ainsi annoncé qu’elle souhaitait « bénéficier des enseignements des Assises ».
Enfin, si j’indiquais précédemment que la tenue de ces assises était un événement important pour vos ingénieurs, nous considérons qu’elles doivent aussi permettre de jeter les bases d’une remise en perspective de la valeur des compétences techniques au sein de vos ministères. Paradoxalement, si le rapport Lambert sur « l’inflation normative » semble dénoncer un « trop plein » d’Etat, c’est en fait le révélateur d’un déficit d’Etat. Un Etat qui serait en capacité d’accompagner les collectivités dans la mise en œuvre de ses politiques. Un Etat qui ne soit pas que censeur.
Alors parce que la mise en œuvre opérationnelle des politiques de vos ministères est un projet de service public à part entière, elle nécessite une capacité d’ingénierie publique à défendre en inter-ministériel.
—–
En réponse à cette intervention, le SG indique que si le chantier semble avoir bien démarré, il est de sa responsabilité qu’il se termine bien. A la fois au travers de la présence des ministres et des employeurs lors de la convention nationale, et de l’ambition des actions qui pourront en découler.
Elections CAP des TSDD : le mardi 9 avril
CAP Mobilité du 14 juin 2013
A télécharger ci-dessous :
Les postes du CETMEF :
Quelques dates à retenir :
– Date limite de réception des candidatures par les chefs de service : 3 mai
– Date limite de remontée des candidatures à la DRH : 15 mai
– Date de la pré-CAP : 7 juin
– Date de la CAP : 14 juin
N’oubliez pas de contacter un de vos élus à la CAP !
MAP : l’État local est-il en voie de disparition ?
Alors que le prochain comité interministériel de modernisation de l’action publique (Cimap) devrait avoir lieu le 4 avril 2013, les syndicats s’inquiètent de la baisse continue des effectifs dans les services déconcentrés de l’État , qui amèneront immanquablement à des suppressions de services, aujourd’hui non assumées par le gouvernement.
Selon l’AMRF, la solution que l’État promeut coûtera plus cher au final.
«La RGPP, c’est fini. » Les syndicats ont bien noté cette phrase du Premier ministre lors du premier comité interministériel de modernisation de l’action publique (Cimap), le 18 décembre 2012.
Ils ont aujourd’hui du mal à y croire car, si la méthode a un peu changé, les suppressions de postes sont toujours là, touchant plus particulièrement les services déconcentrés de l’État dans les territoires – qui représentent environ 80 000 agents –, en contact direct avec les usagers et les collectivités locales. « L’exercice d’évaluation des politiques publiques est plombé par le cadre budgétaire », résume Patrick Hallinger, secrétaire national de l’UGFF-CGT.
L’orchestre du « Titanic » – Le 31 octobre, un groupe de travail composé de fonctionnaires des administrations centrales et déconcentrées a été constitué, dédié à l’administration territoriale de l’État .
Son rôle : établir un diagnostic des principaux besoins et définir les thèmes prioritaires sur lesquels agir. Il devrait présenter une trentaine de préconisations lors du prochain Cimap, le 2 avril.
« L’organisation actuelle doit faire face à trois changements : le nouvel acte de la décentralisation, la baisse des effectifs de fonctionnaires et les attentes des habitants. Il s’agit d’établir la meilleure adéquation entre missions et moyens, et une organisation partenariale entre État et collectivités, résume Serge Bossini, directeur, adjoint au secrétaire général pour la modernisation de l’action publique. Nous réfléchissons, à “iso-organisation”, aux améliorations à apporter. Il y a beaucoup de choses à faire avant de ramener une couche de réorganisation. »
En filigrane, se dessine cependant l’idée que la puissance publique n’est pas représentée que par l’État – ce qui est juridiquement exact de par les fonctions du maire – et que les collectivités sont donc un prolongement naturel de l’État .
La vraie question reste, cependant, celle des moyens. « Le groupe de travail est un peu comme l’orchestre du “Titanic”, qui continue à jouer alors que le navire coule », ironise Laurent Janvier, secrétaire général du SNITPECT-FO.
Transfert, le mot tabou – S’il n’est question officiellement que d’optimiser les fonctionnements internes, des changements d’importance s’instaurent insidieusement, dénoncés par les syndicats.
Impossible, en effet, pour les administrations locales, de continuer à exercer les mêmes missions avec des effectifs en baisse constante.
L’amenuisement de l’Atesat, l’aide technique fournie par les services de l’État aux petites communes, en est une illustration. « La méthode est vicieuse : on réduit les effectifs qui y sont affectés sans donner de consignes claires aux agents : les conventions d’Atesat auraient dû être renouvelées fin 2012, mais nous attendons toujours les instructions de Matignon », résume Laurent Janvier.
En ce qui concerne l’instruction du droit des sols, assurée également par l’État pour les petites communes, la consigne a été donnée dans les directions départementales des territoires de n’y procéder qu’en cas de sollicitation expresse de l’élu.
Petit à petit, les collectivités sont incitées à se prendre en main pour trouver un relais, sans que le mot tabou de « transfert » ait été prononcé, et encore moins celui de « compensation financière ».
« Nous craignons un abandon du monde rural. L’exercice de ces missions par les collectivités risque, en outre, de coûter plus cher », dénonce Patrick Hallinger
A la carte – Aujourd’hui, il n’est pas vraiment question d’une nouvelle réorganisation des services de l’État dans les territoires – des réflexions seraient cependant en cours sur une évolution des directions départementales interministérielles, de source syndicale.
Mais, avec les baisses programmées des effectifs, certaines DDI pourraient descendre sous le seuil des 50 agents et voir leur existence menacée.
La future loi de décentralisation pourrait aussi avoir un impact sur ces services : dans le cadre des nouvelles conférences territoriales de l’action publique (CTAP), instaurées au niveau régional pour réfléchir au meilleur exercice des compétences dans les territoires, on pourrait imaginer que la place des services de l’État soit revue et que certaines prérogatives soient attribuées aux collectivités.
« Les CTAP sont une chance pour les services de l’État , estime Serge Bossini. Il faut se poser la question des missions prioritaires de l’État . On peut aussi se demander s’il faut conserver les mêmes partout. »
Un État à la carte, en quelque sorte, avec des collectivités à la carte, dans l’esprit de l’acte III de la décentralisation. Mais l’État ne court-il pas le risque de ne plus être qu’un contrôleur, sans avoir ni les moyens de mettre en œuvre ses politiques, ni de poids financier ?
Inquiétude pour les sous-pref’
En 2013, 450 équivalents – temps plein sont supprimés sur le programme 307 « administration territoriale de l’État » de la loi de finances, qui correspond aux agents employés dans le réseau des préfectures et sous-préfectures. 450 autres suppressions sont prévues en 2014 et 600 en 2015. Le groupe de travail créé en décembre 2012, à la Datar, sur la carte des sous-préfectures, devrait rendre son rapport fin mars. Les syndicats craignent la disparition de 20 à 30 % d’entre elles, un chiffre fantaisiste selon des sources ministérielles.
Les agents de l’administration territoriale de l’État dans l’inquiétude
Les syndicats dénoncent le leurre du maintien des missions de l’État , face à la baisse annoncée des effectifs.
« Nous craignons que les évaluations des différentes politiques publiques demandées au comité interministériel de modernisation de l’action publique ne soient un moyen de valider les cinq milliards d’économies sur les finances publiques », résume Patrick Hallinger, secrétaire général de l’UGFF-CGT.
Les syndicats dans leur ensemble, après avoir accueilli avec bienveillance le changement de méthode annoncé pour la modernisation des politiques publiques, sont aujourd’hui plus sceptiques.
Ils craignent que les lettres de cadrage budgétaires arrivées la semaine dernière dans les ministères n’amènent à prendre des décisions drastiques en ce qui concerne les services déconcentrés de l’État , avant même la fin des évaluations.
« Il y a un décalage énorme entre la volonté d’évaluation et ce qui est en train de se passer dans les services, explique Alain Parisot, secrétaire national UNSA fonction publique. Les agents ont été très bousculés par la Réorganisation de l’administration territoriale de l’État (Reate), la baisse des effectifs et la disparition de certaines missions comme l’ingénierie concurrentielle dans les directions départementales des territoires. Nous réclamons aujourd’hui une stabilisation ».
Si l’on en croit les prévisions de baisses d’effectifs, dans les trois ans, environ 3 000 postes devraient être supprimés sur les missions d’instruction de droit des sols et d’aide technique aux petites communes. Or ces agents travaillent souvent dans les unités territoriales des DDI, au niveau infra-départemental, et seront donc plus difficiles à reclasser.
Ils ont de plus pour une partie d’entre eux déjà dû se reconvertir au moment où l’État a cessé ses missions d’ingénierie concurrentielle, et se retrouvent à nouveau sur des missions menacées.
Les syndicats dénoncent surtout une méthode hypocrite, qui consiste à conserver officiellement les services de l’Atesat, tout en en « siphonnant » petit à petit les effectifs.
« Nous sommes face à un État qui se délite : à la moindre situation de crise, les citoyens se retournent vers l’État , mais il a de moins en moins de moyens d’actions. Il est de plus en plus un censeur et n’a plus les moyens d’assurer le portage des politiques publiques », explique Laurent Janvier, secrétaire général du SNIPTECT-FO.
C’est donc bien la fonction de l’État et l’étendue de ses missions qui est aujourd’hui en jeu, en filigrane de la MAP.
Les maires ruraux crient à la rupture d’égalité entre territoires
Vigoureusement, l’Association des maires ruraux de France dénonce la réduction des effectifs de l’État déconcentré, déjà sévère en 2013 et qui s’accentuera en 2014.
« Lorsque l’on nous répète, selon la nouvelle religion du moment, que l’on va faire mieux avec moins, c’est d’abord le moins que nous constatons en milieu rural », fulmine Cédric Szabo, directeur de l’AMRF.
Selon lui, le principe d’égalité républicaine n’est déjà plus respecté : « D’un territoire à l’autre, suivant les moyens mis à disposition par les départements, les prestations d’ingénierie dont peuvent disposer les communes ne sont plus les mêmes. »
L’AMRF dit avoir été « très désagréablement surprise » par les discours gouvernementaux affirmant que les moyens de l’Atesat, devaient désormais être concentrés sur les actions « à forte valeur ajoutée ». « Ce dont les maires ont besoin, c’est tout simplement d’un service, pour rénover un bout de place ou aménager un carrefour. Ces actions ne sont pas à forte valeur ajoutée, mais elles sont indispensables », poursuit Cédric Szabo.
Les maires ruraux jugent que, en l’espèce, l’État fait fausse route et que la solution qu’il promeut, loin de produire des économies, se révélera au final plus coûteuse. « Les services de l’État mutualisaient cette ingénierie au niveau de chaque département, ce que ne pourront faire les intercos qui reprendront ces missions, observe Cédric Szabo. Quant aux marges de manœuvre de bon nombre de groupements ruraux pour développer leur capacité d’assistance aux communes, elles sont faibles. »
Pacte de confiance – Le ton est plus mesuré à l’Assemblée des communautés de France (ADCF). « Le mouvement de transfert d’une série de missions de l’État vers les communes et leurs groupements est entamé depuis longtemps.
Le fait de le reconnaître et de le placer au cœur du pacte de confiance et de responsabilité que l’État veut conclure avec les collectivités nous semble plutôt positif », analyse l’association.
« Ce qu’il faut, c’est arrêter de nous reprocher sans cesse de dépenser trop, tout en nous confiant plus ou moins ouvertement la responsabilité de missions que l’État n’assure plus », fait valoir Nicolas Portier, délégué général de l’ADCF.
Sur cette ligne, l’association n’est pas opposée par principe au transfert aux intercos d’une partie des missions exercées aujourd’hui par l’État au titre de l’Atesat, « à la condition que cette dévolution fasse partie du pacte ».
« Ce que nous ne voulons absolument pas, fait valoir un élu, c’est que l’État fasse encore moins d’ingénierie et encore plus de contrôle. »
——
CHIFFRES CLES
3 000 postes en moins sont prévus pour les missions d’instruction du droit des sols et d’Atesat (l’aide technique fournie par les services de l’État aux petites communes) sur les trois prochaines années, alors que les effectifs actuels sont d’environ 5 000 agents.