Les ITPE interceptent Chantal JOUANNO à Marseille !
A l’occasion du Tour de France du Grenelle, Chantal Jouanno se rendait à Marseille le 15 juillet 2010. Une délégation locale du SNITPECT-FO en a profité pour l’interpeller sur les préoccupations des ITPE.« La réunion se tenait en présence du préfet de région, des préfets de département, de maires dont Jean-Claude Gaudin, de directeurs des différents services de l’Etat
Dans un premier temps, nous avons distribué des tracts à l’entrée de la salle. Nous en avions prévu 150 mais il nous en a manqué.
L’accueil des participants a été très bon.
On a pu sentir que le dispositif de sécurité était au courant que l’on
avait préparé une action (allée venue des RG, petits mots…).
Puis nous avons pu intercepter Chantal J à son entrée dans la salle.
Elle nous a tout de suite bien identifié et était au courant de notre
action. Elle a affirmé que le dossier des ITPE sur le statut et
l’indemnitaire les préoccupait depuis plusieurs mois et que le nouveau
secrétaire général allait s’atteler à la tâche. Nous lui avons remis notre dossier « secrétaire d’Etat ».
Enfin, nous avons assez largement discuté avec deux journalistes dont la journaliste de la
Marseillaise, sur l’avenir des missions et l’écart
entre le discours des ministres et les moyens dans les services. Nous
avons aussi discuté en fin de réunion avec des élus locaux. »
Tribune n°1223 – Juillet 2010
Fichier intégral téléchargeable ci-contre à gauche.
PSR 2010 : de quoi regonfler la grogne des ITPE… pas leur portefeuille !
De nombreux camarades de services déconcentrés du MEEDDM nous ont alerté sur le niveau en 2010 de la prime de service et rendement (PSR) des corps techniques. A force de discrimination, les ingénieurs se retrouvent avec une prime inférieure à celle des techniciens (chefs de subdivision et TSC). _ En effet, l’augmentation prévue en 2010 pour la PSR des corps techniques est de 50% pour les catégories C, de 40% pour les catégories B et de 15% pour les catégories A.
Nous n’avons jamais condamné la différence de taux d’augmentation entre catégories, elle est bien souvent légitime.
Mais dans le cas présent, elle conduit à des disparités de traitement révoltantes. Les montants précis sont en cours de diffusion dans une note d’information qui a choqué bon nombre d’ITPE.
Désormais, en service déconcentré, la PSR d’un ITPE est de 1908€, celle d’un technicien sur l’emploi de chef de subdi est de 2135€, et celle d’un technicien supérieur en chef est de 1960€. En administration centrale, elles sont respectivement de 2737€, 2898€, 2660€.
Encore une décision de l’administration qui illustre le niveau de désintérêt qu’elle a atteint vis à vis de ses ingénieurs.
Le SNITPECT-FO est immédiatement intervenu pour porter le sujet devant la DRH. Nous attendons sa réponse.
Après un 29 juin 2010 où les ITPE ont clamé leur manque de reconnaissance, la réponse de l’administration sera hautement symbolique.
Intervention de Thierry Latger à la réunion des DREAL
Le 6 juillet 2010 le Secrétaire Général réunissait les directeurs de DREAL pour un point d’échange et d’information.
La déroulement de cette rencontre a été légèrement « bousculé » par un intervenant impromptu…
La Commission Exécutive (CE) du SNITPECT-FO, réunie exceptionnellement le 6 juillet pour faire le point suite à la manifestation historique du 29 juin, avait en effet estimé que cette réunion ne serait pas complète sans une information sur la situation des ITPE…
C’est ainsi qu’environ 25 ITPE se sont invités à la Tour Pascal. Thierry Latger est intervenu pour lire le courrier qui a été adressé à Jean-Louis Borloo par la CE le jour-même, afin de mettre des mots écrits sur les attentes des ITPE pourtant déjà exprimées de vive voix par 1500 ITPE dans la rue, et de lui demander une audience (puisque la délégation du 29 juin n’a été reçue que par le directeur adjoint de cabinet).
Une copie du courrier a été distribuée aux directeurs de DREAL. Ceux-ci se sont montrés très attentifs. Nous les en remercions.
Dans le même temps, les 25 ITPE de la Commission Exécutive se sont rendus dans le bureau de Mme Eyssartier, la DRH du ministère, pour lui réclamer la fixation d’un calendrier de travail pendant le mois de juillet, conformément aux engagements du directeur adjoint de cabinet.
Depuis le 29 juin, nos relances étaient en effet restées lettres mortes. Mme Eyssartier a indiqué que le cabinet lui avait demandé de n’ouvrir les chantiers qu’à partir de septembre !! Elle a quand même consenti à nous faire une proposition pour juillet.
Ce premier « couac » sur la forme nous laisse présager de plus graves déceptions sur le fond… Nous sommes désormais convaincus que la pression doit rester forte et constante, sans quoi les paroles du
cabinet ne se traduiront jamais par des actes !
Nous appelons à la mobilisation générale dans les sections pour multiplier les actions qui peuvent faire entendre, d’une manière ou d’une autre, la grogne des ITPE !
Lettre ouverte au Ministre d’Etat
La Commission Exécutive réunie en assemblée exceptionnelle le 6 juillet 2010 n’est pas satisfaite des réponses que le cabinet de Jean-Louis Borloo a apportées aux 1500 ITPE dans la rue le 29 juin. Elle a décidé de s’adresser directement au ministre pour lui rappeler les attentes des ITPE. Monsieur le Ministre d’Etat,
1500 ingénieurs dans la rue à Paris le 29 juin 2010, 500 soutiens écrits, soit 2000 ingénieurs mobilisés qui composent l’essentiel de l’encadrement technique de votre ministère, ont montré publiquement, et jusque dans la presse nationale, leur colère et leur frustration. Pour quelles raisons ?
L’état de délabrement avancé des services de votre ministère, tout d’abord.
Le constat est sans appel : vos services sont dévastés par le mode de management mis en oeuvre et par la suppression des moyens financiers et humains. Ce qui compromet leurs missions de service public, en particulier celles indispensables au développement durable de notre pays, à la protection des populations, ainsi qu’à la gestion de crises…
Les multiples et inexplicables réorganisations, sans fil conducteur autre que supprimer aveuglément des effectifs, ont totalement désorganisé les services et désorienté les agents. Le ministère n’est plus capable de donner du sens à leur travail. Tous en souffrent.
Votre cabinet, qui a reçu une délégation des 2000 ingénieurs le 29 juin dernier, ne nous a pas rassuré sur ce point. Il n’a pris aucun engagement. Il n’a pas même renouvelé celui que vous aviez pris en personne lors du CTPM d’octobre 2009, à savoir de faire une pause dans les réformes pour prendre le temps d’optimiser la nouvelle organisation.
La place de l’ingénierie et de la technicité ensuite.
Un ministère comme le votre ne peut pas se passer de technique et d’ingénierie, notamment publique, pour mener à bien les missions liées au développement durable des territoires. Or que constatons-nous ? Abandon de missions d’ingénierie, redéploiement ou suppression des postes techniques, désintérêt porté au réseau scientifique et technique (sacrifice du SETRA, volonté de suppression des Services Techniques Centraux, tergiversations sur l’avenir des CETE, sur la gouvernance partagée du RST avec les collectivités locales ou sur une note d’orientation du RST…), transferts des moyens vers de nouvelles agences, etc.
Lors de la journée des cadres le 22 janvier 2009, vous indiquiez que la nouvelle ingénierie du ministère s’appuierait « sur les compétences des équipes qui font la richesse de notre ministère ainsi que leur savoir-faire en matière de conduite de projet » et qu’un grand séminaire sur « L’ingénieur et l’Etat » serait organisé à l’automne 2009. Là encore, quel crédit donner à vos propos ?
Point de séminaire ! Bien au contraire, la mise à l’écart systématique des services de l’Etat s’accompagne d’une convention signée avec Syntec Ingénierie qui encadre et encourage l’engagement du secteur privé dans le développement durable, pillage des compétences des CETE (note du 1er juillet 2010) ! Certes, la mise à contribution de tous les acteurs est une bonne chose, mais les services de votre ministère ne peuvent être écartés de cette mise en oeuvre, sans que le service public et la société dans son ensemble n’en pâtissent irrémédiablement.
Le traitement réservé aux corps techniques enfin, et particulièrement aux ITPE.
Dénigrés en permanence, accusés d’être inutiles au développement durable, alors qu’ils ont pris depuis des années ce virage nécessaire. Traités comme des agents d’exécution, alors qu’ils déroulent des carrières de cadres du 1er au 3ème niveau de fonctions et y donnent entière satisfaction. Leur mode de gestion est critiqué, leur positionnement dans les structures contesté. Même votre cabinet a osé affirmer le 29 juin à notre délégation que « les ITPE ne sont pas des cadres supérieurs » ! Quel retour doit on faire aux 200 ingénieurs des TPE actuellement sur des fonctions de 3ème niveau, ainsi qu’à la quarantaine actuellement sur emploi de Direction de l’Administration Territorial de l’Etat (dont un DREAL) ?
Qui plus est, on refuse aux ITPE l’outil principal qui leur permettrait dans le contexte actuel de la Fonction Publique, de faire la preuve de leurs compétences individuelles et collectives : un statut reconnaissant leur positionnement spécifique de catégorie A/A+. Ce statut qui leur a fait défaut pour accéder sans dérogation aux emplois DATE, par exemple. Votre cabinet a annoncé que ce point ferait l’objet d’une réunion d’arbitrage interministériel, qui est imminente, mais elle l’est depuis le mois d’avril…
Dans la balance on leur impose une fusion avec d’autres corps d’ingénieurs, sans évoquer au préalable la nature, l’orientation, la formation, la gestion et le statut de ce futur corps. Ces points sont fondamentaux pour l’avenir des ingénieurs concernés, mais votre cabinet n’a pas donné l’impression d’en faire grand cas.
Votre cabinet a néanmoins annoncé l’ouverture de chantiers sur la gestion et l’indemnitaire dès le début de juillet. Les ITPE ont hâte de savoir quelles avancées le ministère entend leur proposer. Pourtant, à ce jour, une semaine après la mobilisation des 2000 ingénieurs, et malgré plusieurs relances restées sans réponse, ils n’ont eu aucun écho de la DRH présente lors de l’audience du 29 juin et chargée explicitement du dossier.
Le délitement du dialogue social notamment en CAP.
Certes, votre cabinet s’est engagé à rétablir un dialogue social de qualité entre les ITPE et l’administration, en particulier en CAP. Les ITPE prennent note mais ils attendent que cela se traduise dans les actes.
_ Les propos tenus par votre entourage auprès de la presse le jour de notre manifestation sont des outrages qui nous laissent perplexes sur l’amélioration du dialogue : « Il y a ceux qui sont montés sur le bateau et ceux qui sont restés à quai. » (Le Parisien).
Monsieur le ministre d’Etat, malgré la mobilisation massive des ITPE, vos porte-paroles laissent volontairement trop de flou, trop d’incertitudes, trop de questions sans réponse.
Monsieur le ministre d’Etat, nous, membres de la commission exécutive du SNITPECT-FO, seul organisation syndicale représentative du corps des ITPE, vous demandons solennellement d’accepter de recevoir une délégation d’ITPE et de considérer nos revendications.
Les ITPE attendent un signe fort de votre part pour continuer à porter un avenir pour le ministère
Veuillez agréer, monsieur le ministre d’Etat, l’expression de notre profond respect.
La Commission Exécutive réunie en assemblée exceptionnelle le 6 juillet 2010
Ingénierie publique: l’Etat aux abonnés absents, les collectivités territoriales préparent l’avenir…
Le comité de concertation sur l’ingénierie (CCI) s’est réuni le 30 juin 2010 pour faire un point d’étape sur le redéploiement des capacités
d’ingénierie en région, en d’autres termes nous présenter l’avancement de ce plan social… Le SNITPECT-FO, au sein de la FEETS-FO, a répondu en mettant en avant le tout récent rapport du sénateur Daudigny, qui dresse le tableau noir du désengagement de l’Etat dans des termes que nous partageons pleinement, et dont les conclusions mériteront d’être étudiées.Cela faisait un an que l’administration n’avait pas réuni le CCI, cette instance mise en place au lendemain
de la décision dogmatique d’arrêter les prestations d’ingénierie publique fin 2011.
Vous pouvez téléchargez ci-contre à gauche le compte rendu du CCI préparé par la FEETS-FO.
Vous y lirez une introduction qui n’est autre que celle du rapport de M. Daudigny, sénateur de l’Aisne.
La mission sénatoriale qu’il a conduite sur l’ingénierie publique, avait audité le SNITPECT-FO (voir ici notre contribution et le rapport complet).
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Introduction du rapport de M. Daudigny
Ce rapport s’adresse aux élus des plus de 30 000 communes ou
groupements de communes de France qui n’ont pas la capacité d’organiser
leurs propres services d’ingénierie. Il aurait pu s’intituler « chronique d’une
mort annoncée de l’ingénierie publique d’Etat »…
C’était le vieux monde. Les plus anciens des élus en sont, à tort ou à
raison, nostalgiques. Dans ce temps, les services publics irriguaient les
campagnes. Le maire bénéficiait du premier conseil et de l’expertise de
l’ingénieur de subdivision de la devenue mythique DDE (direction
départementale de l’équipement). Les discussions techniques se déroulaient
souvent dans un climat cordial. Les dossiers étaient préparés et les chantiers
étaient suivis à des coûts adaptés aux moyens des petites communes.
La
direction départementale de l’agriculture pour sa part accompagnait les
programmes d’amélioration des réseaux de distribution d’eau potable de la
conception des travaux aux contrôles des factures, elle garantissait le sérieux
des projets dans le respect des normes du moment.
Ce monde semblait
immuable, être un aboutissement. Qui aurait pu imaginer un seul instant qu’il
n’existerait plus un jour en France de ministère de l’équipement, ni même
simplement de direction des routes ?
Mais des forces se sont mises en mouvement. L’Europe et ses
directives dont le rôle fut peut-être moins exclusif que je ne l’imaginais au
début de ce travail, la remise en cause des conditions d’exercice de
l’ingénierie publique par la Cour des comptes posant de fait la question de la
légitimité même de celle-ci, les affirmations par l’ingénierie privée d’une
concurrence déloyale, l’évolution de la jurisprudence du Conseil d’Etat.
L’ingénierie publique déjà redéfinie s’inscrivait alors dans le cadre des
marchés publics mais elle était toujours présente.
De nouvelles décisions
d’Etat fondées elles essentiellement sur des considérations financières, à
travers la première étape de la révision générale des politiques publiques
(RGPP), allaient apporter le coup de grâce : au 1er janvier 2012, les services de
l’Etat n’exerceront plus aucune mission de type assistance à maîtrise
d’ouvrage ou maîtrise d’oeuvre en dehors du conseil apporté dans le cadre de
l’assistance technique fournie par l’Etat pour des raisons de solidarité et
d’aménagement du territoire (ATESAT).
Cassure brutale vers un monde nouveau. La notion de concurrence
devient la référence absolue. Le vide soudain autour de beaucoup d’élus. « Je
me suis senti abandonné. Vouloir rompre le contrat signé en 2006 et m’avertir
soudainement, alors que nous sommes à la phase d’élaboration du dossier
nécessaire à la mise en concurrence me désempare » écrit le maire d’une
commune de l’Aisne.
Pourtant la multiplication des lois et normes, la complexification
technique et juridique des dossiers, la prise en compte des orientations de
développement durable, la nécessité de projets qui abordent les aspects de
gestion et de maintenance exigent une ingénierie de plus en plus performante,
seule garante d’une bonne élaboration des dossiers et d’une exécution de
travaux de qualité.
Sont perceptibles les dangers de prestations intellectuelles
qui ne seraient soumises qu’à la seule loi de la concurrence sans aucune
référence à des missions de service public, les dangers de la perte de
connaissance du terrain local.
Apparaît vite la difficulté de trouver un modèle
économique viable pour des prestations en direction de petites communes dans
des territoires peu denses. Apparaît, à un autre niveau, le danger de perte de
compétences de l’Etat dans notre pays d’ingénierie publique et où ont émergé
de grands groupes mondiaux privés de travaux publics.
Plusieurs recommandations sont formulées. Deux d’entre elles
reposent sur l’appréciation du département comme niveau souvent le plus
pertinent pour l’organisation d’une nouvelle ingénierie publique, à coté de
celle déjà existante dans les villes ou agglomérations. Ce constat n’est pas sans
intérêt au moment d’une nouvelle définition du rôle des collectivités
territoriales.
Cependant si l’ingénierie publique de demain appartiendra aux
collectivités territoriales ou disparaîtra totalement, le rôle de l’Etat, à travers
son réseau scientifique et technique, demeurera indispensable et déterminant.
L’Etat prestataire s’éteint progressivement quand s’affirment ses missions
d’impulsion, d’animation, de contrôle. La mission d’Etat expert, dans un
contexte d’ouverture aux collectivités, est un fondement indispensable pour
cette nouvelle ingénierie publique que les élus espèrent et attendent à côté de
l’ingénierie privée.
RGPP 2 : 150 nouvelles mesures
Au MEEDDM, ça tombe sur les SIR, l’administration centrale, la DGAC, …Lors du conseil des ministres du 30 juin, le gouvernement a dévoilé 150 nouvelles mesures de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Elles s’ajoutent au 374 déjà en vigueur.
Jamais concertées, jamais débattues, ni au Parlement, ni avec les élus locaux, ni avec les organisations syndicales, ces décisions ont été élaborées en catimini par quelques hauts fonctionnaires et des conseillers privés (dont certains sont directement intéressés par la privatisation de missions de l’État du fait de l’activité, passée et à venir, de leurs sociétés).
Après la casse des services réalisée par l’acte 1 de la RGPP, ces nouvelles mesures sont moins structurelles mais visent plus de nouvelles mutualisations, fusions, rationalisations et dématérialisations.
Voici la liste des nouvelles réformes pour le MEEDDM :
– Réorganiser les services d’ingénierie routière.
– Optimiser l’efficience de l’administration centrale.
– Améliorer la performance de la DGAC.
– Réformer le secrétariat des commissions départementales de sécurité.
– Etudier l’opportunité de créer un établissement public des espaces naturels
protégés.
– Moderniser l’application du droit des sols (dont le permis de construire) et les
déclarations d’urbanisme liées aux travaux, notamment par la dématérialisation.
– Poursuivre la réforme du numéro unique de demande de logement social (mise
en place notamment d’un formulaire unique de demande auprès de différents
bailleurs sociaux).
– Simplifier la réglementation relative aux réseaux publics d’électricité.
Le SNITPECT-FO va demander audience aux directeurs généraux concernés par ces mesures pour demander ce qui se cache concrètement derrière ces formules lapidaires.
Téléchargez ci-contre à gauche le communiqué de la FEETS-FO et le rapport du dernier comité de modernisation des politiques publiques (CMPP).
Comité technique paritaire ministériel du 25 juin 2010
Dernier CTPM présidé par Didier LALLEMENT, le secrétaire général du MEEDDM qui quittera ses fonctions le 18 juillet prochain pour rejoindre la région Basse-Normandie dont il vient d’être nommé préfet.C’est Jean-François MONTEILS, conseiller référendaire à la Cour des Comptes et actuellement conseiller pour le développement durable, la recherche et l’industrie au cabinet du Premier ministre, qui succèdera à Didier LALLEMENT.
L’ordre du jour de ce CTPM portait sur :
– (énième) réorganisation de l’administration centrale,
– circulaire sur l’organisation du contrôle et de la sécurité hydraulique en France métropolitaine,
– création de a commission régionale de concertation de l’action sociale.
Vous pouvez télécharger ci-contre à gauche le compte rendu du CTPM préparé par la FEETS-FO.
Le 29, j’y étais !
Laissons une trace écrite à cette magnifique oeuvre collective accomplie le 29 juin 2010.Rédigez, en un mot ou en cent, vos commentaires à chaud et vos messages personnels, et adressez-les à snitpect@snitpect.fr (objet du courriel: Ma manif)
Nous les publierons le lendemain dans cette rubrique.
Merci !
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Ils sont venus, ils sont tous là….J’ai chaque fois un sentiment de fierté et d’émotion fortes quand je retrouve « ma famille » des ITPE, venue de toute la France et capable de se rassembler en un clin d’oeil pour défendre une cause juste. Ce sentiment d’appartenance, je l’ai depuis mon premier jour à l’Ecole et il continue à être une source de motivation importante dans ma vie professionnelle et syndicale. Ce 29 juin, je suis contente et rassurée de voir qu’il y a vraiment beaucoup de jeunes qui se sont déplacés, de très jeunes qui n’ont pas vécu le 29 juin 2004, mais qui se sentent tout autant concernés que les plus anciens: ça me conforte dans le fait que, non, nous ne menons pas un combat d’arrière-garde mais c’est bien le ministère qui débloque complètement en dilapidant un trésor de compétences et de dévouement. 1 500 ingénieurs qui manifestent leur colère bruyante et légitime face à la chronique d’un gâchis annoncé, ça mérite quand même d’être entendu ! J’ose croire que l’hostilité à peine voilée des forces de l’ordre présentes ce jour-là est la preuve que nous étions une masse potentiellement menaçante et que cela ne restera pas sans suite concrète. Bravo et merci, je veux croire que grâce à nous tous, elle ne va pas mourir, la place déterminante des cadres techniques dans ce ministère…
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Si les motifs de nous réunir ce 29 juin 2010 n’avaient pas été si
graves, quel plaisir simple et unique ça aurait été de se réunir entre
collègues sous un beau soleil parisien.
Beaucoup n’ont pas été arrêtés par les nombreuses heures de transport
pour rejoindre le point de ralliement.
Beaucoup, qui ne travaillent plus au sein du MEEDDM, se sentent encore
concernés par son avenir et celui du corps des ITPE.
Des jeunes, des beaucoup moins jeunes, des capés, des moins capés, tous
se sont sentis concernés par ce rassemblement.
Seul bémol (de taille) : une bonne journée nécessaire pour retrouver une
audition quasi-normale (ça, c’est sûr, on a fait du bruit !).
Amitiés aux 1500 sur place et aux 500 qui les ont soutenus.
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C’est à 1500 que nous sommes venus clamer à notre ministère que les ITPE
avaient dépassés l’individualisme et le renfermement sur soi engendré
par des atteintes successives à nos missions nos métiers et nos
perspectives de carrières.
Jean-Louis, tu ne nous a pas tués, et si tu ne veux pas voir ta
perspective de carrière mise à mal par une gestion et une ambition
minimaliste de ton ministère, prend soin de lui et de ses agents, dont
les cadres se sont fait ce jour les portes paroles.
BRAVO à tous les ITPE, qui ont montré ce jour qu’un esprit de groupe
existait encore…
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C’était chaud !!
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Nous partîmes cinq cents et, par un prompt renfort, nous nous vîmes quinze cents en arrivant à l’aéroport*
_ * adaptation libre du Cid, extrait acte IV, scène 3 : normal nous sommes des bases aériennes ou plutôt désormais de l’ingénierie aéroportuaire.
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Voilà presque deux jours que nous avons battu le pavé de l' »impasse du
Grenelle » armés de nos sifflets et autres vouvouzelas! Voilà deux jours
que mes oreilles sifflent et ont du mal à se remettre du vacarme de
mécontentement qui est monté sous les fenêtres du Ministère.
J’aurai du mal à croire qu’ils ne nous ont pas entendu!!
Espérons qu’on peut faire confiance à notre nouveau secrétaire général
pour redonner un peu d’espoir à tous les ITPE qui craignent pour leur
avenir!
Merci pour l’organisation de cette journée qui, en dehors de
l’expression de notre inquiétude, a permis de vivre des moments de
cohésion et des retrouvailles entre collègues de promo!
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Bravo à tous les ITPE.
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Au lendemain de cet événement majeur d’une ampleur exceptionnelle (le 29
juin 2004 m’avait déjà impressionnée), je suis encore plus fière
d’appartenir à ce corps qui sait montrer son mécontentement et sa
révolte face à la destruction organisée d’un service public qu’il a
construit depuis si longtemps, face au mépris que le MEEDDM lui exprime,
face à la déconsidération galopante, face à l’hypocrisie dont personne
ne se cache même plus.
Ma révolte gronde toujours. Non ! Quoi que puissent en dire certains
dirigeants de ce ministère, les ITPE ne sont pas restés sur le quai, et
ont bien embarqué sur le bateau du développement durable ! Et depuis
longtemps ! Mais il devient de plus en plus difficile de le maintenir à
flots, malgré nos efforts redoublés.
Si je ne devais formuler qu’un seul voeu aujourd’hui, je souhaiterais
que nous n’ayons besoin d’autres 29 juin pour être entendus et écoutés.
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Une anecdote: en prenant, le bus Bd St Germain, il y
avait une affiche qui signalait une perturbation de la ligne jusqu’à
14h, la police avait donc, elle aussi, bien prévu les 1 500 manifestants !
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Je reviens de la manifestation galvanisée par le soutien indéfectible
que nous portent les TPE. Essaimés, disséminés, ils se retrouvent
toujours derrière le SNITPECT, qui aura démontré au ministre (ou à son
dir cab) combien le SNI est représentatif, reste et demeure un
interlocuteur incontournable. Qui bafoue le SNI (en menant une CAP
sans eux…, sic …. !) , se met à dos l’ensemble des TPE au point
qu’ils se déplacent de la France entière pour démontrer leur soutien.
Bravo à vous. Merci à vous. Il est bon de voir un véritable élan de
solidarité et d’unité dans le contexte actuel.
QUINZE CENTS !
Ce jour-là, un rouage n’était plus à sa place, un rouage pourtant indispensable. Il s’était rendu à Paris. Il voulait se faire entendre enfin, protester contre la manière dont il était traité. Ce rouage, c’était l’ ITPE. Il était mille cinq cents, venu des quatre coins de la France, porté par une farouche volonté de dire « Stop ». Mille cinq cents !
Il était cortège déterminé, multiple, varié, divers, bigarré, chamarré. Un brassard rouge au bras, un sifflet aux lèvres. Il portait bannières, banderoles, autocollants, affichettes.
Une dynamique spontanée s’est créée. Elle était convivialité, mais aussi préoccupations, inquiétudes partagées et surtout volonté inébranlable.
L’ITPE était aussi présent sur le papier, au travers des multiples signatures d’ingénieurs empêchés de se rendre à Paris, pour une raison impérative, mais solidaires et engagés dans le même combat. Un livre d’or de la solidarité, un pavé de cinq cents pages. Cinq cents !
Il a, en passant, rebaptisé la rue de Grenelle en Impasse du Grenelle, pour dénoncer une politique incohérente. Il a salué le Collège des Ingénieurs, en espérant que cette présence constante, face aux bureaux du cabinet ministériel, finirait par faire comprendre aux locataires que les ingénieurs constituaient une richesse et un socle fondateur pour leur ministère.
Il s’est assis à même le sol, pour symboliser les postes détruits, les agents maltraités, les missions en déshérence.
Il s’est enfin massé face à l’hôtel de Roquelaure pour faire résonner sa colère en attendant la sortie de la délégation qui le représentait.
Impensable, totalement imprévu pour le MEEDDM, les ITPE ont posé ce 29 juin un geste symbolique très fort. Les fondations du MEEDDM ont tremblé.
La manifestation du 29 juin, à l’appel du SNITPECT-FO, est donc une réussite historique, incontestable, incontournable, face à une administration qui n’a pas su ou voulu gérer les problèmes.
Le raz-de-marée humain qui a déferlé sur l’hôtel de Roquelaure montre à quel point les ITPE s’estiment mal traités par leur ministère de tutelle. A quel point ils se méfient des projets concoctés dans les opaques bureaux parisiens. A quel point ils se révoltent contre l’avenir – ou l’absence d’avenir – qu’on leur propose.
Des cadres qui manifestent, c’est déjà assez rare. Pour les ITPE, la dernière fois remonte à 2004 … . Des cadres, pourtant surchargés de travail et de réunions, qui viennent de toute la France pour clamer leur colère sous les fenêtres du ministre, c’est encore plus rare. Des cadres, pourtant assommés par la déferlante des réformes, que certains voulaient croire déboussolés, résignés, et même désunis. Qu’ils soient venus si incroyablement nombreux, c’est exceptionnel, jamais vu !
Bravo à tous, bravo pour votre détermination, votre courage, votre volonté, votre solidarité.
L’administration est maintenant face à ses responsabilités.
Une délégation de douze ingénieurs a été reçue par le cabinet ministériel pendant la manifestation, aux sons des vuvuzelas et sifflets stridents, des clameurs perçant les murs feutrés … Les douze ont pris à partie l’administration et clamé l’inquiétude de tous.
Le cabinet a esquissé quelques éléments de réponse en séance, mais au-delà des paroles, seuls les actes compteront.
L’avenir du ministère ? Rassurez-vous, il y a un projet stratégique. Alors suivez-le et battez-vous pour obtenir les moyens.
L’avenir des ITPE ? Oui le ministère a besoin d’eux et de leurs spécificités. Très bien, alors prouvez-le.
Le naufrage de la CAP ? Le ministère s’engage à « remettre d’équerre » le dialogue social. Très bien, nous approuvons, mais nous jugerons sur pièce.
Les modes de gestion ? Le cabinet annonce un chantier de négociation globale dès juillet (promotions, principalat, indemnitaire, etc.). Très bien, mais nous serons vite fixés sur la confiance qu’on peut accorder à cette promesse. Juillet commence demain.
La fusion des corps ? Le projet avance, une réunion d’arbitrage interministériel est imminente. A quelle date ? et sous quelles conditions ?
Enfin, le statut ? Hors de question de dépasser le projet minimaliste, mais engagement d’un portage politique. Le dossier n’a donc pour l’instant été ni porté ni amélioré. Les ITPE méritent un peu plus de considération.
Nous resterons intraitables et extrêmement vigilants à ce que la parole soit tenue, la promesse réalisée, les avancées poursuivies.
Cette manifestation ô combien symbolique est le point de départ, un point bien frappé, de la mobilisation massive et déterminée et durable des ITPE.
La commission exécutive exceptionnelle de février, l’assemblée exceptionnelle des sections départementales de mai, jalons de cette mobilisation, ont posé les bases d’actions nationales et locales ; la future commission exécutive exceptionnelle du 6 juillet décidera des suites à venir.
Merci à vous, merci pour cette remarquable œuvre collective accomplie ce 29 juin.
L’ITPE peut être fier. Il doit rester plus que jamais mobilisé, solidaire, déterminé et engagé.
Comme en 2004, on le sait, c’est l’effort dans la durée qui portera ses fruits.
1500 ITPE dans la rue…
Le jour-même, l’événement était relayé dans les quotidiens « Le Parisien » et « Métro ». Révélant au passage une nouvelle provocation du ministère ! Le lendemain, c’est « Libération » qui nous consacre un article et une photo couleur…
ARTICLE LE PARISIEN DU 29 JUIN
Appréciez la dernière phrase de réponse du ministère lorsqu’il a été interrogé par le journaliste…
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ARTICLE LIBERATION DU 30 JUIN
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ARTICLE METRO DU 29 JUIN (site internet)
1500 ITPE dans la rue le 29 juin 2010 !!
SOUTIENS-NOUS !
Pour les camarades qui sont empêchés le 29, voici un moyen de vous exprimer aussi ce jour-là : signez un mot de soutien ! Tous les mots de soutien seront remis au ministre le 29. Retrouve ici un modèle de mot de soutien.
Télécharge le modèle de mot de soutien ci-contre à gauche.
Une fois signé et amendé à volonté, envoie-le par courriel à snitpect@snitpect.fr ou par fax 01.42.72.05.67 (avec une copie à ton secrétaire de section si possible).
Merci de ton soutien.
Le communiqué de presse
Téléchargez ci-contre à gauche le communiqué de presse annonçant la manifestation nationale des ingénieurs des TPE le 29 juin 2010.
Modèles de pancartes pour le 29 juin
Voici quelques premières idées. A vous d’imaginer la suite pour le 29 : slogans, banderoles, animations, … laissez libre cours à vos talents !!N’hésitez pas à nous transmettre vos propres affiches !
Téléchargez ci-contre à gauche et ci-dessous des premiers modèles d’affichettes.
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