La CAP, qu’est-ce que c’est ?
Tout ce qui concerne votre carrière est soumis pour avis à l’examen de la CAP : promotion, mouvement, inscription sur listes d’aptitude, … et également toute mesure disciplinaire.Les Commissions Administratives Paritaires (CAP) sont les seules instances dans lesquelles l’Administration vous rend des comptes à travers vos représentants, qui ont alors la possibilité de faire entendre votre voix pour la défense de votre dossier.
Les Commissions Paritaires ont été imposées à l’Etat à la Libération, en même temps qu’étaient conquis le Statut Général des fonctionnaires, le Code des pensions de retraite et le droit syndical dans la Fonction publique après des décennies de lutte du syndicalisme.
Avant 1945, les nominations se faisaient au bon vouloir des élus politiques locaux, le déroulement de carrière au « mérite », les grilles de salaires étaient différentes selon les ministères, le déplacement d’office voire la révocation sanctionnait ceux qui faisaient grève, qui revendiquaient un statut pour garantir leur indépendance professionnelle etc.
Une CAP est créée pour chaque corps de fonctionnaires.
Elle comprend un nombre égal de représentants de l’administration (désignés) et de représentants du personnel (élus par les membres du corps concerné).
Les attributions des CAP sont, encore aujourd’hui, régies par le décret n°82-451 du 28 mai 1982 (article 25). Ces attributions sont relatives aux mobilités (mutation et essaimage), aux promotions, aux recours sur des décisions relatives à l’exercice du temps partiel, aux notations, etc. ; et également aux titularisations.
La CAP peut également être saisie de toute autre question d’ordre individuel concernant le personnel.
Motions du congrès 2008
Elles sont disponibles en ligne !Les 8 motions peuvent être téléchargées ci-contre à gauche :
– résolution générale
– rémunérations
– conditions de travail
– statut
– gestion
– GPEECC
– ingénierie de l’Etat et RST
– réorganisation des services du MEEDDAT
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A la demande de plusieurs participants au congrès, nous reproduisons ci-dessous l’introduction de la présentation du rapport sur les conditions de travail et d’exercice lors du congrès de décembre 2008.
Fatigués, les ITPE sont fatigués.
Fatigués par les attaques médiatiques tendant à nous sacraliser comme des boulets plutôt que des représentants de l’Etat.
Usés d’avoir attendu près d’un an une stratégie pour le MEEDDAT.
Désolés que cette stratégie soit encore insuffisante pour les aider à remobiliser leurs équipes vers un projet ambitieux.
Ecoeurés de s’être investis dans les réflexions liées aux réorganisations qui ne tenaient pas compte de la recherche d’une plus value de service public.
Désoeuvrés depuis juin 2008 par l’abandon de l’ingénierie publique concurrentielle et par le vide laissé derrière rendant l’avenir de leurs missions incertain.
Frustrés de voir la RGPP leur enlever tous les moyens de construction des services :
– baisse sans fin des ETP
– fermeture des sites obligeant les agents à déménager ou à allonger leur temps de déplacements pour se rendre à leur travail
– obligation de retravailler sans cesse les organigrammes en concentrant la quantité de travail sur certains agents, voire sur leur propre plan de charge
Angoissés de devoir, chaque jour, trouver un sens à la place de l’administration à ces contractions de services.
Mal à l’aise de devoir s’inventer assistante sociale de ses agents sans pouvoir avoir les moyens de les rassurer !
Dans ce contexte noir, comment ne pas perdre sa capacité de recul, perdre l’envie de mener une équipe, stresser de perdre le contrôle, accumuler les situations désagréables où nous sommes mis en porte à faux
Et le risque d’atteinte personnelle ne s’arrête pas là :
C’est juridiquement que nous pouvons être attaqués pour harcèlement, par exemple, alors que les agents concernés, harcelés, n’auraient pas eux-mêmes mal vécu dans d’autres circonstances les attentes de sa hiérarchie, comme du harcèlement
Mais c’est aussi sur notre vie quotidienne que nous sommes attaqués :
– le temps de travail (le forfait jour)
– le rachat des jours RTT comptabilisés en dessous du niveau d’une journée de travail
– les ISS , où la méthode de répartition a laissé une place au clientélisme, à des inégalités qui choquent les agents
Sans parler du risque pour chaque ITPE de voir son poste supprimé, d’être dégagé, obligé de se retrouver un poste hors du ministère, ailleurs, avec soit disant l’aide des conseillers sociaux véritables (ANPE sans capacité, ni moyen de reclasser ses agents).
Il y en a marre de ce manque de considération et de ce malaise ; on n’est pas loin d’une révolte !
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Hommage à Gérard NOGUES
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CAP Promotion à ICTPE – 10 décembre 2008
Les résultats sont en ligne !A télécharger ci-contre à gauche.
A lire également, le compte-rendu de la CAP : « En direct N° 54 »
La CAP traitant des promotions à ICTPE 1G, ICTPE 2G et ICRGS s’est tenue le mercredi 10 décembre 2008.
Grâce à la mobilisation des I(D/C) TPE avec l’envoi du courrier interpelant le ministre du MEEDDAT sur le positionnement du corps des ITPE au 3ème niveau de fonction notamment, nous avons obtenu un dimensionnement du tableau à ICTPE 2G équivalent à celui de l’année 2007 (45 promotions) et une augmentation du tableau à ICTPE 1G de 3 à 9.
Cette dernière évolution reste néanmoins intolérable au regard des responsabilités occupées par les I(D/C)TPE et à la démonstration du positionnement du corps des ITPE.
Cette situation inadmissible fait partie de nos revendications qui seront exprimées lors de notre prochaine audience au Cabinet du MEEDDAT, le 16 décembre 2008.
CAP « promotions » du 27 novembre 2008
A télécharger ci-contre à gauche :
– les résultats pour le tableau d’avancement au 2ème niveau de fonctions
– les résultats pour les principalats normaux, courts et l’IRGS
A lire également: le compte-rendu des élus à la CAP, en direct N°53
Tribune n°1215 – novembre 2008
A télécharger ci-contre à gauche :
-# Rapport d’activité et d’orientations
-# Rapport financier
-# « Ingénieurs de l’aménagement demain : prospective sur les fonctions et les compétences »
-# « Ingénieurs de l’aménagement demain : positionnement du groupe »
-# « Alerte sur la dégradation des conditions de travail et d’exercice des cadres au MEEDDAT »
Tribune n°1214 – octobre 2008
Fichier intégral de la Tribune à télécharger ci-contre à gauche.
CAP du 5 novembre 2008
Les résultats sont en ligne !!!A télécharger ci-contre à gauche :
– le tableau des mutations des ITPE
– le tableau des mutations des IDTPE et ICTPE (avec tableau d’avancement complémentaire à ICTPE 1G au titre de 2008)
– le tableau des promotions par liste d’aptitude à ITPE
A lire également:
– le compte-rendu des élus à la CAP, « En direct de la CAP »
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Précisions pour la lecture des résultats de la CAP Mutations :
– Sauf mention contraire, la date d’effet est le 01/01/2009.
_ Toutefois, un effet anticipé ou différé inférieur à 1 mois peut être négocié entre les services et l’intéressé.
– Les mutations sont parfois actées « sous réserve ». Les réserves peuvent être liées à la vacance effective du poste (CAP d’un autre coprs n’ayant pas encore eu lieu, par exemple), ou à l’avis du secrétariat d’Etat à l’Outre Mer (SEOM).
Le SNITPECT boycotte la CAP du 22 octobre !
Face aux attaques incessantes contre la gestion du corps, face au mépris pour le rôle de la CAP et, surtout, pour le corps des ITPE que démontrent les pratiques actuelles de l’administration, face au blocage de tous les dossiers sur lesquels l’administration s’était engagée à mener des concertations que ce soit pour le positionnement ou la gestion du corps, les rémunérations ou le statut, face à l’absence de prise en considération des alertes répétées adressées par le SNITPECT-FO, les représentants des ITPE ont refusé de siéger jusqu’à nouvel ordre.
Télécharger ci-contre à gauche :
– Le « En direct à la CAP n°51 »
– La déclaration préliminaire des représentants des ITPE à la CAP du 22 octobre 2008.
La FEETS-FO écrit au ministre d’Etat
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Les questions qui fâchent…
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Pourquoi les ITPE devraient de nouveau se mobiliser ? Pourquoi une action durable ? Les ITPE sont-ils des pions ? Les ITPE sont-ils des grenouilles ?
[1. Pourquoi les ITPE devraient de nouveau se mobiliser
_ 2. Pourquoi une action durable ?
_ 3. Les ITPE sont-ils des pions ?
_ 4. Les ITPE sont-ils des grenouilles ?
Les « Questions qui fâchent » peuvent aussi être téléchargées ci-contre à gauche.
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Qui connait l’abominable DODE???
Pour tout savoir sur l’abominable DODE, clique ici
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Avec les remerciements de la permanence au secrétaire régional Centre, le seul, le vrai !
Les tracts de la FEETS-FO
Les tracts et affichettes peuvent être téléchargés ci-contre à gauche.
Tracts :
– Flash n°1 : Le MEEDDAT en récession avec la crise des « sous-primes »
Affichettes :
– « La copie de Maëlle »
Jeudi 23 octobre 2008
La FGF-FO appelle l’ensemble des fonctionnaires à se mobiliser contre la destruction du service public.
Tous en manifestation nationale le 23 octobre !
Circulaire du 22 juillet 2008
Cette circulaire fait suite aux décisions de la RGPP d’abandonner toute ingénierie concurrentielle. Cette circulaire avait été présentée, en version projet, au « Comité de concertation sur l’ingénierie » du 7 juillet 2008, auquel seule la FEETS-FO, parmi les organisations syndicales, était présente.
Ci-dessous la retranscription de la déclaration de la FEETS-FO lors de ce comité :
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Le compte-rendu de l’administration du comité de concertation sur l’ingénierie du 4 juin 2008 nous est apparu en décalage par rapport aux propos tenus et aux orientations prises par le secrétaire général du MEEDDAT lors de nos échanges au cours de cette réunion.
_ Par ailleurs, le conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP) du 11 juin a reproduit les mêmes annonces destructrices que celles émises lors du CMPP du 4 avril contre l’ingénierie et contre le RST.
_ Le document stratégique ministériel du 13 juin (auquel le projet de circulaire ne fait étrangement aucune référence) ne suffit pas à répondre aux inquiétudes soulevées par les CMPP. Et plusieurs chefs de service ont traduit votre retour de la réunion du 11 juin 2008 en termes tranchés : « on arrête immédiatement toute activité d’ingénierie ».
_ Nous vous demandons donc en introduction de cette deuxième réunion de nous donner la position officielle et finale de l’administration du MEEDDAT sur l’avenir de l’ingénierie, en tenant compte des CMPP et du document du 13 juin.
De plus, cette position du MEEDDAT sur l’ingénierie ne peut ignorer l’avis de la Mission d’Evaluation et de Contrôle de l’Assemblée Nationale dans son rapport n°991du 24 juin 2008 relatif au MEEDDAT :
_ L’ingénierie publique doit, selon le conseil de modernisation des politiques publiques en date du 4 avril 2008, se désengager progressivement des tâches pouvant être prises en charge par le secteur privé et se redéployer vers les nouveaux domaines d’expertise du développement durable.
_ L’ingénierie publique, dans les faits, a déjà largement investi ces nouveaux domaines de compétence. Pour autant, elle ne peut se désengager d’un coup des domaines d’intervention traditionnels, en l’absence d’offres de services alternatives constatées et confirmées.
_ En termes d’effectifs, les prestations techniques apportées aux collectivités territoriales représentent, selon la loi de finances pour 2008, un total d’environ 11 200 équivalents temps plein travaillé (ETPT), sur un total de 17 042 pour le programme n °113 Aménagement, urbanisme et ingénierie publique.
_ Le conseil de modernisation des politiques publiques dans sa réunion du 4 avril 2008 a prescrit un redéploiement d’une partie des effectifs de l’ingénierie dite concurrentielle, « l’État n’ayant pas vocation à concurrencer l’offre privée ».
_ Cette orientation soulève au moins quatre questions.
_ Certaines prestations d’ingénierie publique étant gratuites et d’autres facturées à des niveaux peu élevés, on peut redouter que les dépenses d’ingénierie à la charge des collectivités territoriales augmentent en cas de recours à des bureaux d’études privés.
_ D’ailleurs, l’ingénierie publique est appréciée par les collectivités territoriales pour sa proximité, sa connaissance du territoire, son indépendance et sa neutralité par rapport aux entreprises du BTP. Il est loin d’être établi que le recours à l’ingénierie privée conduise à une diminution des coûts globaux de réalisation.
_ Au demeurant, pour le moment, l’ingénierie publique pour le compte des collectivités locales ne pourrait pas toujours être remplacée par des bureaux d’études concurrents privés, soit parce que, localement, il n’en existe pas, soit parce qu’ils ne disposent pas encore de compétences dans les nouveaux domaines du développement durable.
_ Enfin, en réduisant le rôle de l’ingénierie publique, l’État perdrait un moyen important d’impulsion de ses politiques territoriales, alors même qu’il inscrit le développement durable au premier rang de ses priorités.
Proposition n° 8 : Un plan national d’ingénierie du développement durable, élaboré par le MEEDDAT en concertation avec les collectivités territoriales et le secteur privé, doit établir les perspectives à dix ans des besoins, des formations, des recrutements et des filières professionnelles correspondantes.
Comment le MEEDDAT va-t-il traduire cet avis et cette proposition de la MEC ?
_ Sur les effectifs, quelle est la tendance concernant les lettres plafond et le projet de budget triennal 2009/2011 ? Pour l’ensemble de MEEDDAT et sur l’ingénierie (en services et dans le RST) en particulier.
Sur le projet de circulaire :
_ 1/ Le caractère interministériel de la circulaire (MEEDDAT et Ministère de l’Agriculture et de la Pêche – MAP) répond à notre revendication.
La suite de la concertation nationale évoquée au 2.4 pose la question du « statut » de ce comité de concertation sur l’ingénierie. Selon nous, celui-ci se doit d’être interministériel, en associant le MAP et le Ministère du Logement et de la Ville (MLV).
_ Nous demandons que ce comité de concertation soit pleinement opérationnel avec des fonctions de concertations, certes, mais surtout de pilotage et d’animation stratégique, lui conférant une position reconnue de tous et dont les décisions s’appliquent à tous. A ce titre, il nous apparaît fondamental que toutes les directions de programme concernées s’impliquent, au bon niveau, dans ce comité.
_ La représentativité de services déconcentrés doit y être assurée et, comme pour le Conseil des Services Scientifiques et Techniques (CSST), il serait intéressant d’associer les Écoles du ministère pour assurer une liaison avec la formation ainsi que l’actuelle DRAST (du futur Commissariat Général au Développement Durable) pour assurer un lien avec le CSST.
_ 2/ Le préambule doit tenir compte du document stratégique du 13 juin mais aussi de cet avis et des propositions de l’Assemblée Nationale.
_ 3/ Partie I du projet de circulaire sur l’évolution des interventions en ingénierie :
– Les 12 champs de la circulaire du 10 avril 2008 ne sauraient déterminer un cadre politique, prospectif et stratégique suffisant : d’une part ils n’ont jamais été concerté et pris dans la précipitation juste après le CMPP du 4 avril 2008 et d’autre part les nouveaux champs de l’ingénierie ne peuvent s’identifier clairement aujourd’hui alors que de nombreux arbitrages gouvernementaux et ministériels demeurent en attente.
– Comment pouvez-vous faire évoluer les interventions sans définir l’ingénierie de l’Etat (du MEEDDAT et du MAP en particulier) ?
Prendre le problème sous l’angle du « type des prestations » introduit de faux débats et aboutit à des orientations extrêmes et dangereuses. Se focaliser sur la suppression ou la défense de l’assistance à maîtrise d’ouvrage, de la maîtrise d’œuvre ou de l’assistance technique de l’État pour des raisons de solidarité et d’aménagement du territoire (ATESAT) ne fait que cacher l’absence d’ambition, de réflexion et de moyens qui prévaut dans le positionnement de l’ingénierie de l’État.
_ La question stratégique n’est donc pas de savoir quelles prestations assure l’État mais quelles politiques, quelles missions de l’État nécessitent un appui technique opérationnel pour une meilleure efficacité de l’action publique. Alors seulement il convient de s’interroger, sans préjugé, sur les modalités, les outils et par voie de conséquence les moyens nécessaires pour atteindre ces objectifs. La MEC ne dit pas autre chose !…
_ Ne mesurer la légitimité d’une intervention qu’à l’aune de son appartenance ou pas au champ concurrentiel, prétexte facile à toutes les réductions de périmètre, est un non-sens. A ce petit jeu de massacre, toute l’ingénierie est potentiellement concernée, les missions amonts ou d’expertises pas moins que la maîtrise d’œuvre et cela conduirait alors l’État à ne plus être en capacité d’assurer ses missions et le portage de ses politiques.
_ Par exemple, pouvez-vous nous expliquer ce qui restera comme activités et « compétences d’analyse, d’expertise, de conseil et de conduite de projet en dehors du champs concurrentiel pour la mise en œuvre des politiques prioritaires de l’Etat » dans le paragraphe 1.1. ?
_ Pour FO, il ne faut donc pas dissocier le devenir et la réforme de l’ingénierie pour compte de tiers de celle pour compte propre.
Les compartimenter amène invariablement à privilégier l’une au dépend de l’autre. C’est donc bien à une réflexion sur l’ensemble de l’ingénierie de l’État et au renforcement de la polyvalence et de la transversalité qu’appelle notre organisation syndicale.
_ Le paragraphe 1.3. n’est pas admissible : une cessation complète des activités de maîtrise d’œuvre dans le champs concurrentiel pour fin 2001 est contradictoire avec l’avis de la MEC mais aussi avec les parties 1.1. et 2.2.
_ Au-delà même de l’évolution des méthodes, il est essentiel de reconsidérer les missions de l’ingénierie de l’État. Pour ce faire, plutôt que d’aborder la question par le biais du type de prestation, nous considérons que la nécessaire sélection des missions doit se faire sur la base des enjeux de service public soulevés par le projet. Autrement dit, une mission de maîtrise d’œuvre peut être stratégique si elle porte sur un projet à fort enjeu (énergie, assainissement, déchets, sécurité routière, traitement des territoires en difficultés, etc.), alors qu’une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage peut être d’un intérêt relatif si elle porte sur un projet sans enjeu pour l’État ; et inversement.
4/ Partie II du projet de circulaire sur les modalités de mise en oeuvre :
Il nous semble que la Phase 1 (paragraphe 2.1.) doit être suivie d’un cadrage national, établi après concertation du présent comité et avec toutes les directions de programmes (du MEEDDAT et du MAP), sur la base des remontées par les DRE des réflexions départementales.
_ La rédaction des Plans de redéploiement des capacités d’ingénierie en région (PRIR), prévue en phase 2, ne peut s’effectuer selon l’unique vision du Préfet de Région.
_ Un cadrage national fixant les priorités et un contenu plus précis des PRIR doivent être communiqués aux DRE en novembre ou décembre 2008, après une réelle concertation.
_ Par voie de conséquence, le délai du 28 février 2009 devrait être repoussé.
5/ Paragraphe 2.3. relatif aux modalités d’accompagnement des agents : pourquoi écrire quelque chose quand on n’a rien à dire ni à proposer ?
_ A ce stade, le document stratégique du 13 juin suffit. La vraie question est QUAND les orientations prévues dans ce document en matière de gestion, d’accompagnement et de mesures de compensation et de formation des agents (qui ne concernent pas que les domaines de l’ingénierie) seront-elles engagées et abouties ?!
6/ Paragraphe 2.4. relatif à la concertation :
_ Le cadre de la concertation nationale doit être ce comité. Localement, ce sont les CTPS des DDE et des DDAF (et des 8 DDEA existantes) qui doivent constituer le cadre de la concertation.
Une ingénierie d’intérêt partagé, positionnée sur des champs élargis :
Comme le rapport de la MEC le propose avec insistance, il faut des à présent débattre de l’ingénierie pour « compte de tiers ». Nombre de ces prestations présentent un intérêt commun pour l’État et les collectivités. La contribution de l’État constitue un moyen de porter une politique publique, complémentaire à celui du financement ou de l’incitation à faire. Il s’agit même d’un moyen de portage plus sûr puisque la mobilisation de sa propre ingénierie apporte à l’État les meilleures garanties quant à la conformité finale à la politique publique visée. Nous demandons la définition et la mise en œuvre d’une ingénierie d’intérêt partagé centrée sur la plus-value de service public.
Si l’intérêt est partagé, les prestations doivent se faire par le biais de conventions ou d’utilisation d’outils communs qui échappent aux règles de la concurrence. De même, il est indispensable que les collectivités puissent accéder au RST hors concurrence, qu’elles participent à son pilotage et y emploient si nécessaire du personnel. Nous demandons avec insistance l’aboutissement de cette ouverture du RST (mainte fois revendiquée par FO dans le cadre du CSST, et désormais par les rapporteurs de la MEC).
La notion d’ingénierie d’intérêt partagé plaide pour la constitution de déclinaisons locales d’ingénierie publique regroupant les savoir-faire tant des services de l’État que ceux des collectivités territoriales et en particulier des conseils généraux.
Dans un tel cadre, FO considère indispensable et urgente la définition d’un projet stratégique pour l’ingénierie et le RST (d’où un besoin de cohérence entre CCI et CSST) orienté vers toutes les politiques publiques portées par le MEEDDAT et par le MAP.
Alors que la création du MEEDDAT est censée affirmer la priorité donnée aux problématiques de développement et d’aménagement durables, il est en effet pertinent et légitime de positionner l’ingénierie de l’État sur ces domaines et, en particulier, sur les priorités d’actions à retirer du « Grenelle de l’environnement » ; y compris pour ce qui concerne l’ingénierie d’intérêt partagé : ce serait un signal fort de la volonté de l’État de diffuser le développement durable à l’ensemble de la société.
Pour autant, cela ne peut pas se faire par la perte de compétence et de capacité d’intervention des autres secteurs plus « traditionnels » du ministère (installations classées, risques, eau, infrastructures, transports, sécurité routière, urbanisme, habitat, etc.).
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Circulaire téléchargeable ci-contre à gauche.
Cliquez ici pour les positions du SNITPECT sur l’ingénierie de l’Etat.